2024-06-08 » mmmh
Je regarde une émission twitch de Bandes_Dessinees (L.L. de Mars), "On déballe!" - spécial fanzines, avec C. de Trogoff. Les ateliers du toner donnent envie d'y faire un tour ; et èls conseillent d'aller voir le musée art et marges. Je n'ai jamais encore trop osé explorer à fond le site du terrier, là je suis sur la présentation de Blu ; c'est ces petites choses qui me donne envie d'ouvrir un nouveau billet par ici. C'est compliqué en ce moment d'inscrire quoi que soit.
Ah tiens, ça présente Acazine. Géomorphologue
2024-06-14 » mmmh deux
Il y a un bloc de ciment posé devant l'abri à vélo qui empêche l'ouverture de la porte.
le samedi 15, matin (carnet moulin)
réveillée tôt, j'ai écouté le dernier album d'Hugo TSR dans le papasan. Je suis loin, déprimée depuis plusieurs semaines, ok. Le cirque politique m'ennuie, je ne crois plus en rien ? Suite à la dissolution de l'assemblée générale par Macron après le résultat des européennes, une nouvelle campgane express a lieu, les gauches unies en nouveau Front populaire. On n'entend alors plus parler de la Palestine, de la Kanaky, cette agitation en sursaut me rend aigrie. La déprime-fatigue me font craindre un petit covid long, même si j'étais asymptômatique lors du covid de nor et je n'en parle pas car je ne veux pas entendre des soupçons hystériques. Ce qui m'inquiète, c'est la perte de vivacité, le cerveau mou. Je sens la réflexion plus difficile, mais peut-être est-ce juste l'immense incompréhension envers le monde, une déréalité persistente. j'ai envie de rien, parfois j'envisages des choses puis la pandémie se rappelle à moi, et ma lacheté aussi et tout flotte. Hier midi je suis allées déjeuner avec des anciennes collègues, A, M, C et A. M&C ont donné quelques nouvelles de l'association. Je suis choquée par, comment dire, la banalité de la violence. Monsieur B, "l'ingérable" qui grattait la plaie de sa jambe avec ses clefs, passé par la case prison, perd son logement et finit en psychiatrie. Là-bas ils ont surdosé ses médocs et il est maintenant dans le coma. Ce n'est pas supportable. Je reste silencieuse, abasourdie.
dimanche 16 juin 9h48 (carnet moulin)
je me réveille avec un gâteau à la banane et du beurre de cacahuète, l'appartement est calme, les fenêtres fermées, nor avec sa machine. Hier soir on a regardé I saw the TV glow, j'ai terminé Paper Trail, je continue très doucement Le livre de l'intranquillité, j'ai lu Du néant j'hérite de lou dimay et c'était étrange, trop haché et lointain ou alors était-ce moi qui n'était pas là. Je ne sais pas de quoi la journée sera faite.
mercredi 19 juin, (carnet moulin)
à l'ordinateur, Sleepy king radio, 3:33PM, je lis Unsettled la dissert mad studies history, Willow dort au-dessus de l'écran, et il rêve. Ce matin je suis allée faire quelques affiches au local de la CGT avec Françoise et quelques autre.
2024-06-20 » regards
2024-06-20 11-51-46.m4a : je fais l'école buissionnière, je devais aller à C entre N et E pour faire la restitution de la monographie des étudiantes que j'ai accompagné ces deux derniers mois, je devais prendre le tram pour aller jusqu'à T puis après faire du covoit avec une personne de l'école et puis finalement je suis en train de marcher le long de la rivière au milieu des arbres les oiseaux chantent et ce matin je disais au psychologue que je n'aimais pas être à la maison je n'aimais pas être à l'école mais que le trajet entre les deux ne faisait que dix minutes et j'essayais de le ralentir au maximum pour ne pas être avance. c'est venu car on parlait de l'autobiographie raisonnée qu'on a fait avec O et avant de débuter lundi on prenait des nouvelles avec O et il m'expliquait qu'il avait prévu d'aller à paris pour faire un truc
et que
il était fatigué
et que
il allait quand même prendre le train
il est allé à la gare il est monté dans le train puis il s'est dit "en fait non, je n'ai pas envie", il est sorti du train et il est rentré chez lui et il est allé à Paris que le lendemain
voilà
et dans les autobiographies raisonnées respectives un des fils directeurs commun que nous n'avons pas relevé c'est celui de la flemme et des mathématiques
et ce matin avec le psychologue on en est venu à discuter de mon père, de mes parents, de ce qui fait lien, de comment on garde contact, comment on défractionne ou pas la mémoire et sa chronologie
2024-06-20%2012-37-23.m4a : je fais des notes vocales à des gens et du coup ça me donne juste envie de continuer à en faire plutôt que de juste écrire sur le téléphone
il pleut maintenant mais je suis à l'abri sous des arbres le long d'un cours d'eau
je faisais des liens dans ma tête, je pensais à des choses de la séance chez le psy ce matine t comment ça continue à travailler plus loin et
et sur le trajet entre la maison et l'école et l'école et la maison et le fait d'être toujours entre
et que c'était aussi un des fils directeurs qui est apparu sur l'autobiographie raisonnée y'avait la question des voyages et des voyages qui se sont arr^étés à un moment donné et c'était aussi une manière d'être entre et quand j'ai trouvé un endroit où je me sentais à peu près chez moi j'ai eu moins le besoin de voyager ainsi
je pense que sur la question du voyage et aussi du trajet on pourrait parler de l'exploration, de l'imaginaire, des jeux-vidéo et de l'informatique et de la fantasy et de la science fiction, enfin tout ça encore qui se rapporte à mon père plus particulièrement, la bande dessinée, la photographie, le rapport à l'image et à l'imaginaire et à ce qui se passe en dehors de
je pense mieux quand je ne cherche pas à dire
j'ai demandé aussi au psy s'il avait lu Grammaire pour cesser d'exister, il a dit qu'il avait commencé
c'était sur la question de la simplicité
il y a plein de moments pendant la séance je savais qu'il y avait dans les non-dits le rapport à la mère notamment quand on parlait des souvenirs et de la chronologie et de comment se rappeler et puis comment comment avoir des personnes qui étaient présentes pendant ces années là et qui puissent être garantes
garantir un regard pour pas qu'il n'y ait seulement le mien
et les choses que je n'ai pas dites c'était pour pas qu'il y ait seulement à la fois mon regard mais à la fois les traces que j'ai de cette période à travers mes écrits, mes carnets et qu'il y ait un autre regard que celui de ma mère qui était déformateur où j'ai exprimé aussi sur le côté où ça n'allait pas, il y avait quelque chose qui n'allait pas dans le souvenir plus de l'éprouvé
et
et
je suis divertie quand je reçois des notifs, ça vibre et j'oublie où j'en étais
oh il y a un poisson qui saute
oui
et que je ne peux pas être moi-même garante de la véracité ou de ce qu'il s'est vraiment passé parce que quand j'ai exprimé des choses de ce que je pensais vivre ou que je vivais, mes parents et plus particulièrement ma mère, disaient "non ce n'est pas ça", genre tu ne vis pas ça ou tu n'as pas vécu ça ou tu ne l'as pas vécu comme ça
et du coup comment faire comment faire pour avoir une image de soi correspondante à une réalité à laquelle qui suis-je blabla
mmh
qui suis-je pour l'autre
qui suis-je pour moi-même
2024-06-20%2012-43-51.m4a : dans la séance pas manquée peut-être mais on va dire la séance supplémentaire dans les trucs que j'aurai bien aimé aborder ce matin dans le nombre de sujets disponibles à la parole il y avait la question de la w parce que ça faisait bien trois mois, depuis mars, qu'on n'avait pas fumé, que je n'avais pas fumé et j'étais quand même bien bien déprimée ces derniers temps et les quelques fois où j'ai pu fumer un peu par le biais de quelqu'un d'autre ça m'avait fait du bien, notamment la soirée de dîner avec DOS
et du coup hier il y a sk qui est arrivé à la maison et qui avait de la w pour nous et direct j'ai un peu fumé et j'ai eu envie d'écrire j'ai eu envie de créer, de faire des trucs, il y avait la pensée qui se libérait un peu des blocages récents et j'ai eu des idées d'écrire sur des choses
là il y a le
ué
je me décourage par la parole, je n'ai pas envie de parler, je n'ose pas faire des tunnels
mardi soir il y avait un bookclub sur Station Eleven et U disait "avec la fatigue et l'attention troublée je risque de faire un tunnnel" et on lui a dit "t'en fais pas nous on aime bien les tunnels, tu peux y aller" et c'était bien, c'était bien d'écouter quelqu'un dérouler des choses comme ça et qu'il ait la place et le sentiment d'être écouté en confiance
alors là c'est rigolo car je n'ai pas d'adresse donc la confiance je ne sais pas à qui je la donne
je voulais parler de quoi ? je voulais parler de mes idées d'écritures, je voulais écrire sur le covid, sur ma trajectoire, sur pourquoi je suis sensibilisée à ça, par le biais de mes réseaux sociaux, de mes bandes, de mes gangs, des personnes que je côtoie et qui comptent pour moi
oh encore un poisson qui chasse
et j'ai ouvert aussi pas mal d'onglets de mélodie faury et c'est rigolo car il y en a un c'est sur le sentir-penser et j'ai je crois c'était tout à l'heure un mail de pnls qui annonçait le futur séminaire fin août sur le thème de sentir-penser, donc voilà peut-être que j'ai des choses à écrire et à lui envoyer
j'ai envie de reprendre encore et encore mes bricolages d'internet
j'ai envie de refaire aussi poursuivre le portfolio, de mes zines et de mes îlots numériques et j'ai quand même commencé pas mal de choses je n'ai pas fini grand chose depuis un an je dirai il y a eu beaucoup de tentatives, des petites, des choses discrètes mais il y a rien qui ne va au bout ça prend la poussière je me décourage c'était quoi la phrase que j'ai pris en photo qui était dans Pessoa que j'ai recopié dans mon carnet leuchtturm
est-ce que si je navigue sur le téléphone l'audio continuer d'enregistrer ?
la phrase c'est
> Je vis d'impressions qui ne m'appartiennent pas, je me dilapide en renoncements, je suis autre dans la manière même dont je suis moi
ah oui et en dessous il y a écrit "context : weave together" à partir de la thèse dont je parlais, unsettled, et je me suis dit ça j'y ai pensé à un moment donné je ne l'ai pas dit ce matin, que justement ce flou, ce truc chronologique et temporel qui est fratcuré en fait ça permet pas de contextualiser les choses, je n'ai pas de contextualisation de mes éprouvés, des éprouvés qui sont encore présents, là ce matin à un moment donné ça m'a fait un petit peu rire et pareil je ne l'ai pas exprimé mais on parlait de la vie à la maison au foyer quand j'étais plus jeune et je me suis retrouvée toute silencieuse au bord des larmes et il n'y a pas d'explication à cet état de petite sidération émotive et pourtant c'est là, c'est ça qui revient, c'est cet éprouvé où je disparais
et oui du coup, faire des bricoles internet, écrire, prendre en photo, ramasser, déplacer la photo, prendre en photo, uploader, aller sur l'ordinateur, la télécharger, la déplacer de dossier, la renommer, écrire sur un dossier telle image, lui mettre un texte alternatif dont recopier ou décrire, publier, c'est un mouvement de ramassage de soi, de son contexte, c'est ça le site internet et toujours au début des écritures c'est toujours la contextualisation
et pour qu'il y ait plus de nuances à une vérité ou à un fait, c'est mieux d'avoir plusieurs regards
2024-06-21 » mmmh trois
je cherche de l'inspiration pour décorer le CSS, à partir de quoi je pars. je fouille dans le dossier Images, je mets de côté pour plus tard, mais rien pour démarrer le CSS.
voici quelques images et un début de CSS :
je n'avais pas débuté une liste de prévisions depuis quelques temps, je transformerai bien le carnet hypotheses en zine, pour passer à autre chose ; c'est ainsi que je fractionne des périodes de ma vie, je les classe les range les opère.
il y a eu : l'exercice de l'autobiographie raisonnée, suivie d'un rendez-vous chez le psychologue, suivie de la lecture de Loin de moi - étude sur l'identité.
Je pense que ce livre oublie les rapports de domination, d'ailleurs l'auteur, Clément Rosset, utilise la locution "les hommes" quand il parle des gens, plutôt que "les humains". Il ne peut pas comprendre, je crois, la fêlure propre à l'exploitation, aux oppressions, alors son propos tombe à côté de mon vécu.
hier j'ai enregistré des notes vocales le long d'un petit cours d'eau.
Je tente de limiter mon temps passé/perdu sur le téléphone à scroller dans l'abîme. Je ré-ouvre des liens sur le téléphone, je les lis, en voici quelques uns :
# sur Basta, sur un collectif qui lutte contre les dispositifs anti-SDF pour les JO à Paris ; je pourrai parler de quand je faisais des recherches sur ces thématiques, et que je regardais le niveau para-institutionnel, le poverty washing startupien, j'étais tombée sur la Cloche, j'ai suivi un peu leur évolution, ça n'avait pas l'air d'être les pire, mmmh.
j'ouvre pour explorer des cris des villes
je n'aime pas le mot inclusivité
cf. les bancs
cf. Organisez vous en antifa
# sur Basta, un entretien avec le sociologue Benoît Coquart sur les milieux où ça vote RN ; cela apport du savoir qui nuance, complexifie ; je n'ai jamais lu ses écrits mais j'apprécie les échos de son travail depuis quelques années.
