2023-02.md

Dim. 5 février (00:11)

avant de dormir,
après trois jours à paris
de retour dans mon lit froid
apaisée et révoltée
l'infra-ordinaire des rencontres et des luttes
puis le repos.
quand des trajectoires se croisent au bon moment, prennent un bout de chemin ensemble, (dans le virevolte du zigzag lent)
slowmoving storm

2/5/2023 2:17 PM

dans les oreilles : https://soundcloud.com/joseph-cheval/joseph-cheval-135-3-db-135cgt-hors-serie

J'ai revu Un autre soin est possible en prenant des notes. Envie de :
* Regarder
* [2023-01.md](2023-01.md) to transpose to girl-moss/2023-01.html

en lisant le dernier mail blog reçu par la poste, il pleut.

je pense comment décorer 2023-01.html, vers quoi mon attention s'étiole ; je pense à en faire comme une sorte de carte postale [...] ; je pense aux personnes que j'admire et qui devienne des amies, n'est-ce pas étrange, fortuit ?

il faudra aussi de nouveau rendre moins éphémère [...], des envies de dévorer des livres au coin d'un feu de bois.

Mer. 8 fév. 11:36

Dans la brume weedée, un souhait de dormir à rallonge, et toujours devoir être en vie.

3 jours plus tard, samedi 11 à 8:57

je suis en avance pour le petit déjeuner du comité de lutte pré-manif et je suis agacée par beaucoup de choses on dirait, hier après la supervision et après le pot de départ je suis rentrée triste, j'ai pleuré perdue et ensuite avec un gros pétard, j'ai posé ma tête contre q. et j'ai réfléchi à cette angoisse existentielle au bord du désir : qu'est-ce que je veux ? pourquoi je me sens frustrée de ces cadres ? laissez-moi tranquille, etc. puis l'écart entre mon imaginaire à lire de la poésie aux autres et la réalité de ma gêne permanente d'être parmi eux. À lire de la poésie ou à faire des discours révolutionnaires pour changer ces trucs qu'ils décrivent

une vidéo de karaoké avec un mort

Lun. 13 fév. 11:15

dans le train retour à M~ après un weekend à S~ avec les parents. je rumine et je grogne, insatisfaite des réponses qu'on m'apporte face à mes questionnements professionnels mais existentiels. [...] comment faire la part des choses ? il n'y a au final que la relation qui compte, je ne comprends pas les manigances administratives qui apporteraient un cadre protecteur.

3:06 PM la petite colère sourde continue, il y a le meme avec la voiture en feu coincée entre deux panneaux directionnels : what i need to do et what i want to do. j'écoute Bérurier noir et j'hésite à m'épencher par ci ou par là, chercher des conseils, des regards extérieurs qui pourraient apaiser quelque chose peut-être, mais je ne trouve pas d'adresse rassurante. je sens que ça bout. et il fait si froid. ça va se calmer, demain j'irai papoter avec S~ autour d'un café ou dans la forêt. je vais aller prendre une douche réchauffer mes mains gelées et tenter une sieste avant [des trucs militants à faire]

2/152023 4:23 PM

je mets à jour girl-moss, le dossier sur l'ordinateur qui ne correspond pas à 100% à celui hébergé sur neocities, car je prépare mon atelier bricoles html-css de dimanche. je me retrouve de nouveau avec une arborescence farfelue qui ne correspond pas à la construction du moment, des notes perdues dans /pdf plutôt que dans le /carnets/nextcloud ou /carnets tout court où j'ai fabriqué 2023-01.html il y a une semaine. Le change-log du côté de ricochets.ninja est cassé et ne résistera pas la fin de ce domaine. Comment je clôture cet espace ? En un grand soupir. Tentative ces dernières heures (il est 6:48 PM) de transformer les reflections de /carnets/exlibris en zine 8 pages A4 mais je ne me dépatouille pas avec l'electric zine maker pour que ce soit joli ni avec libreoffice draw pour le format dans tous les sens ; contrairement au zine keep où j'étais partie d'une impression et de collage physique.

2/17/2023 1:05 PM

Ce matin, un rendez-vous téléphonique avec Pôle Emploi pour discuter de formations, la dame me déstabilise, mon projet n'est pas clair, il faut que j'utilise mon CPF et après on verra pour des aides à la création d'entreprise, elle n'a jamais entendu parlé d'éducation populaire, me parle de la psychologue du travail de son service mais qu'elle fait de l'analyse des pratiques à la pause café avec ses collègues de toute façon. Après, j'attends un potentiel coup de fil de mon ancienne collègue : vu la veille avec elle pour que si C. le souhaite encore, je réponde à sa demande en lui proposant un rdv à la bibliothèque municipale. Elle avait sa matinée avec lui pour l'accompagner à une écho pour son foi, s'il était encore motivé. Pas d'appel, alors je me perds dans des prévisions de la mort de C. et quand je suis sous la douche, je suis à la tribune du futur meeting des grèvistes en vue de la grève générale et mon discours révolutionnaire est super. Je pense à : la pancarte que j'ai faite pour un jardinier du cimetière de la ville, une interaction joyeuse, il est revenu à la fin de la manifestation en criant merci sa pancarte brandie fièrement dans sa main, et à la vidéo dans laquelle elle apparaît, tenue par une dame blonde qui, il y a quelques mois, m'avait indiqué à l'accueil du cimetière centrale sur le plan les tombes des personnes qu'on avait enterré ces derniers temps.

lecture du soir:

> There is a way out of the dilemma, and the first step is to consider that our starting point could be wrong. Reconsider the lobster. Lobsters have a very bad reputation among philosophers, who frequently hold them out as examples of purely unthinking, unfeeling creatures. Presumably, this is because lobsters are the only animal most philosophers have killed with their own two hands before eating. It’s unpleasant to throw a struggling creature in a pot of boiling water; one needs to be able to tell oneself that the lobster isn’t really feeling it. (The only exception to this pattern appears to be, for some reason, France, where Gérard de Nerval used to walk a pet lobster on a leash and where Jean-Paul Sartre at one point became erotically obsessed with lobsters after taking too much mescaline.)
- What's the point if we can't have fun

Dim. 19 fév. 12:25

> Il n'y a pas d'existence qui ne soit coexistence: existence-avec, mais surtout existence-par et à-travers d'autres que soi.
> L'étoffe même dont sont faites les individualités est collective. Le je n'est pas seulement je; il n'est je que parce qu'il est tissé de multiples fils qui courent au-delà de lui-même. Il n'émerge que dans la trame d'un nous qui pousse au-delà de l'humain. Dès lors, prendre soin de la dimension collective de l'existence et du milieu qui la rend possible, ce n'est pas faire le sacrifice du souci de soi; c'est intrinsèquement prendre soin de soi-même. On peut alors viser, d'un même mouvement, à la fois davantage d'individualité et davantage de collectif. Et on peut envisager une convergence - certes jamais dénuée de tensions, voire de frictions - entre la capacité coopérative, le sens de l'écoute, l'art de prendre soin du collectif et l'épanouissement des singularités individuelles.
> Dans Itinerances, Jérôme baschet

en écoutant la radio de sk~t, Supernova de Fiers et tremblants,
petit moment merveilleux.

Mer. 22 fév. 18:05

dans le brouillard toute la journée, hier j'ai bingewatché Fleabag jusqu'à tard dans la nuit et à la fin j'ai pleuré.
tout se mélange entre les divers fronts où les luttes sont menées, avec mes envies de formations et ma crainte de la répression de pôle emploi face au flou de mon projet pro, la temporalité de la vie avec toutes les dates à venir [...] – et les souhaits d'escapade