Sommaire

    2024-06-08 » mmmh
    2024-06-14 » mmmh deux
    le samedi 15 (carnet moulin)
    dimanche 16 juin (carnet moulin)
    mercredi 19 juin (carnet moulin)
    2024-06-21 » mmmh trois
    2024-06-22 » la fin du printemps
    2024-06-23 » recoltes
    2024-06-24 » ecritures
    24 juin 2024 - univ-lorr
    25 juin 2024 - univ-lorr
    2024-06-25 » context
    2024-06-26 » unsettled
    26 juin 2024 - univ-lorr
    27 juin 2024 - univ-lorr
    2024-06-27 » recits
    27/6/24 (carnet moulin)
    2024-06-29 » soupir
    ?? juin 2024 - univ-lorr
    2024-06-30 » scanner
    30 juin 2024 - univ-lorr
    2024-07-01 » narrativites
    1 juillet 2024 - univ-lorr
    2024-07-02 » unsettled
    7/4 (carnet moulin)
    2024-07-06 » insomnie
    2024-07-12 » flow flow
    2024-07-13 » bones
    2024-07-17 » sursaut
    2024-07-21 » psychogeographie
    2024-07-23 » psychogeopolitique
    2024-07-25 » outsider
    2024-07-26 » commune
    vendredi le 26 juillet (carnet moulin)
    2024-07-27 » gestuel
    2024-08-06 » spiral
    2024-08-07 » levogyre
    2024-08-08 » cabanes
    2024-08-09 » format
    2024-08-13 » untitled
    2024-08-16 » habitacle
    le 15, carnet moulin
    le 16, vers 16h (carnet moulin)
    2024-08-18 » hesitations
    2024-08-25 » bad seed
    2024-09-01 » septembre
    https://girl-moss.neocities.org/fragments/livres/archives/2024-09
    2024-09-02 » instaurer
    le 4, (carnet moulin
    le 8, carnet moulin)
    10-09-24 - fragment d'équinoxe
    11-09-24 - fragment d'équinoxe
    2024-09-12 » suffire
    2024-09-18 » crafts
    le 19, un jeudi après-midi (carnet moulin)
    2024-09-21 » allongee
    2024-09-22 » eparpillee
    2024-09-23 » well
    2024-09-26 » la bouche
    2024-10-01 » pluie
    le 1er, carnet moulin
    2024-10-03 » untitled
    2024-10-09 » leave
    2024-10-14 » nascent
    2024-10-15 » attendre
	2024-10-20 » opaque
	le 24 (carnet moulin)
	

2024-06-08 » mmmh

Je regarde une émission twitch de Bandes_Dessinees (L.L. de Mars), "On déballe!" - spécial fanzines, avec C. de Trogoff. Les ateliers du toner donnent envie d'y faire un tour ; et èls conseillent d'aller voir le musée art et marges. Je n'ai jamais encore trop osé explorer à fond le site du terrier, là je suis sur la présentation de Blu ; c'est ces petites choses qui me donne envie d'ouvrir un nouveau billet par ici. C'est compliqué en ce moment d'inscrire quoi que soit.

Ah tiens, ça présente Acazine. Géomorphologue

2024-06-14 » mmmh deux

Il y a un bloc de ciment posé devant l'abri à vélo qui empêche l'ouverture de la porte.

le samedi 15, matin (carnet moulin)

réveillée tôt, j'ai écouté le dernier album d'Hugo TSR dans le papasan. Je suis loin, déprimée depuis plusieurs semaines, ok. Le cirque politique m'ennuie, je ne crois plus en rien ? Suite à la dissolution de l'assemblée générale par Macron après le résultat des européennes, une nouvelle campgane express a lieu, les gauches unies en nouveau Front populaire. On n'entend alors plus parler de la Palestine, de la Kanaky, cette agitation en sursaut me rend aigrie. La déprime-fatigue me font craindre un petit covid long, même si j'étais asymptômatique lors du covid de nor et je n'en parle pas car je ne veux pas entendre des soupçons hystériques. Ce qui m'inquiète, c'est la perte de vivacité, le cerveau mou. Je sens la réflexion plus difficile, mais peut-être est-ce juste l'immense incompréhension envers le monde, une déréalité persistente. j'ai envie de rien, parfois j'envisages des choses puis la pandémie se rappelle à moi, et ma lacheté aussi et tout flotte. Hier midi je suis allées déjeuner avec des anciennes collègues, A, M, C et A. M&C ont donné quelques nouvelles de l'association. Je suis choquée par, comment dire, la banalité de la violence. Monsieur B, "l'ingérable" qui grattait la plaie de sa jambe avec ses clefs, passé par la case prison, perd son logement et finit en psychiatrie. Là-bas ils ont surdosé ses médocs et il est maintenant dans le coma. Ce n'est pas supportable. Je reste silencieuse, abasourdie.