# sur Reporterre, le surf, un remède contre les addictions, mmmh
# sur le bondyblog un reportage sur l'appel à un front antiraciste ; je cherchais des textes sur les personnes qui s'organisent non pas sur un pan électoral mais sur l'entraide concrète, maintenant, pour prévoir le pire.
# à explorer sur l'ordi : un site qui répertorie des témoignages suite à la loi Kasbarian
# sur un blog, un texte antivalidiste à propos de la loi sur fin de vie assistée et son eugénisme
survivre ne suffit pas
hier et avant hier j'ai écrit ce petit poème :
Elle me donne envie
Elle me rapproche
Elle me mets en lien
Elle me retarde
Retarde
retard
Retardée
Attardée
En avance
À l'orée
En avance sur le temps
Des prévisions
En éclairs solitaires
À côté
En décalage décalcage je suis abrutie
De déréalité
L'identité fond, en retard et avance temporel·les
Le sentiment de continuité existentielle ne tient pas, jamais à sa place
un brouillon d'être
Un être entre
sur des trajets entre
Une topobiographie nomade
Floue entre
Des chemins et rencontres buissonnières
Fractionnée
entre les regards et entre les traces
Une narration imaginaire
entre le dehors entre
L'espace décale se décalque
Indimensionné, comme un fantôme.
2024-06-22 » la fin du printemps
contre les basses du centre-ville et la fête de la musique
je bricole
puis je suis triste
c'est le printemps, ou bien l'été
les vacances
Mon corpus parfois prend forme.
Archives de la parole, des livrets d'indices
parfois des signes
entre les vacances et le silence.
survivre ne suffit pas murmure-t-on –
survivre ne suffit pas
je regarde un arbre ou un oiseau
je salue la plante de la salle de bain
j'écoute des dépôts
j'ai trouvé l'endroit pour être écrivaine public
mémorielle
2024-06-23 » recoltes
sur formes de lutte je dévie vers Formes vives jusqu'à cette carte sensible de Montmorillon et je pense aux territoires.
dans les notules de juin, j'ai joué à Nine sols ; je chiale comme face aux exercices de mathématiques, le vide et une grande déprime fade
je regarde Takin' over the asylum et je pleurs un peu, tout flotte, des haussements d'épaules indécis, tout au sérieux.
je lis petit traité de cosmo-anarchisme, des échos de préoccupations et des pistes existentielles, à la radio Supernova ; rassembler fragmenter relier
je lis Pessoa, je recopie:
J'ai retrouvé au fond d'un tiroir un texte, beaucoup plus ancien [...]. Positivement, je ne me suis pas compris dans le déroulement de mon passé : comment ai-je pu avancer vers ce que j'étais déjà ? [...] Et tout se mêle dans un labyrinthe où je m'égare moi-même, perdu sur mes propres chemins.
[...]
Qu'est-ce donc que cet intervalle entre moi-même et moi ?
je fais des siestes
c'est presque les vacances d'été, entre l'école et la maison
j'aime bien ce portfolio
il n'y a pas de Planning Familial à Brest ? l'atelier buissonier semble remplir les mêmes missions
2024-06-24 » ecritures
j'ouvre pour plus tard Interfaces, espaces et environnements d'écriture (de la thèse)
je suis dans l'attente, pour aller boire un café au soleil ; puis ensuite aller devant la prison de Lutterbach en soutien à un prisonnier kanak. je suis allée au léopard chercher de nouveaux vêtements pour l'été, je ne possède plus beaucoup de pantalons à ma taille. j'ai acheté une jupe longue bleue foncée à petits motifs fleuris et une chemise à manches longues avec des broderies comme indiennes.
je pense aux regards, ce qui s'est déplié à la séance jeudi matin ; comment le mien se fixe sur le mur ou par la fenêtre et que je l'oublie et comment il se réveille avec mes mains qui s'ouvrent sur le visage pour demander quelque chose: avez-vous lu Grammaire pour cesser d'exister ? par exemple.
je me demande comment écrire un texte, comment l'éditer, à partir de quelles formes - consignes ; j'ai pensé au trois heures de cours que je vais dispenser à la rentrée pour des étudiantes en première année d'assistance du service social, sur le thème de la rencontre. je vais parler de la nécessite de contextualiser.
je démarre le texte sur ma trajectoire pandémique par deux ou trois rencontres, il faudrait faire leur propre trajectoire aussi.
il y a des lectures, Cabrioles
comment j'ai vécu
éloge du bug lyber
24 juin 2024 - univ-lorr
j'ouvre un nouveau carnet en juin 2024, celui donné lors du RIUESS fin mai à Metz, pour préparer l'été, les longues vacances.
Tout à l'heure je suis allée à Lutterbach devant la prison,
il y avait des drapeaux
kanak.
Je flotte en puissance
intemporelle séance
des boucles décalées ꩜
une présence sans regard.
« définir c'est fuir l'égarement »
J'attends une attestation employeur de l'école de travail social à envoyer à l'agence nationale pour l'emploi pour pouvoir percevoir le versement de mon chômage. La comptable est en arrêt maladie, je pense au covid.
Je me demande ce que je veux écrire, à qui l'écrire, jusqu'où l'écho
Tout à l'heure je suis allée dans une friperie.
puis j'ai bu une citronnade.
Je me demande quelles histoires raconter et à qui, quelles histoires entendre : hope is a muscle ; through it ; survivre ne suffit pas.
Je regarde une série en noir et blanc qui se passe en Italie, ça me rappelle un voyage en Italie, à Montelparo, et au fait que j'aurai pu aller ensuite à la fête de l'humanité.
J'écris quand je suis en voyage ; je suis souvent en voyage puisque je flotte.
Il y a des photographies floues la nuit et cette lumière jaune des lampadaires.
Je copie - colle ou je compose
l'édition de la parole
Il y a des livres qui ont des places de compagnes vivantes qui entourent, une relation moindre virtuelle ensoleillée
il est 21h53
25 juin 2024 - univ-lorr
Les choses sont ralenties
j'annule la matinée de travail prévue
je fais un peu de stepper sur la terrasse des voisins.
hier soir avant de m'endormir complétement j'ai lu ESPACES VAGABONDS de Paul Valet.
parfois j'ai envie d'apprendre par coeur des poèmes
La matinée flotte, le ciel bleu dehors indique la chaleur des rues.
Des divagations
décrochent le réel.
* * *
2024-06-25 » context
j'écoute de la musique, je refais la petite playlist de la radio de sknot jazzy thing d'hier soir avant le sommeil avec Mohabbat d'Arooj Aftab, Dopetivity de Roy Porter Sound Machine '94, Riff de Soft Power et Bones de The circling sun. j'avais prévu ce matin de travailler un peu sur SeC, faire de la documentation-archivage, puis finalement j'ai fait autre chose
je ne sais plus quoi tout à fait, un peu de stepper sur la terrasse des voisins, un peu d'écriture dans le nouveau carnet d'été (un petit format avec des lignes seulement horizontales, donné lors du RIUESS, avec le logo de l'université de Lorraine, derrière cinq mots : Responsabilité, Créativité, Réflexivité, Solidarité, Universalité), un peu de lecture de La semaine perpétuelle de Laura Vazquez, j'aime bien ça me rappelle un peu quand je lisais tous les livres d'Antonio Lobo Antunès.
aujourd'hui mardi j'attends : l'heure d'aller chercher le panier de légume et l'heure d'aller animer une séance d'analyse des pratiques au planning familial.
il y a deux semaines, j'ai commencé à faire des démarches en ligne pour créer un statut de micro-entreprise pour avoir un numéro Siret, une identification qui permettrait un cadre et des sous. je n'ai pas poursuivi pour le moment, c'est abscons. ce n'est pas raccord aux undercommons qui m'attirent. mes camarades syndicalistes ou trotskystes n'approuvent pas mon souhait d'être payée en troc.
je pense à écrire un mail à mes anciennes collègues pour leur donner mon cadre, sans numéro siret: des rendez-vous d'écrivaine public sur les bancs et la table basse en cagettes sur la terrasse de la maison des berges qui restera fermée en semaine cet été, pas loin du centre-ville, à l'ombre de la verdure au bord du cours d'eau.
internet se coupe, je ne suis plus connectée, la musique s'arrête, le bruit des travaux et des enfants dans la rue apparaît, je ferme la fenêtre, je redémarre la box, je regarde sous le bureau derrière la tour du pc si l'ethernet est bien branché, il n'y a toujours pas internet.
dans le dossier Projets de mon ordinateur,
Abandonné
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Tentatives-automne-2021.odt
Notules 2023
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Récoltes
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Perpignan.md
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[...]
The Last of Us™ Remastered
62 fichiers, jpg et mp4
Thread LPS
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vadrouille 21
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vert
/notules
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Zines-non-finis
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hiver2022-zine.pdf
En-cours
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Collectif SC
à ranger
Collectif SSM
à ranger
Terminé
/au lieu de fondre
/Captures en creux
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/La mécanique des ombres
/Le goût du lichen
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/Notre condition
/printed
/RIUESS
/zine de la zone
il n'y a toujours pas internet alors je découpe le programme de l'Opéra National du Rhin ainsi que d'autres fascicules, je lis l'éditorial du programme, La beauté des bannis traduit en anglais par Beauty in the margins - je ne suis pas d'accord avec la traduction, le ban et la marge ne proviennent pas du même mouvement ou geste. maintenant quand je lis le mot "universalité" je plisse les yeux ; comme le mot "accessibilité" ou "inclusivité".
//
plus tard dans la journée, j'écoute maintenant Sleepy King Radio ; dans les lectures qui m'attendent, il y a le premier chapitre de The Sapling Cage de Margarett Killjoy, son prochain roman ; des courts-métrages d'animation Uncanny Alley chez Adult swim ;
dans les lectures transférées, Décrocher du réel, c'est grave ? le dernier article du super dandelion.
je me promène avec ma nouvelle acquisition, un aranet 4.
From Observatory Crest:
le bruit des oiseaux matinaux
2024-06-26 » unsettled
il est tôt, à peine 8h30, et la rue est déjà bruyante - peut-être une animation a lieu sur la place à côté, il y a de la musique.
j'ai fait 20 minutes de stepper, c'est un peu ennuyant ; peut-être je ferai une session matinale et une session en soirée.
de quoi sera faite cette journée ?
je poursuis la lecture de Unsettled, ça y parle de co-counselling, je pense à l'analyse mutuelle.
il y a du bruit dans la rue car la flamme olympique est là
je m'informe avec la brochure Kanaky Nouvelle Calédonie : une colonie en lutte pour son indépendance, un collectif se monte
aujourd'hui je suis dans l'attente de déménager mon espace dans la piaule depuis le salon, récupérer un atelier avec une porte qui peut se fermer.
//
je suis dans la piaule-atelier, je décore les murs. la lumière de la fin de journée éclaire ce nouveau coin et comble son confort.
//
la nuit venue, tentative de poursuivre un zine à base de photocopies de carnets qui prend la poussière dans un tiroir mais il y a des choses tristes inscrites dedans je n'ai pas envie d'y aller. comment fabriquer à partir d'autre chose que sa propre matière
je continue Les gisantes de Coline Fournaut
On the magic of making art, Margaret Killjoy at The Creative independent
dans les photocopies, il y a la fin du carnet exlibris début avril 2023
j'ai regardé les 7 épisodes disponibles de RuPaul's Drag Race All Stars 9, j'adore.
26 juin 2024 - univ-lorr
Je suis dans la piaule-atelier ré-ré-aménagé pour mes bricoles estivales.
sur l'ordinateur, un entretien avec Margaret Killjoy ( https://thecreativeindependent.com/people/writer-and-musician-margaret-killjoy-on-the-magic-of-making-art/ )
Je me sens en sécurité, entourée par mes objets, artefacts, images.
j'écoute Lily par Jonquil.
à la lueur
27 juin 2024 - univ-lorr
Je suis allée quelque part
j'avais bien préparer mes affaires
minutieusement
puis arrivée presque devant l'endroit
je suis allée ailleurs.
je suis allée quelque part
mais je ne suis pas allée au bout
j'ai aperçu une figure
et elle en rappelle d'autres
ma petite paranoïa a sa propre constellation très bien ficelée
je suis allée quelque part
et l'automate qui esquive a détourné le chemin
sous la chaleur et la tête lourdes
je voulais faire du lien et il y a des menaces partout
j'ai peur d'être débusquée
la renarde à apprivoiser
2024-06-27 » recits
je range les bureaux, celui qui tient l'ordinateur et celui qui est dedans. des petites attentions
je range aussi les tiroirs du navigateur web: dans l'onglet Santé communautaire, on se demande si les récits de vie peuvent-ils être des outils de changement social et de résistance aux injustices épistémiques ?, je déplace les actes d'une conférence Repenser l’institution et la désinstitutionnalisation à partir du handicap dans le dossier /Validisme pour explorer plus tard tous ces noms et instances inconnues, le pdf de Precarious life de Judith Butler se cache par là, est-ce que je le lirai un jour ? Introduction à la nécropolitique et au macabre des souverainetés contemporaines va dans le dossier Sauvegardé, il servira en références car j'apprécie le terme nécropolitique ; le Dictionnaire Politique d'Histoire de la Santé sera catégorisé comme un outil qui prendra la poussière ; je déplace l'article sur les Théories Queer et Crip dans /Validisme (on pourrait presque fusionner avec /Mad studies sous /Sanisme mmmh) ; je découvre oublié une brochure Contre l'innocence : rage, genre et politique du safe et ma curiosité s'ouvre plus qu'en ouvrant un article cairn sur syndicalisme et psychiatrie avec des militants CGT au Vinatier (années 1960-1970) ou un article sur la position intersectionnelle de chercheuses-alliées ; le pdf du bouquin d'Orlando Fals Borda Décoloniser les sciences sociales est à épingler comme grande lecture à prévoir ; le dossier de la revue inconnue Santé publique sur les recherches participatives en santé serait sans doute pertinent d'éplucher ; un papier en anglais sur le rôle des mad studies dans la décolonisation du système de santé mentale qui fait très envie ; une émission du Village 2 Santé d'Echirolles à écouter et le Centre de Recherche-Création sur les mondes sociaux à explorer.
