2023-08.md

Mer. 2 août 10;12

Je suis au travail, en temps FIR formation information repos dans mon lit ce matin. Je continue De ça je me console, elle cite sans le nommer une phrase d'Artaud que j'ai lu à voix haute l'autre fois à S&L
je comptais justement le relire au bureau cet après midi
ça alors.

« Se retrouver dans un état d'extrême secousse, éclaircie d'irréalité, avec dans un coin de soi-même des morceaux du monde réel. »

Dans les petits signes: les modules de rangement au Planning

8/3/2023 5:05

Je viens de commencer (warning: effet chromatique) une feuille drag.

je remonte les bafouilles sur piaille et le 7 juillet dernier, des traces:

j'ai envie de me lancer dans un nouveau projet un peu gros, une reprise d'archives -- celles de 2018 sans doute
& je vais ranger mes zines correctement, évaluer le prix de leurs impressions et ouvrir ma plateforme de trocs

comment enclencher la suite

la création d'un dossier et un début de récoltes pour le premier a eu lieu je ne sais déjà plus ce qu'il y a dedans ce qu'il reste à explorer

la création d'un dossier zines à imprimer et un document récapitulatif se balade quelques part, maintenant il faudrait faire un devis à l'impremerie

il y aussi toujours la transformation de Des échos dans la zone en format zine (d'ici mercredi prochain ?!)

les notules de juin et juillet à mettre en html

j'ai envie d'éclaircir girl-moss.neocities.org
indiquer des chemins

on a discuté cet après-midi avec q. du travail, on a parlé du mien, d'à quel point il me fatigue selon des strates spécifiques: le faire-semblant auprès des collègues et dans presque toutes les interactions avec du personnel de l'institution compte beaucoup. q. me donne ses observations de comment j'ai crashé en début de semaine, toute éteinte et tendue - je lui explique ce que je vis là-bas en silence, abasourdie et craintive d'être perçue. j'ai raconté et il m'a conseillé d'écrire.

8/4/2023 1:03PM

je range. je relis. je suis affectée.

8/11/2023 10:59 AM

sur l'ordinateur dans le .html, des traces hors next-cloud pour perdre les archivistes.
la weed aide, comme toujours. ça ouvre et repose ; ça lie. ces dernières semaines dans les méandres de ma spirale dépressive (de la colère bouillie à des effondrements mutiques où je boucle sur le fait de n'arriver à rien, d'être fatiguée sans raisons valables (puisque les autres, eux, y arrivent)(à quoi ?)),
j'ai pressenti un reste dans l'explication que je me donne, sur les deuils des personnes de la zone que je n'arrive pas à surmonter entièrement. hier après-midi, j'ai ré-écouté ma parole chez le vieux psychiatre silencieux du matin, et ça a résonné ; les échos lents.
à propos de cet instant court quand j'ai croisé un mardi après-midi en rentrant du travail [décrire cet journée] samir et michal, affairés dans une discussion dans le focus de l'ivresse, et qu'ils ne m'ont pas vu.
j'ai pris une bière avec trois anciennes collègues, celles avec qui je bossais le mieux. le poste que j'occupais est toujours vacant. je leur manque. une partie du boulot me manque. les rencontres, les personnes dont elles parlent et qui poursuivent leurs chemins avec elles, sans moi, alors que j'étais là pour tendre la première main.
j'envisage dans un imaginaire reprendre ce poste ; quand je cherche une porte de sortie annexe à mon poste actuel qui m'abîme tout autrement par exemple. je m'imagine énumérer mes conditions au directeur pour revenir. on m'a rapporté qu'il a dit en réunion à propos de mon départ "on a perdu quelqu'un"
j'entends ma parole chez le vieux psychiatre silencieux et fermé, mon regard absorbé par la lumière sur la courbure du pied de son bureau, j'avais une place.
et je divague sur les régimes d'existence, je croise sur mes scrolls infinis des choses sur l'apparaître, j'introspecte - q. me dit que lui aussi se questionne sur le degré nécessaire ou pathologique de l'introspection, il en arrive au fait que c'est une défense, utile jusqu'à sa transformation en symptôme, là où ça déborde.
je suis triste, je suis lente ; il y a des indices sous mes yeux, évidents, et pourtant l'élaboration se perd ailleurs. hier soir, pour conclure la sortie du brouillard évasif, des épisodes de la série The Great sur le deuil. c'est une belle série, et Dandelion a écrit un fil twitwi dessus, trop contente de ce feat. bien sûr, elizabeth m'émeut d'une manière particulière.
j'ai terminé le zine Le goût du lichen et j'ai déjà donné cinq exemplaire, dont trois à mes anciennes collègues.
je suis triste car j'aurai aimé pouvoir continuer, j'aurai aimé être en capacité de. je me sens moindre quand des personnes me disent "il suffit de: partir en vacances, même sans rien organiser, prendre de l'énergie dans des activités socialisantes, d'avoir un diplôme", ça leur est si naturel et facile et moi, je n'y arrive pas.
j'avais une place, il y avait du sens et je dois y renoncer car je suis faible. et c'est un autre deuil caché qui se dévoile.
statut-rôle-fonction (j'ai écrit un poème dans ma tête là dessus avant de m'endormir cette nuit)

9/12/2023 11:00 AM

ce matin je lis un zine, Pride and Rage, sur le déni du covid et la queerness, c'est très bien et il y a de la poésie.
sk. et q. regardent le football féminin en mangeant des céréales en attendant les prochains matchs du championnat de rocket league (foot-voiture).
je commence les memoirs de margaret killjoy

I’m a creature of nostalgia, built out of impressions of memories