je vais re-jouer à Night in the woods. Je prépare un espace ici, sur girl-moss, pour pouvoir déposer mes pensées. Pour l'instant, j'écris là, depuis l'ordinateur du salon, avec willow au-dessus de ma tête, sur Notepad++ et je suis toujours ravie des couleurs que j'ai choisi dans ce logiciel. Peut-être qu'après, selon le reste du mois de mai (on est le vingt-six, mh), je décalerai l'écriture à carnets/2023-05/night-in-the-woods.html ? ou pas, car ce sera bientôt le mois de juin. NO JAIL NO COPS NO FUCKING LINEAR TIME. hier j'ai relu les notes de l'hiver 2022 sur la jolie page de ricochets.ninja, j'étais ravie et puis, les échos de la *parole performative* car il y inscrit :
Je poursuis Night in the woods, lentement ; dans un micro-zine orange, j'inscris les poèmes du jeu dans mon espace-temps. C'est une tentativement de délaiement face aux échos.
c'est le 27 juin, le temps s'écoule n'importe comment et la poussière s'enmmèle à l'oubli - la rouille.
j'ai terminé Night in the woods je ne sais plus quand et je n'ai pas trouvé l'espace poursuivre son étirement, son déploiement à travers mon être et le monde en dehors.
j'ai relancé Night in the woods alors que je commence un nouveau poste dans une équipe mobile en psychiatrie, quand j'y avais joué la première fois c'était fin 2016 ou début 2017 et quelques mois plus tard, ce fût une manie exaltée jusqu'au délire et à l'hospit'.
ça parle dans différents lieux des luttes contre la psychiatrie, et je milite dans mes paroles, j'échange, je répète, je brode, je me confronte, j'ai peur, je m'introspecte, je repense à des petits poèmes (la folie comme rivage), un copain me rend Barge qu'il m'avait emprunté l'an dernier, je rencontre une paire alliée stagiaire au boulot, c'est étrange, une ancienne collègue m'écrit que son fils a décompensé et qu'il est interné, partout ça résonne et ça chahute dans ma tête
et j'ai déjà oublié Mae et les shapes qui l'embrouillent, sa terreur de l'inexplicable qui se déroule en elle / à travers elle, comment nommer, où tenter de nommer sans des regards étrangers en face ;
l'avant dernière séance, une phrase du psychologue qui résone : « Vous dîtes beaucoup de choses. » et ce genre de psychologue distingue le parler du dire, je n'arrive pas à décrire son air, son ton quand il l'a prononcé, il y avait en tout cas quelque chose et ensuite, plus tard, seule face à mes anxiétés de nouille, j'ai eu peur de l'avoir saoulé. la séance a fini plus tôt que lorsque qu'il était juste mon superviseur, j'étais dans la crainte de la brêche, je ne me souviens plus bien du contenu de cette séance mais je me souviens de cette sensation de pesenteur dans la pièce.
j'élaborais sur mes lectures je crois, sur ma lenteur et une autre phrase qui me revient et qui a un écho : « Vous êtes en recherche. »