Voici une partie de mon programme de cet été
27/6/24 (carnet moulin)
dans la piaule-atelier, i'm back.
comment écrire ?
comment adresser ?
à qui dire ?
"Bonjour, j'aime beaucoup votre travail."
Terminer le yexye co-écrit avec S ?
pour le faire suivre.
Il faudrait l'imprimer,
c'est-à-dire trouver comment/où installer l'imprimante et ses branchements,
c'est-à-dire aller acheter du papier ; est-ce que mon livre est arrivée (1 pierre deux coups)
je me sens intimidée par le mouvement local kanak, quand j'étais devant la prison de Lutterbach je me suis souvenue quand j'étais allée à 4-5h du matin à un piquer de grève à Soléa. je suis là, présente (inutile mais pas tout à fait ; ça fait sens et c'est moins coûtant.
2024-06-29 » soupir
//
j'écoute une playlist inspirée par KR0 Ephemera
je tente d'améliorer le padding et le margin du css et c'est un échec
tout à l'heure j'ai demandé à un moteur de recherche comment ouvrir une maison d'édition, l'océan des possibles face à la menace this world is not my home
la playlist c'est pour aller avec ce zine du même nom
par la fenêtre je vois des petites chauves-souris danser
il fait nuit maintenant, Le surmenage qu’on frôle et les petites poches de lumière
?? juin 2024 - univ-lorr
'Un disque comme rempart à la fatigue'
l'envers des ondes
dans le présent permanent
figé et inerte et pourtant c'est lui qui bouge
étourdi
un conflit d'intérêt en spectacle
ce qui vient.
30 juin 2024 - univ-lorr
Balade et atelier d'écriture avec Laura Vazquez
« La forme nous aide à nous détacher de la raison »
éclairée par la lumière
de l'écran de l'ordinateur
j'entends en plus la musique en provenance du salon
la forme vient /quelques vagues/ le texte
« quand on est seul et qu'on écrit on ne sait pas pourquoi »
J'écris dans un carnet en écouter d'un atelier
Car j'attends
les fantasmes déçus enrobent l'imaginaire de tristesse par ce qui n'aura pas lieu
J'écris dans un carnet sous la pluie grise
Car le monde tombe
J'écris dans un carnet tapotant l'écran
Car le délitement se rapproche
J'écris dans un carnets dans différentes encres
Car l'absence et le vide doivent être remplies.
J'écris dans un carnet la tête penchée
Car la formation de l'écriture ralentit le temps.
2024-06-30 » scanner
hier soir j'ai terminé Les gisantes de Coline Fournout et j'ai envie de lire son précédent livre. aujourd'hui je continue La semaine perpétuelle de Laura Vazquez, c'est plein d'entrain avec un étrange ton surréaliste théâtral mystérieux insondable. j'écris dans un carnet avec de la musique qui grésille car tout dévorer amène au vertige.
où ranger le gros scanner dans le nouvel aménagement de la piaule-atelier ?
en réhaussante une étagère et avec une rallonge, hop-là le scanner est installé, coincé, en espérant que ça ira pour la hauteur
[je supprime le lien, la timidité de la publication-exposition] un carnet de plus, encore et encore
2024-07-01 » narrativites
il pleut un peu, dans la piaule-atelier les rumeurs de la rue commerçante piétonne sont absentes, la fenêtre reste ouverte.
je vaque, je zieute ce qui est compilé dans les onglets du dossier /Scraps, il y a le site de Benjamin Roux, un article est sorti deux semaines plus tôt et renvoie à un podcast sur le "récit-barricade".
est-ce que j'ai lu le numéro 10 de la revue Agencements ?
je lance l'audio du podcast, ça fait écho à l'article de Margaret Killjoy partagé le 26 juin sur la narration comme une magie. les barricades permettent aussi des passages ; je lis l'article sur le digging, les récoltes hasardeuses et j'ai quitté Angers avant de pouvoir profiter de la librairie Myriagone
j'ai envie de lire tout le site internet (il y a même une fiche de lecture sur le bouquin de Draperi oh), zut.
à écouter et lire depuis longtemps, sur le site de l'intempestive, le Non-faire en actes avec un Groupe d'entraide mutuel.
je supprime des liens enregistrés, je supprime tout le dossier /Podcast-vidéo, hop le Tao des onglets, et je m'attarde avec les habituels fo.am Greetings fellow earthlings, and welcome.
j'explore en survolant, il y a des jolies images et de la rêverie.
être en fraude
Dope magazine is a supporter-funded mutual aid project
The Online Publications Bridging Poetry and Code
The CP, the Sixties, the RCP, and the Crying Need for a Communist Vanguard Party Today: Summing up a century of communist leadership, organization, strategy, and practice in the United States so that we can rise to the challenges before us.
toujours le pdf de Citéen aux éditions Antisociales
1 juillet 2024 - univ-lorr
Les oiseaux sont timides
le ventre noué
toutes les particules de sentiments s’entre-choc
un condensé illisible alarmé
qu’est-ce qui sera à l’origine d’un envoi
la quotidienneté s’engouffre dans le non-faire
Encore un peu
j’expérience un morceau de néant
sous le lit le chat joue de ses griffes
Avant par la fenêtre il y avait un petit arbre, des herbes et mousses folles, maintenant ce sont des dalles de béton, un oiseau était perdu l’autre jour.
La lumière est douce autour de dix-huit heures
c’est un horaire entre
puis vient la pluie
une incantation-barricade
des contours à revers
propagations et proliférations
Parfois j’envisage des choses
j’y mets de l’énergie dans la réflexion
puis je me rappelle du covid
et ça tombe à l’eau
« être étranger à soi-même
polyphonies et inachèvement
Out of place
de la fluidité du monde,
de la force d’écoulement des événements
et des aléas de la pensée.
2024-07-02 » unsettled
parfois la pensée dévie de la lecture, se perd, se confronte à un cerveau, matière organique, essoré, on a comme piétiné dessus, c'est tout froissé. dedans il y a les restes des cinq heures de supervision, trois groupes à écouter et réguler, des paroles en désordre à déplier en observant l'ambiance, réfléchir vite pour lier, élaborer, apporter quelque chose peut-être, sans doute rien car je me sens nouille, je veux tout supprimer et je persiste, parfois j'aimerai savoir ce que je fais, la pensée est rude et je retourne à la lecture et sur l'écran ça parle de la folie, avec la dissertation unsettled, est-ce que ça s'insinue
7/4 tôt (carnet moulin)
zkr - lesram - Limsa - Souffrance / Freestyle
hier matin j'ai suivi ma volonté passée même si je n'en avais plus l'envie, je suis passée saluer les anciennes collègues lors d'une permanence du camping, M m'avait prévenu qu'enfin une psychologue a été embauchée, elle était présente, on a papoté, elle m'a demandé des conseils, j'ai observé sa vibe, ça devrait aller, à part sa poignée de main avec Pascale.
il y a aussi mon psychologue qui rencontre en aller-vers Willie
quel est mon lien à cet ancien travail
où est-ce que ça me place
dans l'écosystème de la ville
vers les undercommons.
?? - univ-lorr
Tous les os grincent
bousculés
il faut détendre
détendre
le corps
arrimer le squelette et sa poussièr
2024-07-06 » insomnie
dans la nuit, bientôt deux heures - c'est le décalage des menstrues;
jeudi en fin de matinée je suis allée chez le psychologue, j'ai parlé du yoyo chaotique de mes humeurs et des circonstances atténuantes, puis ensuite c'était autour du passage par un intellect éloigné pour s'approprier un vécu, la lenteur et la recherche, quel champ quelle discipline pourquoi délimiter ainsi, en face je trouve qu'il est dans l'à côté normatif, ça lui échappe ou bien c'est le point de l'inquiétude comme quand celui d'angers disait qu'il était important que je travaille
après je suis allée à un rassemblement au coin d'un parc en soutien à la révolte kanaky et aux déportés politiques, en petit nombre mais s'est associée une marche pour la paix et contre l'extractivisme en RDC ; en cercle, des partages solidaires pour la décolonisation. je me suis retenue de verser quelques larmes derrière mes lunettes de soleil
après en début de soirée on est allée avec S à un colloque pluriprofessionnel balade gourmande trajectoire santé organisé par une instance de regroupement de professionnels de la santé sur le territoire. il faudrait en écrire un article critique, c'était dans un parc dans le quartier sur la colline hupée ; on a bien rigolé de notre consternation
ce matin je suis allée chez S pour qu'on travaille, d'abord finaliser la paperasse pour la création de l'association, puis réfléchir à notre intervention lors du colloque de l'aislf en mode sociologie clinique, puis faire l'inventaire des faits des derniers mois, entrecoupé de cafés biscuits conversations en association libre écoutée et réflexion accordée.
j'ai eu envie de prendre des photographies avec la jolie lumière aux fenêtres et toutes les plantes sur le grand rebord, c'est M qui fait pousser à merveille tout ça, il est palestinien et une partie de sa famille était à Raffah.
je suis passée imprimée les documents, je n'ai pas réussi à faire la sieste
après j'ai rejoint My à la terrasse d'un café sur une place passante du centre ville, c'était une faille temporelle de rencontres, pendant trois heures des personnes à aller et venir, à chercher dans les yeux la confiance qu'on sera là les unes pour les autres, on se prépare déjà plutôt qu'attendre
après je suis rentrée et j'ai pleuré en regardant drag race france saison 3 épisode 7 et drag race us all stars 9 épisode 9
S m'a parlé de L'atelier noir d'Annie Ernaux, j'ai débuté la lecture chez elle, je lui emprunte, ça a l'air de tomber à pic avec mes doutes éparpillés d'ouvrages en cours de fabrication - abandon
2024-07-12 » flow flow
je joue à Season - a letter to the future, on explore à vélo des espaces qui vont disparaîtres, on enregistre les bruits, on prend en photo, on arrange un carnet mémoriel
?? - univ-lorr
Avant le sommeil j’écris des poèmes importants
je suis persuadée que je m’en souviendrai au réveil pour les noter vue leur importance pour les inscrire
je les répète quelques fois en guise de
hier soir c’était six vers
la répétititon devient résonnance
est-ce là (non) qu’il gagne son importance ?
j’aurai tout de même aimé me le rappeler avant son évaporescence
?? - univ-lorr
faire communauté
conversation
2024-07-13 » bones
visual conversations between artists
pirate care
?? - univ-lorr
je n’écris pas cent jours
j’attends la mystique apaisée du hasard
je pense à
j’imagine
c’est suffisant
j’avance au rythme de ce qui ne fait pas
?? - univ-lorr
« ce que je suis, je vous l’offre »
mes fragments jetés là
les écailles vulnérables
et tous ces bruits suspects
2024-07-17 » sursaut
je m'égare en lisant Institutionnalizing Gender - Madness, the family and psychiatric power in nineteenth -century france car le nom d'un aliéniste m'amuse, c'est Esprit Blanche, et il a une pratique de vie de famille, je regarde sur Wikipédia et la page de Gérard de Nerval s'ouvre en sautant, c'est mignon de dire "crise de folie".
cette nuit je n'arrivais pas trop à m'endormir, je voulais être raisonnable et ne pas bingewatcher trop fort Mr & Ms Smith, j'avais un peu faim et je pensais à la glace au chocolat dans le congèl oublié pour le départ de q. avant sa semaine de vacances, j'ai demandé que faire au bricoracle qui a répondu : La bouche (le désir, le besoin) donc j'ai regardé la série en mangeant de la glace jusqu'à trois heures du matin, oklm, un bon remède contre la détresse des réveils de ces derniers temps
lundi matin je me suis réveillée vers 6h et j'ai regardé Ecoute les murs tomber (j'aime beaucoup la revue Contre-jour de la Friche) et après je me suis rendormie et j'ai fait un très grand rêve où le film continuait sans images, j'étais à Marseille, dans des rues ruelles bord de plage et ça discutait d'autobiographie raisonnée
?? - univ-lorr
la rumeur comme un folklore
The joy and the sorrow
au coin d’un feu de bois dans la forêt
2024-07-21 » psychogeographie
il est très tôt, il pleut et je n'ai pas beaucoup dormi,
ces derniers jours j'ai relu mes journaux lycéens, avec attention, c'est intéressant ; en terminale j'avais emprunté un bouquin de Devereux à la bibliothèque sur l'ethnopsychiatrie et j'en notais les fondements.
je suis en train de poursuivre le zine hypothèse, je crois que c'est bien si c'est lisible je ne me rends pas compte quel mystère. j'ai mal au ventre, une nausée. il y a deux jours, je suis sortie pour prendre l'air sans un but précis, j'ai flâné à la librairie bisey avant d'aller vers le monoprix et j'ai croisé M, on s'est salué puis on a continué nos chemins puis on s'est croisé à nouveau dans le supermarché ; j'ai attendu à la sortie et je lui ai proposé d'aller boire une petite bière. et hier il est venu à l'appartement et il m'a offert de la menthe fraîche qu'il a fait pousser.
