2023-05.md

1er mai, 20:50

il fait trop sombre pour prendre en photo ce que je suis en train de lire; à propos du réseau-alternative à la psychiatrie
wahou.

Ven. 5 mai 23:26

mon être s'effrite
je me sens décollée de l'existence
est-ce que l'écriture me rattrape ?
il y aura les silences invisibles de ce qui ne s'écrit pas ou s'efface - ne s'adresse pas.
est-ce que je m'en souviendrai ?
quelle est cette forme ou masse qui gronde et résonne sous ma peau à travers
c'est la répercussion
les personnes d'halt and catch fire me manquent, je préfère accorder mon amour à des figures absentes car cela préserve
je n'ai pas besoin de retour
il y a des combats de pensées qui ne trouvent pas d'issues et pourquoi tous ces noeuds, que se cache-t-il derrière : l'impossibilité et le doute.
l'impossibilité de tous ces deuils et le doute de la véracité de la proposition précédente
je veux me fondre dans la lumière jaune

Sam. 6 mai 14:34

je viens de lire Grammaire pour cesser d'exister et je vais faire une sieste pour que l'écho s'imprègne

> L'effort immesurable que je dois faire, chaque jour, pour ne pas détromper les gens de leur croyance que je suis, continûment, là où je suis, m'exténue et me mets en nage. Je voudrais inventer le moyen d'en faire l'économie mais pour cela il faudrait être moins fatiguée, et c'est précisément ce qu'il y a de terrible avec cette dépense : je la fais, et elle est énorme, mais sans vraiment y penser, simplement parce que, quand on me parle, je réponds.

Lundi 8 mai 22:40

Je ne veux plus rien organiser, même un goûter d'anniversaire avec des aléas météorologiques ça m'exténue oh no.

Tous ces gens que je peux décevoir ; et ces attentions

(je suis obligée de fermer la fenêtre pour ne pas être atteinte de la rumeur de la ville)

Mercredi 10 mai 20:18

je lis croire aux fauves et ça me bouleverse un peu

> y a-t-il une limite à la parole performative ?

c'est un cadeau de St. [photo], pour girl-moss, et les résonnances

pourquoi les larmes face au trépas de l'idée de l'être entier, enfin quel est ce gouffre de la non-identité, pourquoi ça résiste
c'est là où je suis proche des ombres
un selfie à la lumière crépusculaire versus le visage volé de l'anonymat, de ce qui se rencontre sans corps.

sinon, j'ai lu un article intéressant sur le communisme et les toxicos, ce matin j'ai préparé un dossier avec les papiers demandés par le service recrutement de l'hôpital, et cet après midi c'était réunion ouverte du *** à la maison, oklm. je ralentis le rythme, des espaces dans mon agenda se libèrent pour le désoeuvrement. en lisant croire aux fauves, j'ai repensé à l'envie de St. que je micro-édite Des échos dans la zone.

Sam. 13 mai 15:57

je viens de lire Chet Baker (déploration) de Zéno Bianu découvert à une soirée poésie avec Rituel d'amplification du monde

je n'ai pas fini
de consoler le monde
je n'ai pas fini de le prolonger

emprunté en début d'après midi à la bibliothèque où je me suis réinscrite ça alors.

cinq heures plus tard, je vais me coucher après avoir fini Beef ; c'était très bien. la toute fin non nécessaire mais qu'importe. ce qui compte c'est vraiment les pair·es.

Ven. 19 mai 20:30

je feuillette Les existences moindres car j'en ai parlé au psychologue cet après midi et que je me disais que je pourrai y trouver un extrait à lire pour la manifestation mardi prochain (sans doute pas), et les traces que j'y ai laissé me rassure.

je me suis réveillée avec une migraine, bloquée face aux taches que je m'étais donnée à faire : tant pis.

ce n'était pas évident chez le psy, difficile d'exprimer ce qui m'a occupé psychiquement ces dernières semaines, ce doute existentiel : comment le rendre intelligible. « vous dîtes beaucoup de choses », est-ce que je l'ai saoulé de paroles éparses ? à un moment j'ai ressenti comme une pesanteur dans la pièce puis, à propos de toutes mes lectures dont je ne sais que faire « vous êtes en recherche ». comment me mettre plus à l'oeuvre de cette recherche ? quel cadre puis-je m'octroyer ? sous quelle forme explorer toutes ces thématiques ? une résidence d'écriture. je dis beaucoup de choses et j'en ai encore plein à dire.

(pourquoi en particulier à cette adresse ?)

je re-regarde neptune frost avec un pétard, q. n'a pas tenu jusqu'au bout. je déborde des dénouements de pensées et j'ai peur que ça s'évapore alors je veux tout noter: le Mur invisible

me à mon psy: il faut que je limite mes interactions
also me 1 hour later: prends des rdvs avec trois nouvelles personnes

Dire au psy: les signes qui ne doivent pas devenir des évidences, comme le Mur invisible - mais leur envol est si beau.
La question du diag dans laquelle je me suis perdue : une recherche de diag pour un possible traitement médicamenteux ? pourquoi j'oublie cet aspect dans les méandres de mes questionnements et rebellions.
La psychanalyse de l'université me dit psychose maniaco-dépressive, la neuroatypie me dit autisme, la psychiatrie dsmesque me dit bipolarité parfois schizophrénie ailleurs ça parle de la folie et tout se mélange dans le psychotrauma du capitalisme.

Dim. 21 mai 00:24

pleureuse contemporaine

cet après midi une conférence "danse macabre" dans un jardin vivant, cinq spectateurs et deux sur scène : sur la sécurité sociale de la mort. super intéressant et important
je veux être fonctionnaire du deuil
et ce soir, q. se fait hacker son compte discord et c'est un mélange de plein de choses et le passage qu'il m'a fait écouter plus tôt des trillbillies "i'll smoke more weed after the revolution" alors je prends un pétard, une petite bière et un anxyo.
face au deuil je me défonce car la défonce ralentit le temps et ouvre l'espace ; temps et espace si comprimés dans la réalité capitaliste. alors oui, un congé deuil et non pas un arrêt maladie pour dépression (avec médicament) (pour appuyer le pouvoir des médecins)

Ven. 26 mai 22:22

je dévore le livre Les Orageuses, récupéré des mains de Fe. chez Sa. hier soir; on a fait un atelier stickers sur son balcon, c'était doux.

5/31/2023 8:36 PM

sur le pc, directement dans le code html, tant pis pour Nextcloud.
demain matin je vais signer mon contrat et commencer le travail, oh no.
en attendant, je commence la lecture de WATER BODIES - COMPOST n°3

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> Short for commons post, we’re a magazine publishing text and multimedia works that explore the web as a digital commons. COMPOST is a project to manifest a small corner of the web that invites creative expression built with care and mutual support. Our process aims to metabolize and renew our relationships with the web, by publishing works that are approachable, intimate, and grounded in research and lived experience. Our work is grounded in a curiosity about the interrelatedness of the digital, technological, earthly, and human.
Foreword