c’est dimanche et il pleut
il est 8:37 mon corps est fourbu
j’aurai pu rester dormir mais je suis le chat
peut-être qu’il dort lui maintenant
il ne boit pas de café
de quoi la journée sera faite,
j’ouvre le bricoracle
la journée sera faire d’une étoile, la foi, sous-tenue par la confiance et la créativité
poursuivre
attendre et poursuivre doucement
dans le livre après les passages de colère de misère d’abandon il faudra des passages de douceur
il y a des pauses dans le présent dans son écriture, là il est 9:00, la cloche dehors sonne la fenêtre est ouverte le vent est frais
j’ai reçu une note vocale de Sarah qui part en vacances à Llubljana ce jour, elle me raconte ses drames imprévus de la matinée
elle est troublée de l’attention
c’est le train qui est en retard, pas elle
alors je lui réponds une note vocale
alors je regarde la tasse vide sur le bureau
alors je pense à la suite
j’écris à G pour peut-être travailler ensemble à distance en fin de matinée sur les chantiers en cours d'un collectif commun, elle travaille dans le funéraire, elle habite en Bretagne, quand elle allume la caméra en visio, elle porte de grandes lunettes noires
après, je vais dans la cuisine, je fais chauffer de l’eau, j’hésite entre un deuxième café ou une ricoré au lait mais il n’y a plus de lait d’avoine, je vais dans la salle de bain et je me coiffe un peu, un élastique pour un micro-chignon élevé et le reste des cheveux libres sur les épaules, je retire mes lunettes et je m’asperge un peu d’eau sur la figure, c’est agréable, je prends de l’eau du robinet dans le creux de mes mains et je porte mes mains jusqu’à mon visage, après je masse le visage que je regarde dans le miroir, je remets de l’eau dans le creux de mes mains et je masse le haut des épaules, je tente de détendre ce corps fourbu, je me laisse guider par les muscles, vers la sensation recherchée, je fais quelques exercices d’étirement, de yoga, c’est agréable, puis je retourne à la cuisine et me sert du café, retourne au bureau et j’écris.
j’écris à partir des archives de la parole
entamées déjà quand j’avais 26 ans