2024-07-23 » psychogeopolitique
j'ai terminé une première version du zine hypothèses et l'ai déposé auprès de quelques ami-es.
j'ai lu le zine Psychiatry's role in the occupation of Palestine et j'enchaîne avec Essai de psychologie géopolitique clinique, un objet actif aux interfaces entre les mondes que j'avais trouvé dans les traces du carnet hypotheses partie archéologie et ouvert dans les onglets depuis quelques jours : "Cela requiert un grand effort de décentration, cela contraint à nous positionner en perpétuel extime, c'est-à-dire, être le dehors du dedans, de tous nos groupes d'appartenance." je ne sais pas de quand le texte date (2006), mais ça y parle de personnes transsexuelles et non transgenres. certains propos tombent à côté, surtout à la suite de zine Psychiatry & Palestine.
24? juillet 2024 - univ-lorr
« écrire pour ralentir le monde »
j’ai comme peur d’être dans l’atelier
je reste à méditer dans le papasan
dans l’ennui
je suis covidée, à quel point dois-je me reposer ?
je n’ose quasi rien faire
par crainte des lésions
parfois ce n’est pas encore tout à faire l’heure
du refuge
car l’effondrement aimerait attendre
j’ai peur
que les traces me trompent
j’ai rangé tous mes carnets ou presque dans un tiroir
j’ai peur
de ne pas trouver de traces qui éclairent
j’ai peur de rester là où je suis tombée.
2024-07-25 » outsider
j'ouvre:
interview with Benjamín Labatut on the delirium of literature, genius, epiphanies, science, etc. ;
Tout est jazz ! - Lili Grün in the world of Pauline Lewis;
foreword to naiveyearly last year ;
a book tour simulator ;
on arena: a poetic web calendar ;
better call a website a nice rabbit hole like to
crawlspace.
en discutant en visio téléphone avec S en travaillant sur l'article en cours de co-écriture, sur ce qui politise et le fait de créer, j'ai pensé et sorti de la bibliothèque le livre Créer de Paul Rudi, quel bouquin étrange de mon adolsecence.
good music
j'ai beaucoup d'envies de bricoles, de petits site internets pour des petites associations, mais je ne fais rien, covidée, je dois encore plus ne rien faire que d'habitude, je décide que quand je zone dans le papasan, c'est de la méditation.
je ne peux pas zoner dans le papasan car willow y fait la sieste de manière très mignonne. je suis assise à mon bureau dans la piaule-atelier et j'observe ce coin et ce qui m'entoure en lui.
comment se mettre au travail
il y a de la peur
aujourd'hui j'ai mangé le meilleur melon jusque là
2024-07-26 » commune
je rêvotte beaucoup, une somnolence méditative
les gestes en silence dans la fumée
vendredi le 26 juillet (carnet moulin)
Ce carnet est de trop pour cet été puis finalement non.
Je me sens mal à l'aise
avec l'impression d'être partie comme une voleuse
hey srry i am a weirdo
les regardes qui
s'ouvrent avec les mains
ma peau aura l'odeur
elle grésille comme des insectes
ce qui importe c'est ce qui s'écrit
à côté et plus tard
l'infraordinaire : chercher des manières d'habiter le monde.
j'ai envie de me perdre mais je ne trouve pas de chemins.
j'aime bien mon vernis orangé-rose.
> "de l'ontologie extractiviste à l'ontologie relationnelle" mmh
les attachements qui s'expriment
(le silence et le vent
les fantômes)
hey
my brain is broken
where are you when you're not here ?
i'm in this space
the place to form des trucs.
my brain is broken, my wording lacks sparkles
shattering the connection
?? - univ-lorr
Je lis l’Atelier noir
le relire un jour et souligner des phrases
des capsules
je voulais une promenade
le long d’un cours d’eau
comme à l’école buissionnière être ailleurs
quelle proximité co-habiter
avec des peines / chagrins immenses ? intolérables ?
toujours
quelque chose se répare
est à réparer
se répare
quel atelier écriture ; le silence
hors d’atteinte
2024-07-27 » gestuel
j'ouvre tous les livres de la pile
ils sont tous ouverts, sur le lit, sur la table de chevet, il y a des crayons de couleur qui servent de marque pages
tous les livres de la pile sont ouverts, et ils se parlent
comme un geste qui se créer,
la narration, les histoires qu'on se raconte les yeux perdus le regard sur la lumière à travers les plantes
j'éparpille
les indices
de ma présence.
2024-07-31 » les audios ?
2024-08-06 » spiral
j'ouvre:
un workshop de Laura Vazquez dont j'ai acheté et commencé récemment le Livre du large et du long
ces derniers jours ont été faits de promenades et de recomposition, je finalise des documents recueils à côté du carnet hypotheses, je les assemble sur une page itchio avec un readme, j'en dépose l'un par ci l'autre par là avant, on me rassure en écho
on me dit de poursuivre
summer is weird, always
à chaque fois différemment
là par exemple la vie m'amène à sympathiser avec un jeune gazaoui qui n'avait pas prévu de passer l'été ici, on se retrouve à discuter philosophie à la tombée du soir au milieu d'une friche au croisement de l'ill et de la doller, au loin on voit les attractions de la fête foraine,
ce sont des choses simples (étranges) comme ça
j'ai beaucoup beaucoup aimé le film Les glâneurs et la glaneuse d'Agnès Varda, j'ai eu envie de le revoir directement après l'avoir terminé.
j'ai fini La séquence Aartdman, j'ai comme dévoré ce livre. une thématique autour de la correspondance (en polysémie).
j'ai lu aussi Nos cabanes qui était dans un coin de ma tête depuis des années, je ne le croyais pas aussi petit dans son format; sans doute pour en avoir toujours un dans la poche pour l'offrir à quelqu'un, de la pop-philo-manifeste.
je poursuis Les existences moindres, les livres en chorale continuent leur conversation et confirment les prochaines pistes à explorer; mais chacun son cheminement.
2024-08-07 » levogyre
je rêve à mon livre, je dessine des spirales
D'autres spirales sont issues de l'adaptation du vivant à l'environnement. Les animaux à queue comme le caméléon ou l'hippocampe enroulent leur appendice et on retrouve alors la spirale comme on peut l'observer dans une corde enroulée posée au sol. C'est la même forme que l'on peut observer chez des myriapodes. Les plantes grimpantes dessinent des spirales quand elles s'enroulent autour d'un tuteur ou lancent des vrilles pour s'y agripper. Le spirographe déploie ses filaments en spirales pour se nourrir et respirer. Pour construire sa toile, l'araignée procède à la construction successive de deux spirales.
sur le rebord avant la fenêtre dans la coupelle-coquillage, une petite pomme de pin et une petite vrille.
je continue le cycle de conférences de Vinciane Despret sur enquêter avec d'autres êtres, la 4e et dernière séance sur faire une place aux mort-es : "donner à ce qui nous touche le pouvoir de nous faire penser"
?? - univ-lorr
la mésologie
un rempart face à la totalité bornée
deviner – créer
survivre – vivre, éprouver davantage
transfigurations mystiques
ou la fausse plénitude de l’indéterminé (Souriau, Lapoujade)
bercée par les illusions estivales
face au vide immense,
on-going trauma
la vie pulse déborde se défait
je viens avec les histoires dans ma tête
les sens-tu
je me déguise décore pour correspondre
l’été et ses petites créatures indolentes
tout s’étire
tout se fond
une existence liquide
tout s’étire
qu’y a-t-il dans le temps des regards ?
ne rien faire
laisser l’espace au temps vide
attendre et observer
ce qui bouge
un espace, un plan
une jâchère
un terrain de rencontres
en silence
le hors-réel ensemble
une forme brouillonne
éphémère et résistante
j’offre au néant
ma présence déliée
un geste
pour te faire exister.
j’ai envie de me perdre en permanence
plus loin, plus profond
quelles sont les limites
de cette expérience
à l’orée de
2024-08-08 » cabanes
j'ai échangé Nos cabanes contre le tome 1 des Frères Karamazov avec Omar, hier soir j'ai commencé à le lire, déjà la préface était super. j'ai lu le début à voix haute à q. et on a papoté littérature.
hier j'avais ouvert des tas d'onglets sur wikipédia, je les ai tous fermé sauf celui ci On Growth and Form
je continue doucement la conférence de Vinciane Despret [voir billet précédent], il y a beaucoup de choses que j'aimerai noter, je la garderai ouverte quelque part pour y revenir ; là elle parle de signes. et forcément, je pense à mes mort-es.
aujourd'hui je suis particulièrement fatiguée; non pas une fatigue d'une intensité forte, mais triste. le K du jeudi à 11h avec L (petit rituel qui n'avait pas eu lieu depuis quelques semaines) était sympathique (dans quel livre j'ai lu une définition intéressante de la sympathie mmmh). beaucoup de socialités ces derniers jours, un souffle est requis.
2024-08-09 » format
the mining of the public domain
une canne, des post-it, un autre corps
?? - univ-lorr
is ok c’est l’été
demain
j’irai rien faire ailleurs
tôt le matin
parler à la rivière
en jupe les pieds peut-être dans l’eau.
ne rien faire et
ouvrir
i am a weirdo
est-ce à prévenir
depuis quand je m’absente des mondes qui ont lieu dans des regards.
ne rien faire mais ne rien savoir
deviner dans les esquisses
ce geste
qui te fait exister
interprêter une relation et son écosystème
des ficelles suspendues
faire sens du commun et ses désirs
mon bureau est ouvert sur le désarroi
le désarroi de la pensée qui tombe
aujourd’hui, je soutien l’afaissement
et le cerveau ne se fend pas en deux,
j’applique le pacing des crip ingénieuxses
une préservation
une maintenance qui roule
parfois j’écris des choses quand je ne suis pas là.
la femme allongée et la détective.
2024-08-13 » untitled
dans le dossier de l'ordinateur Projets/En-cours j'ouvre:
/un-livre/commencer.odt
est-ce que je continue à écrire ailleurs, est-ce la même écriture comment je mélange, il faudra remettre dans l'ordre, découper dater agencer coller se perdre à l'infini
maintenant je peux répondre j'écris un livre quand quelqu'un me demande ce que je fais, mais je ne peux pas encore répondre à "un livre sur quoi" si ça arrive
à quel point faut-il laisser infuser
j'ai regardé des films: The sound of metal, je recommande; Weird Al Yankovic; MaXXXine; Crimes of the future, du bon crocronenberg; d'autres dont j'ai oublié le titre
j'ai commencé Les frères Karamazov (ou Kamarazov ?), j'ai beaucoup aimé le début, l'entrée dans l'histoire, maintenant (la deuxième partie est entamée) ça me plait moins, il y a beaucoup de dialogues, beaucoup de trames et d'émois pour pas grand chose, j'attends la suite ; retrouver un peu le narrateur.
//
le soir, j'écoute do we make of this? et je pensais à l'article à écrire auquel m'ont associé S&O, sur la coopération et le mutualisme et la santé communautaire ou je ne sais quoi. malgré la journée d'étude du 30 avril avec les mutualités, je ne sais toujours pas ce qu'est le mutualisme et wikipédia me propose deux pages, je choisis celle en biologie, j'aime bien puis je jette un rapide coup d'oeil sur celle en économie
[En biologie] Le mutualisme est une interaction entre plusieurs espèces vivantes qui en retirent toutes un avantage évolutif. Cela se traduit par des avantages en matière de protection, de dispersion, d'apports nutritifs ou de pollinisation.
Le mutualisme correspond à une interaction à bénéfices réciproques. Dans une interaction de type mutualiste, l’association entre les deux individus s’installe sans que la relation soit obligatoire, ce qui veut dire que la survie des individus ne dépend pas de cette interaction.
bien sûr ça évoque le lichen
le 15, un jeudi matin tôt (vers 7h) (carnet moulin)
le dos est douloureux
le ventre est douloureux
la machine à linge tourne
j'étais attirée par ce carnet je prends ce qui vient
hier soir c'était le film I am a cyborg but i'm okay de Park Chan Woook, j'ai bien aimé, ce serait possible d'en écrire un texte sur la folie, la compagnie, créer ce qui rassure
en fin de journée j'ai travaillé des textes, je cherche une forme, un rythme s'installe dans ma tête, mes pensées prennent le rythme elles s'écrivent à l'intérieur obsesionnellement dans la mélodie versée, mes pensées sont prises dans la cadence d'énonciation de ma parole.
il y a
un document commencer.odt
un autre document composer.odt
le chat explore les toîts
je dénoue des histoires<
hier matin j'ai joué une professeure d'art atteinte d'une maladie rare, son mari partenaire riche scientifique est en exploration disparu il cherche une cure la femme marche sur ses traces sur une île énigmatique. elle arrive après et reconstitue plusieurs histoires, l'air de l'île la soigne ou la rend folle ; donner suite aux indices
je découvre une forme accueillante
elle était déjà là
le 16, vers 10h (carnet moulin)
ce matin j'aurai voulu aller à la rivière mais l'état pré-menstruel ne le permet pas à la place je bois du thé et je débute une deuxième lecture de Savoir les marges ; hier soir au bar O dit qu'il serait intéressant d'écrire sur les magres quand j'explique mon ancien boulot à son amie en visite ; il ne connait pas mon texte pour la revue Outsider, est-ce que j'ai encore des exemplaires micro-édités ?
Dans l'intro du livre ça parle de recherche-création comme une forme où déposer / inscrire / exprimer l'opacité marginalisée. Quelque chose comme ça. Pour la suite de la journée je vais peut-être écrire dans commencer.odt ou bien regarder direct la vidéo suivante.
Je poursuivrai le puzzle dans le salon si le bruit des travaux dans la rue s'estompe. Je n'ai pas envie de penser à ce que je pourrais ingérer à cause du bide en vrac. Un film ou un jeu-vidéo, j'ai installé No case should remain unsolved hier soir.
2024-08-16 » habitacle
j’ouvre
la session de divagations sur internet d’hier soir
dans le navigateur quatre chemins
il y a
un article wikipédia sur le livre On Growth and Form
publié en 1917
écrit par un mathématicien-biologiste écossais
« The book covers many topics including the effects of scale of animals and plants (…) ; the effects of surface tension in shaping soap films (…) ; the logarithmic spiral as seen in mollusc shells and ruminant horn ; the arrangement of leaves and other plant parts »
comment voir, c’est un chapitre dans Les existences moindres
il y a
l’épisode 1 de la série télévision britannique Ways of seeing
diffusé en 1972 sur la BBC
avec John Berger (qui est-ce)
il y a
un dictionnaire des combinaisons de couleurs
inspiré par le livre The Story of Color 色彩の話
publié en 1952
écrit par le costumier et peintre japonais Wada Sanzō 和田 三造
il y a
le portfolio de la photographe française Stéphanie Lacombe
et ses espaces du commun.
tout un programme
2024-08-18 » hésitations
il est vingt-deux heures on est dimanche j'hésite
je demande au bricoracle de quoi sera fait la soirée: d'une porte soutenue par le choix et la transition.
je m'extirpe du papasan et traverse la porte de la piaule-atelier,
je la ferme et ouvre la fenêtre en grand.
j'hésite encore,
entre l'exploration des personnes du livre Savoir les marges ou la préparation de l'ordinateur portable pour un nouvel environnement de travail.
on pourra peut-être osciller,
commençons.
dans un fichier quelque part:
And now we have come to the nucleus of the problem we have before us at this time. Today one finally has the right and even the duty to be, above all things, a revolutionary doctor, that is to say a man who utilizes the technical knowledge of his profession in the service of the revolution and the people. But now old questions reappear: How does one actually carry out a work of social welfare? How does one unite individual endeavour with the needs of society?
[...]
We must, then, begin to erase our old concepts and begin to draw closer and closer to the people and to be increasingly aware. We must approach them not as before. You are all going to say, 'No. I like the people. I love talking to workers and peasants, and I go here or there on Sundays to see such and such.' Everybody has done it. But we have done it practising charity, and what we have to practice today is solidarity. We should not go to the people and say, 'Here we are. We come to give you the charity of our presence, to teach you our science, to show you your errors, your lack of culture, your ignorance of elementary things.' We should go instead with an inquiring mind and a humble spirit to learn at that great source of wisdom that is the people.
-- https://www.marxists.org/archive/guevara/1960/08/19.htm
https://polclarissou.com/boudoir/posts/2022-01-20-To-save-the-arts-we-must-kill-the-artist.html
choisir la musique, juste avant c'était nick cave et son OST de L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ; allons-y pour la playlist spotify de kae tempest
j'hésite, je trie mes ficelles
je garde ça je commence à lire sa thèse graphique puis j'ouvre son mémoire en création littéraire M'entends-tu., des trouvailles qui m'émerveillent, qui donnent envie de poursuivre.
You - "Is there anyone there?"
Tricentennial electrics - No one replies, but the static grows stronger like rainfall. Then a female voice speaks out, completely different from the one before. Glorious and *total* somehow. Crawling inside your head.
Shivers [Medium: Success] - for three hundred years i have been here. volatile and luminous. made of sodium and rain.
2024-08-19 » continuons
2024-08-25 » bad seed
dans mon sac à dos en ce moment:
le carnet univ-lorr
Les existences moindres
mon agenda
le leuchtturm orange 2024
Savoir les marges
un carnet spiral
Le livre du long et du large
les stylos staedtler pigment liner 0.3 (violet, bleu, vert, orange, rouge, marron) et les crayons de couleurs Winstor & Newton (azure, grass, red, orange, yellow, plum, burnt sierra, black, true blue, soft peach, lush green) et les stabilo boss original (orange, rose, bleu, vert, rose plus foncé, violet, jaunex2)
commencer - Copy.odt imprimé
j'écoute l'album de Nick Cave, l'ost de l'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. c'est le mood d'une fin d'été pas tout à fait encore la fin des longues vacances avant la rentrée mais on ne veut pas rentrer on veut continuer à aller
sur le trajet à vélo que j'ai emprunté régulièrement ces derniers jours deux choses ont attiré mon attention : un tournoi de pétanque au palais des sports et un chantier de construction pour un bassin d'orage.
/
je lis Retour sur les communs négatifs, l'article introductif du dossier sur les communs négatifs dans la revue Multitudes. je prends des notes dans le cahier leuchtturm, lentement, c'est dense et la lecture fatigue, celle entre les lignes qui s'échappe notamment car ça parle de déchet et mes échos à cet endroit sont multiples et nombreux.
/
je découvre le travail de Tiger Dingsun et c'est super.
j'aime bien dans la liste de ses travaux, kaloyan kolev met des choses fabriquées enfant, adolescent.
/
jeudi 22
jeudi soir après avoir entamé la lecture d'un livre sur les Chats, je suis allée sur la page wikipedia de William James c'était fort distrayant.
James finally earned his MD degree in June 1869 but he never practiced medicine. What he called his "soul-sickness" would only be resolved in 1872, after an extended period of philosophical searching.
The last ancestor to arrive in America was William James's paternal grandfather also named William James. He came to America from Ballyjamesduff, County Cavan, Ireland in 1789 when he was 18 years old. There is suspicion that he fled to America because his family tried to force him into the ministry. After traveling to America with no money left, he found a job at a store as a clerk. After continuously working, he was able to own the store himself. As he traveled west to find more job opportunities, he was involved in various jobs such as the salt industry and the Erie Canal project. After being a significant worker in the Erie Canal project and helping Albany become a major center of trade, he then became the first vice-president of the Albany Savings Bank.
William James (grandfather) went from being a poor Irish immigrant to one of the richest men in New York. After his death, his son Henry James inherited his fortune and lived in Europe and the United States searching for the meaning of life.[citation needed]
le lendemain,
le 19
j'ai écouté un talk de Jackie Wang, Oceanic feeling and communist affect et je reprends des notes dans le leuchtturm orangé
2024-09-01 » septembre
ce matin j'ouvre mes mails, il y a de très beaux poèmes de Margaret Killjoy et une conversation podcast de sluggish sur l'instabilité neuroqueer et le temps et la créativité et ça rejoint certaines de mes préoccupations actuelles et j'aimerai l'énergie d'écouter ou de lire mais j'enregistre pour plus tard.
ces derniers jours j'étais à Paris.
2024-09-02 » instaurer
c'est un long lundi de rentrée, à peu près disponible pour travailler ; je refais un brin de déco-css car j'ai retrouvé une jolie image d'un sloth. je regarde quelles sont les autres récoltes, par exemple le 26 août j'ai envoyé des captures à q. d'un livre d'estampe inuit, il a fait un sticker ensuite :
le 4, (carnet moulin)
comme une petite tension continue,
quand les siestes ravivent à peine,
les dernières larmes effondrées infinies
retiennent
la détente, le repos
je lie Revenue, la thèse graphique de V. Bachand
les voyages et l'écriture
en prenant ce carnet
dans le tiroir
le texte Commencer-copy.odt imprimé
m'attend.
je travaille beaucoup
et ensuite
eje zone dans le vide
retenue
distraite
concentrée à ne pas écrouler
l'emploi du temps a des trous
pourtant il manque de temps
le vide dévore le temps
me rend moins vieille
à part le squelette
et la peau.
au dernier étage de la cage d'escalier de l'immeuble d'en face par les fenêtres
une lumière clignote agitée
elle pulse
comme la lenteur de ma disparition.
je veux que tout circule
mais il n'y a pas la place pour tout
le dépôt
en soi ça fond
8 septembre - univ-lorr
je suis assise sur un livre
car le rocher est froid
le ciel est gris
le tumulte craque
le réveil imposé de l'extérieur
on m'attend et ça me dérange.
je ne suis pas assez couverte
je tremble de tout
le bruit continu du cours d'eau pour recouvrir
le bruit continue le livre
celui qui est absent
je me nourris
un muffin carotte-noix
Lambeaux de Charles Juliet
je discute avec quelqu'un au bord de l'océan
une photographie de carelettes
il est question de se souvenir, de ne rien oublier d'important, de ce qu'il faut jeter
la voix, par dessus le bruit, continue ailleurs
elle enrobe les objets et les absences
elle dessine là où les traits s'arrêtent
les confidences ne peuvent être adressées qu'à une seule personne
il faut ouvrir ou partir
le 8, un week-end compliqué (carnet moulin)
une semaine de rentrée au chômage =
des matinées administratives, les APP à l'hôpital qui ne conviennent pas, je sors des arguments de lenteur sous un langage psychanalytique.
une APP au PF, la coordinatrice-cheffe absente ; les régulations affectives dans un cadre salarié militant. Je lis et prête Clémence en colère de Mirion Malle.
une réunion accueil présentation à l'ARRA.
une relecture attentive qui améliore l'article en cours de co-écriture avec S,
un café long au K qui rassemble, c'est aussi du travail.
une réunion "danse macabre" et la finition d'une brochure, d'un bulletin,
un café marche à deux au retour vidé,
une grande session SeC préparé animé par mes soins en parti, ça m'épuise puis après on m'attend et je n'ai pas envie.
Derrière je ferme les écoutilles aux violences politiques déshumanisantes et ça me rattrape.
dispersée
des petits éclats vagues
la ville dehors est trop festive, elle attaque;
tout flotte
le temps l'espace l'être fluides
le ciel est gris
ce matin je me suis rendormie
la forêt encore sur mes joues.
j'envoie et je ré-écoute
les paroles du 20 juin
quand j'ai fait l'école buissionnière
j'entends en écho vers l'arrière
les paroles d'il y a 6-7 ans
quelque chose qui se déplie
toujours et jamais ou presque
il y a un mail que je ne reçois pas.
ce matin dans et sur le carnet univ-lorr
la lumière immobile
des soupirs
peut-être un loup.
10-09-24 - fragment d'équinoxe
J’ai un nouvel outil, il met des majuscules en début de phrase, c’est un nouvel outil au sein d’un nouvel outil, une nouvelle interface
Une nouvelle interface entre moi et l’écriture
Un MacBook Air qui se met des majuscules à lui-tout seul dans Pages.
Je suis à côté du papasan occupé par Willow, sur le Fatboy bleu foncé, le Mac posé sur le table basse où trône encore le puzzle au fond jaune.
Quentin regarde les RLCS devant moi.
Je n’ai pas retrouvé le mot de passe pour Firefox, je suis sans onglets enregistrés, sans connexions à des comptes en ligne ; je ne peux pas transférer le contenu du disque dur car l’USB ne correspond pas. Il y a un dossier « valise » vide sur le bureau.
C’est bien ainsi. C’est un nouvel outil de travail neuf et léger.
J’étais préoccupée et et triste de ne pas retrouver l’énergie, l’élan de retourner au livre ; depuis la micro résidence d’écriture chez Françoise qui n’a pas eu lieu, les imprévus déstabilisent rapidement mes humeurs.
Ce matin je suis allée chez le psychologue,
quelques larmes face à la banalité du mal
Cet après-midi, je suis allée animer de l’analyse de la pratique,
les professionnelles rigolent s’amusent ou se moquent
pas toutes mais presque
le hors-norme les dépassent, elles s’en défendent, elles érigent en psychopathie facilement pour se dégager d’une possible singularité commune
chaque geste devient suspect
Hier je suis allée travailler à l’école de travail social,
jury d'un oral
sur un dossier à propos d'"élèves aux comportements hautement perturbateurs" (terme de l'Agence régionale de santé)
hier j’ai décidé de ne pas poursuivre les interventions à l’école de travail social
((cette décision du 10 septembre 2024 n'a pas été honorée, j'ai changé d'avis et j'ai accepté le 19 septembre la proposition pour co-guider l'atelier de recherche des 2e années - notamment suite à des pensées autour d'une économie sociale et solidaire concrète, communautaire ; j'ai toujours préféré travailler si mes sous servaient à d'autres))
Ce matin, le psychologue m’a donné rendez-vous la semaine prochaine,
la séance était dense
on a terminé à propos de l’éducation nationale, de l’école
alors je pense à ouvrir la prochaine séance sur le brouillon pour outsider numéro 2 sur les monstres.
((la séance a été ouverte par un long silence, je n'ai rien lu))
//
je décale les onglets ouverts dans le téléphone sur l’ordi, un par un
comment je les enregistre ?
je les inscris ici
hotelpasteur.fr le site est joli mais fouilli, le fond en ciel coloré est superbe ; ça donne envie d’explorer, de creuser le projet.
Mes dernières méandres sur le philosophy wikipedia m’a laissé à la page de l’Ego death, je la dépose ici comme mémorial non lu entièrement Ego_death
un article de Zoë Dubus sur Anaïs Nin et le vocabulaire des expériences psychédéliques
j’avais lu une BD sur Anaïs Nin chez Sarah à Vienne, et je croise régulièrement son nom ; un des chemins à prendre un jour ou une nuit
11-09-24 - fragment d'équinoxe
Mercredi 11 septembre après-midi dans le vague du ciel gris 15:27
j’ai tout de même réussi à aller à weldom pour acheter des tuteurs et autres petites choses pour m’occuper un peu des plantes de l’appartement
depuis hier je regarde ricochets-ninja et je liste les modifications à faire, retirer les carnets par exemple, pour ne plus craindre l’ouverture permanente
une note en .txt de 2019 sur la zone
[...] je rencontre cette ambivalence avec mon travail, c'est si peu de choses à l'échelle planétaire que d'essuyer les larmes des pauvres, des drogué-es, des malfrats ou des voyous, des gens de la rue ; ça ne permet pas de renverser le capitalisme et ensuite je suis épuisée pour être réellement militante, je suis épuisée et je me prélasse dans mon petit confort aisé, les jeux vidéo m'absorbent et le temps s'échappe.
et pourtant, quand je m'asseois par terre
quand j'entends des histoires,
qu'on regrette notre départ,
quand on me propose un joint que je refuse à contre coeur,
et pourtant, quand je m'asseois par terre et que je prends le temps d'écouter ceux qui n'osent plus rien demander, j'ai l'impression de porter quelque chose d’important.
ça fait écho à la citation des Existences moindres que j’ai recopié dans le leuchtturm orange
sentir l’importance de ce dont on a été témoin
j’ai préparé un gâteau étrange
j’ai mis à tremper des haricots goût noisette (blancs tachetés de rouge)
j’attends le départ pour paris, le week-end à la fête de l’humanité (quelle humanité), j’appréhende les rencontres, le bruit, le sentiment d’être mal à l’aise, la douleur dans le dos, le bruit, j’appréhende le fait qu’on me regarde bizarre
il faudrait que je retourne au livre, à sa rêverie pour m’y relier de nouveau
dans l’architecture de ricochets-ninja il y a des thématiques qui rejoignent celles inscrites dans le carnet avec la carte heuristique
j’ai peur de me lancer et d’être de nouveau interrompue
c’est cela qui créé des fragments, mes effondrements
entre le dehors et le dedans
il y a le livre de l’autobiographie raisonnée, non
il y a le livre sur la recomposition de l’éparpillée
il y a le livre flou qui n’est pas un livre, un document qui contient des livres qui pourraient s’écrire
est-ce que les écrivaines sont une espèce à part
parfois on dirait quand on en lit certains (comme dans Lambeaux de Charles Juliet terminé tout à l’heure)
il y a le livre sur l’adresse rassurante, celui qui a le plus de matière qui traîne depuis longtemps dans les pensées et les paroles et les notes
je ne dis plus « je prends des notes » je dis « j’écris ».
l’adresse rassurante,
comment construire un livre autour, par où commencer, quelle forme
cela pourrait être un petit livre comme ceux de Marielle Macé
un cheminement fluide qui prend des détours
pas très précis néanmoins référencé (ça il me manque)
du très au concret à du conceptuel spirituel (la prière)
j’enquête sur l’adresse rassurante
retrouver les traces et le contexte où j’en ai déjà parlé, où l’idée est revenue
c’est du travail, est-ce celui dont j’ai envie
je ne sais pas car le vide mange tout en ce moment
il faut tout de même poursuivre quelque part
le bricoracle m’indique de nouveau l’anguille, la discrétion, l’introspection
ça me donne une excuse pour ne pas envoyer de messages à des amies pour prendre des nouvelles, pour ne pas demander à M comment s’est déroulé la rentrée à l’université tandis que les actualités palestiniennes sont toujours aussi effroyables, le vide c’est la sidération continue, la sidération c’est un mur non réfléchi non réfractaire
j’enquête, la femme détective
j’échoue, la femme allongée
est-ce que le livre s’hache en deux
je lis des recettes à base de haricots borletti, c’est calme
je vais aller goûter le gâteau bizarre (au lait d’amanda chocolat et à la banane)
après j’aurai envie de lire
/
il est 20:24 je suis dans le papasan
j’ai pris le carnet de notes des workshops, le carnet des livres
j’ouvre La composition d’un livre à partir de textes épars, je relis les extraits partagés, L’Ordre du jour de Benoît Casas m’accueille forcément, et les Caisses de Christophe Tarkos me donne envie d’en découvrir d’autres.
le chat capte mon attention, puis la lumière
j’ouvre le Module 2 : le rythme et son mouvement, la récurrence dans le texte
les éléments, les motifs, un fil communique à travers
ce sont des choses simples, comme ça
un écho, une réverbération
malgré l’éloignement
Le moment merveilleux : tout se met en place. C’est extraordinaire, tout se répond, c’est presque magique.
un petit élément qui rythme
une batterie presque éteinte
le fil et la forme
délicat et moins ordonné
des équilibres
depuis des blogs
Tao Lin, aux éditions le diable vauvert, romancier poète essayiste
représentant de l’alt-lit aux us
courant très internet
les symboles de clavier
Thérapie cognitive du comportement
un jeu en rebond
presqu’anodin
>p>dans le carnet, les choses griffonnées aux crayons de couleur ne sont pas lisibles avec la lumière faible de début de soirée sous la pluie
au bic bleu, une page à propos du plan : Quel plan ?
je prends le plan de Commencer tandis que je regarde les modules de Composer, je mélange tout ou tout se mélange
willow dort.
il y a encore des passages aux crayons de couleur je n’ai pas envie d’abîmer mes yeux pour déchiffrer
et les deux dernières pages sont ce que j’ai recopié du livre sur les Chats chez Françoise, c’est un peu drôle.
je crois qu’il y a des pistes intriguantes pour poursuivre l’ouvrage, cela me rassure, j’oublie que souvent je travaille bien, sérieusement.
12-09-24 - fragment d'équinoxe
Jeu. 12 sept. 14:53
dans le papasan
je suis allée à Décathlon ce matin, il y a quelques notes dans Nextcloud/Notes/2024-09.md
Nextcloud/Notes/2024-09.md
le jeudi matin, 9:24 je viens de louper le bus le prochain arrive dans 15 minutes l'arrêt provisoire était bien caché place Franklin
j'écris partout et nulle part et tout s'oublie
j'aimerai faire une note vocale mais il y a un camion bruyant qui ramasse des ordures
en attendant le bus les arbres leurs branches leurs feuilles vertes attirent mon attention, c'est joli avec le ciel bleu derrière.
au retour je suis allée au supermarché j’ai pris une petite bouteille de vin blanc, du pain et un tube de concentré de tomates
j’ai cuisiné un tuscan stew avec les haricots borletti, une recette conseillée par chiara, c’était très bon et j’ai pris plaisir à tout préparer.
un peu de ménage en parallèle pour accueillir sknot tout à l’heure
les notifications sont silencieuses
ma mère a essayé de me joindre hier, je l’ai rappelé dans la rue, elle a regardé une ou deux conférences de vinciane despret, elle aime bien
il fait jour et le carnet du livre était sur l’ordinateur, je peux reprendre son recopiage numérique, peut-être tester un logiciel de mind-map mmmh.
j’attends de recevoir un adaptateur pour brancher le disque dur et récupérer des choses et poursuivre encore autrement.
c’est la rentrée, c’est l’heure des nouveaux outils
à quoi va ressembler mon agenda pour 2025
je n’arrive pas à faire assez des flèches avec SimpleMind, ça ne va pas, et puis les choses s’enchevêtrent
Dans la thématique Récolter tout peut entrer, les traces, les rencontres, être témoin.
Il faudrait que je découpe les mots, et que je joue à les combiner, les lier, que je trouve comment les narrer au plus proche
Est-ce que les récoltes c’est la même chose que récolter ?
L’action de récolter, le résultat de la récolte, les prémisses avant, où a-t-elle lieu, qu’est-ce qui permet la récolte, qu’est-ce qu’elle ouvre
Dans les récoltes, il reste des traces, ce sont des indices pour l’enquête énigme de l’adresse rassurante / à rassurer. La temporalité est toujours inachevée. Quelles intrigues pour le rien, le refus ? Les fantômes et l’irruption du sujet umwelt. Depuis où, contre quoi ou pour quoi, les affects de colère, de révolte qui militent et demandent l’organisation collective.
2024-09-12 » suffire
c'est loin le dernier jour,
j'étais ailleurs
le mardi 3 septembre, dans les photographies, il y a des captures d'écran d'un mail rédigé avec application pour parler de l'animation de l'analyse de la pratique à l'hôpital. je lis Clémence en colère
je lis le Research Statement de Tim Ingold
le lendemain, le 4, je retrouve dans le leuchtturm là où j'ai croisé l'auteur récemment
je découvre la Saint-Valentin dont vous êtes l'héroïne co-écrite et co-jouée par Amélie Durand, willow fait une sieste avec moi sous le plaid, le soir j'écris un poème et j'enregistre un meme.
le poème
le meme
le jeudi, je fais une liste de courses, je lis le dossier des étudiantes en première année de l'école de travail social dont je suis un des jurys de l'oral plus tard et le vendredi il y a une grande après-midi à la terrase d'un café à travailler, prendre un compte rendu, animer, amender, etc. j'ai un bricoracle ensuite avec l'anguille l'introspection, la discrétion, il y a une capture d'une story insta d'_o_____ (olivia tapiero)
Le témoin tient toujours l'effacé en lui comme une étendue qui s'ouvre et se ferme à chaque instant.
le dimanche je me réveille trop tôt, je pars le long du cours d'eau à vélo sous une petite pluie, j'y lis Lambeaux de Charles Juliet, conseillé depuis longtemps par alexia, je l'ai emprunté la veille à la bibliothèque où je me suis ré-inscrite.
sur le chemin du retour je m'arrête pour prendre une photographie des canards pour Sarah car elle aimait bien s'arrêter par là au retour du travail quand elle habitait ici.
le lundi 9 à 8:44 je note:
dans l'attente isolée avec les autres jurys qui papotent en petits groupes. j'ai mis mon masque noir.
je prends en photo l'échelle indicative de notation
16:59 pourquoi cela m'épuise autant les interventions à l'école de travail social, d'être face ou dans des milieux très institutionnalisés ? ce sont ces lieux qui provoquent ma fuite
et le soir des pages du leuchtturm orange avec des citations de Revenue et des Existences moindres
Un témoin peut avoir infiniment moins de réalité que ce qui le constitue témoin. (IP, 9)
mardi, willow squatte le papasan
hier, j'enregistre des memes, je vais au magasin de bricolage, je capture une story de lesateliersdecriture avec un extrait du livre La poésie n'est pas une bonne fille
le jeudi matin, ce matin le 12, 9:24 je note:
je viens de louper le bus le prochain arrive dans 15 minutes l'arrêt provisoire était bien caché place Franklin
j'écris partout et nulle part et tout s'oublie
j'aimerai faire une note vocale mais il y a un camion bruyant qui ramasse des ordures
en attendant le bus les arbres leurs branches leurs feuilles vertes attirent mon attention, c'est joli avec le ciel bleu derrière.
16-09-24 - fragment d'équinoxe
lundi dans la nuit de dimanche 00:56
allongée dans le lit le ventre tiraille
je regarde la finale des rlcs
j’écris beaucoup dans ma tête depuis que je suis rentrée
je suis allée à la fête de l’humanité
laquelle
je peux préparer une planification d’écritures la semaine à venir pour en causer, décanter déplier
prévoir dans l’agenda l’atelier du samedi matin moth-moss-moose
et la microsieste le vendredi après-midi
à la moitié du mois, fouiller les enregistrements des réseaux
à la fin, fouiller les enregistrements écrits/paroles
ou pas
mon enquête est allongée
le livre réclame de la nourriture
le livre hésite,
le chat aussi avant de s’installer, il tâtonne
le chat hésite
le livre hésite
il s’enroule sous la couette en demandant de l’attention
des rêves
après parfois il appose sa patte contre ma peau
il prend contact doucement
après souvent il s’enfuit d’un sursaut
une interruption
je me perds
dans la temporalité discontinue du quotidien
je ne sais pas où je suis
à quel moment
j’ai oublié
par où reprendre poursuivre
la densité de chaque élément
a une ampleur inconcevable et là
j’éparpille les notes les traces
un .mp3 sur github de 2021 pour un zine abandonné
les formes se confondent dans les carnets
les fragments sont la contrainte instable et là
j’accède seulement à la fatigue qui flotte
le chat aussi disparaît parfois toute une journée
je ne lis plus rien
une opacité demeure entre mes yeux et les terminaisons nerveuses associées derrière et les mots d’un livre d’un article, rien ne vibre, ça ne circule pas tout plat
les assistantes sociales de l’hôpital mardi matin évoquant des patients disent « troubles cognitifs » à plusieurs reprises, je ne questionne pas ce qu’elles entendent derrière dedans
je n’arrive pas
à correspondre
les messages ne s’envoient pas
répondre signifie recevoir
et répondre encore
et répondre
je n’arrive pas à correspondre
à cette image attendue
à cette attente déplacée
à cette assignation essentielle
etc
le cerveau est plat comme la planète étendue
tout est allongé
tout dort
allongé pour éprouver le sol
je m’enfonce allongée loin de la douleur
ici, il n’y a pas
de recherche
il n’y a pas
la possibilité d’une enquête
ici ça résonne on me dit de faire le vide mais c’est le vide qui me fait
il n’y a pas une position confortable
il faudrait couper le bras
ou l’oreille
ou la jambe
quelque chose pour être confortable et là
2024-09-18 » crafts
(invidious) Weird game manifesto Part 1 ou (youtube) Weird game manifesto Part 1
et
la contrebande p.19
dj mehdi : made in france
finished : caravan sandwitch
20-09-24 - fragment d'équinoxe
c’est un début de vendredi après-midi avec du soleil
ce matin je suis allée chez le psy,
j’étais loin
des blancs sans rien qui vient
avant le déroulé de la mère,
quelle relation possible avec cette femme qui est ma mère
cette femme dont je suis la fille
sur le chemin au ciel bleu vers un banc herboisé
un peu de verdure pour accompagner
la suite
l’adresse rassurante et l’adresse à rassurer
aussi, il me faut encore réduire mon champ d’existence
m’épargner
le 19, un jeudi après-midi (carnet moulin)
en fin de matinée j'ai vu Guillaume au parc. là je reviens d'un café avec L. je suis essouflée, tous mes symptômes peuvent être la fumée ou le covid, je préfère ne pas savoir. entre les deux (Guillaume puis L) grande discussion autodéfense sanitaire avec nor, je termine par l'origine
l'inquiétude qui pleure.
je récupère difficilement
j'oublie où j'en suis
la contrainte de l'instabilité oublieuse
je me perds dans le quotidien discontinue
des pagers explosent au Liban
en explorant les vieux dossiers html, j'ai retrouvé une note d'intention en vocal de 2021 quand je débutais le zine abandonné depuis mon compte insta-gram ; c'était très mignon.
2024-09-21 » allongée
tout commence par un soupir
la pause avant l'élan
je suis divertie de ma lecture par la fenêtre
ouverte
dehors j'entends le bruit de la rue
en bas de l'immeuble un sans-abri est installé depuis quelques temps
depuis la fermeture de la bijouterie du rez-de-chaussée
il n'y a plus de caméra dans les communs qui surveille l'arrière-boutique
dehors il y a du passage
ce soir la maraude de la croix-rouge débarque avec son petit camion,
parfois le bruit des camions poubelles recouvrent le son des voix
une bénévole sort du camion arrêté là et demande si max et damien sont là
elle connaît seulement des prénoms, pas des visages
en face, cela ne répond pas, même s'ils se nomment ainsi
le camion est arrêté, les portes arrière ouvertes pour servir du café
ils ne veulent pas de café, mais l'un, le plus jeune, finit par accepter un chocolat chaud
d'autres habitués de la rue viennent là, devant les portes ouvertes du camion de la maraude de la croix-rouge
l'autre soir, c'était la maraude de l'association où je travaillais avant
l'autre fois j'ai dit chez le psy que la maraude ne me lâchera pas, alors autant s'y faire
je lis Sociotopie : institutions géographiques de la subjectivité, le début demande de la patience et un effort et ensuite j'ouvre mon carnet leuchtturm pour recopier des passages
En considérant la persistance des identités dans des contextes de changement, tels ceux que nous vivons actuellement à des échelles multiples, je ferai tout de suite une déclaration forte : après tout ce que les philosophes, psychologues, anthropologues ont dit sur ce thème et en tant que géographe, je suis porté à concevoir l'identité comme une entreprise narrative.
(...)
Le flux narratif, qui définit le sujet comme protagoniste d'une histoire et le dote par là même d'une identité, s'alimente à une pratique relationnelle : ma vie est vécue au présent, comme ensemble de rapports que j'ai avec le monde, c'est-à-dire avec les autres humains, avec les artefacts matériels et symboliques, avec la nature. Cette pratique, qui produit et en même temps assimile sans cesse des données empiriques, se lie dans le récit à deux autres types de pratiques : la première, que l'on peut dire mémorielle, chargée de restituer le passé par séquences d'événements, par épisodes singuliers, mais aussi par de simples évocations (de faits, de sensations, d'odeurs, de sons, de visions), réfractions fragmentaires, rappels elliptiques; la deuxième, que l'on peut dire projectuelle, chargée non seulement de préfigurer un programme, mais aussi, et peut-être surtout, de composer en un ordre, si provisoire soit-il, le magma immense des attentes que nous mûrissons sans cesse et, en somme, de donner une forme au désir.
je termine la lecture et j'explore la bibliographie, j'ouvre la page wikipédia du géographe Yi-Fu Tuan
Instead, he sees humanist geography as a way to reveal how geographical activities and phenomena reveal the quality of human awareness and to show human experience in its ambiguity, ambivalence, and complexity.[9] To do so requires empathy, and for this he seeks assistance from literature, the arts, history, biography, social science, philosophy, and theology. Tuan's approach is qualitative, but more narrative and descriptive than philosophical, in light of his concern that a philosophical theory can become so highly structured that it seems to exist in its own right, to be almost 'solid,' and thus able to cast (paradoxically) a shadow over the phenomena it is intended to illuminate whereas he prefers for theories to hover supportively in the background.
je cherche des traces sur la rencontre dans les leuchtturm, je me perds et je commence à relire l'entretien avec Jacques Lesage de La Haye dans le numéro 2 de la revue Parades, le sommeil n'est pas loin il est bientôt minuit
2024-09-22 » eparpillée
je me perds dans les fichiers en lien avec les workshops d'écriture de Laura Vazquez, entre ceux sur l'ordinateur fixe, ceux sur nextcloud, ceux sur le nouvel ordi portable qui est un mac et dont j'apprivoise lentement l'interface
j'attends le week-end prochain pour décider des futurs outils propices à mes envies, les échanges aux rencontres de PrePostPrint seront très certainement des guides
le format du logiciel Pages m'ennuie, alors j'envisage d'ouvrir un dossier dans les fragments pour y déposer des notes volantes pour les livres en concoction ; allons-y.
/
je viens de regarder le module II. 4. du workshop "Commencer et finir - tout le processus d'un livre" de Laura Vazquez
un travail de finesse
par la fenêtre grande ouverte sur la rue
la musique forte du charmant mancheur
c'était son pseudo dans le logiciel de la maraude
j'ai oublié son prénom, je suis triste quand j'oublie des prénoms, maintenant je n'en retiens plus aucun ou presque
j'ai publié le fragment de Sans-titre.pages, un texte du 10 au 22 septembre
je crois que j'ai envie de scanner le carnet des livres
2024-09-23 » well, there is your problem
que venais-je dire
que venais-je ouvrir
distraitement
Aujourd'hui, je suis allée à l'école pour co-animer une journée thématique sur le travail social communautaire à destination des étudiantes d'assistance de service sociale. Un grand blanc devant la volonté d'un paragraphe.
En rentrant, je me suis assise au bureau du salon et j'ai lancé un jeu, Closer the distance. Après plus tard, on a regardé deux épisodes de la saison trois d'Abbott Elementary, cela arrive rarement : je ris franchement devant cette série.
il y a
des jeunes filles blanches
qui n'appartiennent à aucune communauté
ce n'est pas vrai
mais elles ne le savent pas.
il y a
de la distance qui normalise au loin la misère
on ne parle pas de la guerre
Cet après-midi, le Liban est sous les bombes.
* * *
qu'est-ce que j'adresse à la menace ?
2024-09-26 » la bouche
je suis un peu désoeuvrée en fin de journée cette semaine, il pleut.
l'après-midi Sciences, prévention et mobilisations face à la pandémie encourage à donner suite. je ré-écoute des notes vocales du 17 septembre, dans les pistes pour écrire à côté de l'adresse rassurante il y a les textes pandémiques, de trajectoire, des techniques de Rdr de schlag - des idées sans doute trop ambitieuses comme d'habitude et pourtant c'est l'élan ainsi
alors j'ouvre le module 3 de Composer, sur le motif
le motif ou l'artiste gravite
est-ce un alibi ?
c'est ridicule ici
Laura Vazquez parle de la bouche de Francis Bacon
je n'arrivais plus trop à manger
car la texture des aliments amène parfois du dégoût
l'appétit vaincu par une sensorialité qui exagère
je peux reprendre l'entreprise de cet été avec le zine hypothèses
le motif est là quelque part
je peux encore agrémenter et agrémenter du contenu, des strates
le projet de thèse abandonné pour aller voir où porter un masque sera moins coûteux
le travail social en écho ailleurs avec les interventions à l'école
et la poursuite avec la santé communautaire
les nourritures terrestres intellectuelles avant les restes
anne carson, poésie récit essai
le vent souffle
Verre, Ironie et Dieu, un livre dans par avec la rupture
les écritures comme des vertiges
2024-09-28 » ppp
j'ouvre car je suis ici avant le geste d'écrire et je me souviens du folk web,
je suis à strasbourg à un gathering prepostprint, il est 23h41. poursuivre en silence des conversations qui s'entament.
ça clignote, tout ce qui se trouve à l'orée de
2024-10-01 » pluie
de retour sur le pc fixe dans la piaule, la dernière entrée de ce carnet sur l'ordinateur est celle du 2 sept. celles ensuite ont été écrites sur le mac nouvellement acquis. je ne trouve pas encore où écrire exactement, c'est un peu pertubant.
je suis allée à Strasbourg ce weekend, à un PPPermapublishing workshop - gathering. il y a beaucoup de choses ouvertes à poursuivre, c'est grand. je me demande comment allier ce que j'apprends avec les workshops de Laura Vazquez et ces histoires de web2print qui sont dans un coin depuis longtemps.
je me demande aussi où écrire car ma nebulous shape a un prénom et un visage maintenant ; avant de partir j'ai fouillé dans les traces et les tiroirs et j'ai pris dans mon sac le zine change/log.html ainsi que le petit livre-objet Function. Ce dernier contient une impression de ma contribution à la Manifesto Jam 2022 sur itchio poem (words in a shape)
qui est un recueil de citations (une capture en creux) inscrites sur des pages publiées au moment de ricochet-ninja et d'autres impressions de ces pages web de l'époque 2021-2022 par là.
j'y parle de ma découverte enthousiaste du html to print, des zines et de la rouille.
je pense à la lenteur et à l'oubli, à tout ce qui s'insère depuis ces traces jusqu'à aujourd'hui où je re-découvre cet univers, ce milieu, ces outils et enfin les personnes derrière.
c'est rigolo car à mon retour je relis ce que je fabriquais au début de l'été avec mon projet de transformer le carnet hypothèses, j'étais bloquée avec la mise en page avec mes faibles compétences avec LibreOffice, dedans il y a le projet de thèse écrit au printemps je crois et je redécouvre ce que j'y ai écrit :
En 2020, (...) je m’inscris en licence 3 de sociologie en enseignement à distance (...). Mais cela m’amuse moins qu’une autre activité commencée en même temps : la fabrication artisanale d’un site internet personnel et des expérimentations de « html to print » pour transformer facilement des pages web en zine.²
² En s’inspirant par exemple des travaux de https://prepostprint.org/, de la zine machine https://zine-machine.glitch.me/ ou la roulade de Julien Bidoret
https://ateliers.esad-pyrenees.fr/web/pages/exemples/roulade/
jeter en avant
(il faut envoyer un mail pour demander le mot de passe pour le moment)
Mer. 2 oct. 11:45 - feuille volante
dans mon agenda est écrit au crayon violet tout le long de la journée à travers les heures écritures écritures.
ce matin, je n'écris pas, je débute des lectures, je recopie des morceaux dans le carnet leuchtturm orange, qu'il me faudra reparcourir et scanner bientôt.
je suis allée au rassemblement gathering de PrePostPrint, une communautée de pratiques autour du web2print - des expérimentations ; j'ai pris le train tôt le matin et j'ai marché jusqu'à la Hear. Une première rencontre devant un portail fermé, plus tard je lui donnerai le nom de domaine de ricochets-ninja et plus tard il me dira y avoir jeté un oeil et pensera le montrer à ses étudiants (lesquels ? je ne sais pas). L'entrée était par la petite porte en face.
J'aimerai m'y connaître en architecture pour décrire le bâtiment de la Hear où nous étions, l'ambiance de déménagement avait son charme. Il fallait traverser une petite cour, ouvrir une porte, monter un grand escalier pour accéder aux trois-quatres salles qui accueillent la cinquantaine de participantxs du week-end.
ça fourmille, j'arrive alors que le café coule pour la 2e fois de la matinée [j'apprends à ne pas être en avance], j'attends et j'observe, un autre solitaire vient me parler, plus tard j'apprendrai qu'il s'intéresse à ce qui fait écrire et au processus de documentation. je suis rassurée de voir le soleil bleu et les fenêtres ouvertes et le nombre de masques portés ; c'est ainsi plus facile que les endroits seule avec son masques pour entamer des premiers petits échanges et dehors autour de cigarettes. un gars de bruxelles est venu à vélo dans la semaine, il fait parti des maintainers, je regarde plus tard et je me souviens de son site internet étrange. plus tard, il fera une demo avec l'impression d'une banderole. il y a aussi Nicolas Taffin qui demande si j'ai quelque chose à montré en démo, les rencontres de lure cette année "avis aux amateurices". [décrire ici quand le souffle s'estompe]
ensuite, il est 11h et c'est l'heure du panel table ronde sur le permapublishing, on traverse la rue et on va là où c'était fermé ce matin, un petit parc avant un beau bâtiment arts décoratifs, une des premières fois que j'étais venue à Strasbourg je l'avais pris en photo.
je vais récupérer les clés de l'appart où je loge avant la fin de la table ronde, c'est vraiment juste à côté et je suis de retour, une photograpie de groupe est prise puis c'est l'heure d'aller manger. je récupère mon sac laissé dans l'autre bâtiment et je retourne déposer des affaires à l'appart, je ressors et en allant vers les quais, une troupe attend devant un petit restau, alors je m'insère là.
des petits échanges, je parle beaucoup car on me questionne, je parle du site devenu monstre ; c'est étrange de parler de ce que je trafique en solitaire presque en secret, dans mon entourage habituel personne ne capte ce qui se trame dans la construction-écriture de pages web.
on va s'installer dans la cour de la Manufacture et je rencontre Antoine Fauchié.
en début d'après-midi je ne sais plus trop, j'erre un peu sans doute, j'assiste à une discussion sur l'accessibilité des pdf, je vois sur le tableau blanc une proposition d'entretien "histoire des usages" par zeste et je me souviens avoir aimé découvrir son site internet, l'avoir gardé pour explorer plus tard, alors je demande à Benjamin (dont je ne connais pas encore le prénom) s'il le connait, oui mais il est parti se promener, il me le décrit, puis après c'est l'heure des demos de l'après-midi : voir le pad.
après les démo je ne sais plus, mmmh. à un moment je rentre à l'appart me reposer, et j'envoie un mail à zeste pour lui dire que j'étais dispo si jamais et plus tard on se retrouve à la terrasse d'un petit bar pour discuter, par exemple de l'adressse html.
après on retrouve le grand groupe à la grande terrasse d'un autre bar,
[je suis très fatiguée d'écrire le cerveau tombe je perd l'envie ça devient triste et mou]
dans mes lectures de ce matin: bricoles ; en fait je me souviens que ce texte m'avait beaucoup plu car il avait donné un mot à ce que je fais sans savoir ce que je fais, un mot et une direction, cela rassure. oui, je bricole, merci.
en fait c'est étrange de lire un texte qui nous marque et qui influence nos pratiques nos humeurs notre existence, qui nous fait découvrir tout un monde derrière, une de ces lectures couvées, c'est étrange de suivre en ligne son auteur sur les réseaux et qu'il nous suive en retour et qu'il remarque notre travail et qu'il l'apprécie et c'est étrange quelques années plus tard qu'il y ait une occasion collective pour se rencontrer et qu'il soit surpris et heureux de cette rencontre et qu'on se retrouve à déjeuner et boire un café au soleil tous les deux à se raconter doucement, le dernier échange sur internet était à propos de Tim Ingold et des lignes (pas loin des cartographies sensibles), nous sommes à la même hauteur d'impressions peut-être, émues, puis c'est étrange de retourner à ce texte et de remarquer plus précisément cette influence, ce geste d'aller par là, vers les bricoles.
2024-10-03 » untitled
je m'éparpille, sur l'air je procrastine de la canaille
je traverse des tas d'endroits, de petits mondes ; je suis traversée par ce qui y fourmille, tout est dense et prend du temps à éprouver déjà ailleurs
tous les éléments qui composent ma fatigue, que j'oublie comme aujourd'hui, toute la journée on parle à l'atelier de recherche sur la thématique "travail social et migration", dans mon sac j'ai pris On ne peut pas accueillir toute la misère du monde - Pour en finir avec une sentence de mort, devant un documentaire historique je retiens quelques larmes
j'ouvre j'écris que j'ouvre, je dis que j'ouvre, tout est ouvert les fenêtres les livres les chemins et après je formate des textes pour passer du temps avec et dans l'un d'eux il y a cette image
et cette citation:
You've shown compassion for your fellow humans, and open-mindedness to the point that your brains might fall out.
comment contourner la disparition
* * *
j'ai beaucoup écrit cet été, ici notamment ; peut-être qu'un bout de mon livre est là
je commence à transposer des choses dans le dossier fragments/livres, des feuillets imprimés attendent pas loin les surligneurs colorés ; quelque chose se forme,
faut-il arrêter d'écrire un moment pour assembler dans le silence
2024-10-05 » adresse
ma pensée toute effritée a fait peur au psychologue, à moins que ce soit parce que j'ai enfin réussi à porter le masque dans ce bureau dans lequel je me sens en sécurité (mais l'aranet m'a indiqué autrement) ; dans les méandres de ma parole à cette séance j'ai parlé de l'adresse rassurante et de celle à rassurer, le transfert-contre-transfert l'emmène encore à devenir comme ma mère, maintenant une adresse à rassurer.
je lui dis que ça va car j'arrive à écrire. alors après j'imagine venir avec mes textes imprimés et mes carnets, chaque feuillet sous son carnet correspondant, voilà c'est ainsi que je contiens ma folie.
2024-10-14 » nascent
j'ouvre
The art of copying about nascent community, collective and multitude.
des mots doux à répandre : des verbes et des gestes
les récoltes des derniers jours
je n'écris pas beaucoup sur le téléphone, dans 2024-10.md sur Nextcloud, mais l'écriture se précise
Le 1er, 22:34
il pleut beaucoup et dans la piaule depuis le plafond sous le toit une goutte d'eau tombe ploc elle se reforme et elle tombe à nouveau sur mon bureau, elle éclabousse autour de son point de chute jusqu'à ma main posée sur la souris de l'ordinateur
je mets une petite casserole sous son point de chute et ça fait poc et ça éclabousse encore je mets un tissu dans la petite casserole elle continue de tomber en silence sans éclaboussure
je n'ai vraiment pas envie de m'occuper d'un potentiel dégât des eaux maintenant. je décale mes modules de rangement plus loin au cas où le plafond s'effondre on ne sait jamais
j'écris je compose je fabrique je lie je bricole
après je suis fatiguée, j'ai bien travaillé je crois
le tissu est tout humide, il pleut fort en continu, la goutte continue de tomber, je prends un objet pour faire un petit trou dans le plafond c'est une astuce donnée par mon père lors du dernier dégât des eaux pour vérifier si l'eau est captive je crois mais il n'y a pas d'eau qui sort du trou pas loin de l'endroit où la goutte s'échappe
je prends une bassine un peu plus grande et une serpillière plus épaisse et avec je remplace la précédente installation puis je décide d'aller me coucher
ce sont des choses simples comme ça
dans La gaité me sidère de Clarisse Michaux
j'ai pu faire une
ou deux découvertes de spécialiste et
si le désarroi des aléas
et le désoeuvrement
son désespoir et leur monotonie dans
l'enchaînement des jours
sans variété
les spleens et les contrariétés des choses [qui s'étirent et
qui nous épuisent les coeurs enfin
le cafard vous voyez
l'embarras
du fardeau de la vie du fait
qu'elle tire un peu et surtout fort sur [des temps morts
comme une
fatigue
qui se répète, qui s'épuise: mélancolique, chagrine
mélancolique, chagrine et
si la maison de Jeanne Dielman est l'architecture
de l'attente ou du cesser l'espérance
alors j'ai compté ses étages
verdict il y a huit étages pour le monde
en ce qui concerne sa lassitude
sam. 12 oct. 19:44
pourquoi toujours cet élan de ne pas garder en soi
lire deux pages de La gaité me sidère en écho et les prendre en photo et vouloir les répandre ailleurs car c'est important
se retenir car où
sur instagram je capture une publication de @yallaroza où il est écrit en gras majuscule : This grief is a radical practice of love in a world that demands we move on and forget
lun. 14 oct. 16:03
j'attends l'installation de la mise à jour de macos sequoia, je prends une jolie capture en creux dans le reflet de l'ordinateur le ciel est bleu par la fenêtre
j'organise le travail d'écritures à venir, je liste les choses imprimées et à imprimer, les carnets à ré-écrire et les questions qui se posent, bientôt j'irai à la bibliothèque avec mes surligneurs et mes ciseaux
les réveils sont longs, parfois ce sont les larmes face à la cruauté du monde et tous ces cadavres, parfois c'est le petit déjeuner qui m'écoeure, parfois je me rendors un peu car tout paraît insurmontable et vain
j'ai écrit deux petites cartes postales, une lettre et un signe.
des présences éloignées
mon réflexe c'est la disparition
fuir les regards et l'embarras
je résiste, comme pour la pensée qui parfois s'effrite et à laquelle il faut s'accrocher, se tenir, pour ne pas être entièrement à la renverse renversée
2024-10-15 » attendre
dans une heure je vais à une réunion à laquelle je n'ai pas envie d'assister mébon, c'est un bilan, il faut terminer certaines choses.
j'ouvre car j'attends
aujourd'hui écritures, deux heures à la bibliothèque, sous la pluie, en faisant les cent pas, en envoyant des messages, dans un carnet dans un fichier sur une feuille imprimée, i feel something forming
il pleut, j'emprunte le parapluie oublié par Sarah, je deviens une autre personne ou presque, je porte les vieilles très vieilles kickers marron, des chausettes grises, le jean vert très clair un peu rapiécé et le joli pull bleu
the Art of copying : du copier-coller à la composition et de retour à la copie - le mimétisme. dans les autres onglets et dans le carnet leuchtturm scanné hier, composer et fabriquer, une lecture en reflets.
il est 21:30 je mets à jour ce carnet, folder_name, le billet d'hier, les photographies, le petit tinkering pour décorer, je crée même un nouveau dossier /font.
j'ai fait de mon mieux aujourd'hui pour travailler, ça a été.
dans le carnet à spirales, la dernière entrée avant hier:
et il y a un dessin raté du chat,
j'y note ce matin ce que j'ai ramassé avant de m'installer, des prospectus et deux livres : Ils étaient sur mon chemin (je ne les ai pas cherché). L'infini turbulent m'enchante dès ses premières pages et ses marges qui s'autorisent des murmures ou autres. j'y note que j'ai oublié les ciseaux. sur une autre page, à l'encre verte j'écris comme un début de poème sur l'adresse rassurante.
l'autre fois j'ai terminé l'écoute de l'épisode 2 du Bookmakers avec Laura Vazquez, il reste l'épisode 3, j'aime bien, puis ça aide à mieux appréhender les workshops ; elle ne compose jamais à partir de sa propre matière d'histoires personnelles, elle évite le travail d'autofiction ; c'est à prendre en considération quand j'applique ses pistes à mon corpus et ses fragments.
2024-10-20 » opaque
« Tu sais réparer des vélos, elle bidouille l’informatique, vous faites pousser des légumes qu’on échangera contre de la lessive en copeaux et moi, j’ai la tête pleine de livres. Longtemps j’ai pu me demander « à quoi ça sert ? » et voilà que dans notre urgence je trouve, non pas une réponse mais cette autre question, qui instantanément sonne plus juste : « qu’est-ce que ça peut ? ».
[...]
Ce livre est intégralement tramé de choses vues, lues, entendues, glanées ici et là, chez d’autres, ailleurs. La pratique de la citation constitue ici une forme de collecte qui vise à mettre en rapport et en circulation, c’est une invitation à se mettre en résonance.»
dans L'horizon est ici de Myriam Suchet
peut-être si je n'arrive pas trop à lire c'est qu'il faut d'abord écrire
hier matin j'ai fait une conférence (performance ?) à propos de recherche création indisciplinée et profane et communautaire, c'était bien. j'avais préparé avec soin la présentation, avec des diapos en html-css inachevée et des extraits de mes écrits poétiques. ça parle de récoltes et des Undercommons. je ne pense pas que je metterai en ligne les diapos toute seules car elles doivent être accompagnées d'une présence, alors j'imagine sous quelle forme poursuivre.
il y a eu de très beaux retours, comme le mot vaporeux, le sentiment d'avoir assister à une expérience, et que ça puisse réparer quelque chose lointain
il y a aussi eu des retours sur la densité de la matière que j'apporte que je propose qui peut intimider, en écho la phrase de mon psy "vous dîtes beaucoup de choses" - et je pense à ce qui m'inspire, aux formats des conférences d'everest pipkin qui sont des poèmes ou à celles d'olivia tapiero aussi, et je repense à son éthique de l'opacité : la densité comme éthique de l'opacité.
je m'octroie le plaisir de me sentir au bon endroit, cela repose.
je commence Correspondances de Tim Ingold, j'apprends que le mot compliqué vient de plier ensemble. il y a beaucoup de plis dans mon travail.