dimanche 16 juin 9h48 (carnet moulin)

je me réveille avec un gâteau à la banane et du beurre de cacahuète, l'appartement est calme, les fenêtres fermées, nor avec sa machine. Hier soir on a regardé I saw the TV glow, j'ai terminé Paper Trail, je continue très doucement Le livre de l'intranquillité, j'ai lu Du néant j'hérite de lou dimay et c'était étrange, trop haché et lointain ou alors était-ce moi qui n'était pas là. Je ne sais pas de quoi la journée sera faite.

mercredi 19 juin, (carnet moulin)

à l'ordinateur, Sleepy king radio, 3:33PM, je lis Unsettled la dissert mad studies history, Willow dort au-dessus de l'écran, et il rêve. Ce matin je suis allée faire quelques affiches au local de la CGT avec Françoise et quelques autre.

2024-06-20 » regards

2024-06-20 11-51-46.m4a : je fais l'école buissionnière, je devais aller à C entre N et E pour faire la restitution de la monographie des étudiantes que j'ai accompagné ces deux derniers mois, je devais prendre le tram pour aller jusqu'à T puis après faire du covoit avec une personne de l'école et puis finalement je suis en train de marcher le long de la rivière au milieu des arbres les oiseaux chantent et ce matin je disais au psychologue que je n'aimais pas être à la maison je n'aimais pas être à l'école mais que le trajet entre les deux ne faisait que dix minutes et j'essayais de le ralentir au maximum pour ne pas être avance. c'est venu car on parlait de l'autobiographie raisonnée qu'on a fait avec O et avant de débuter lundi on prenait des nouvelles avec O et il m'expliquait qu'il avait prévu d'aller à paris pour faire un truc
et que
il était fatigué
et que
il allait quand même prendre le train
il est allé à la gare il est monté dans le train puis il s'est dit "en fait non, je n'ai pas envie", il est sorti du train et il est rentré chez lui et il est allé à Paris que le lendemain
voilà
et dans les autobiographies raisonnées respectives un des fils directeurs commun que nous n'avons pas relevé c'est celui de la flemme et des mathématiques
et ce matin avec le psychologue on en est venu à discuter de mon père, de mes parents, de ce qui fait lien, de comment on garde contact, comment on défractionne ou pas la mémoire et sa chronologie

2024-06-20%2012-37-23.m4a : je fais des notes vocales à des gens et du coup ça me donne juste envie de continuer à en faire plutôt que de juste écrire sur le téléphone
il pleut maintenant mais je suis à l'abri sous des arbres le long d'un cours d'eau
je faisais des liens dans ma tête, je pensais à des choses de la séance chez le psy ce matine t comment ça continue à travailler plus loin et
et sur le trajet entre la maison et l'école et l'école et la maison et le fait d'être toujours entre
et que c'était aussi un des fils directeurs qui est apparu sur l'autobiographie raisonnée y'avait la question des voyages et des voyages qui se sont arr^étés à un moment donné et c'était aussi une manière d'être entre et quand j'ai trouvé un endroit où je me sentais à peu près chez moi j'ai eu moins le besoin de voyager ainsi
je pense que sur la question du voyage et aussi du trajet on pourrait parler de l'exploration, de l'imaginaire, des jeux-vidéo et de l'informatique et de la fantasy et de la science fiction, enfin tout ça encore qui se rapporte à mon père plus particulièrement, la bande dessinée, la photographie, le rapport à l'image et à l'imaginaire et à ce qui se passe en dehors de


je pense mieux quand je ne cherche pas à dire
j'ai demandé aussi au psy s'il avait lu Grammaire pour cesser d'exister, il a dit qu'il avait commencé
c'était sur la question de la simplicité
il y a plein de moments pendant la séance je savais qu'il y avait dans les non-dits le rapport à la mère notamment quand on parlait des souvenirs et de la chronologie et de comment se rappeler et puis comment comment avoir des personnes qui étaient présentes pendant ces années là et qui puissent être garantes
garantir un regard pour pas qu'il n'y ait seulement le mien
et les choses que je n'ai pas dites c'était pour pas qu'il y ait seulement à la fois mon regard mais à la fois les traces que j'ai de cette période à travers mes écrits, mes carnets et qu'il y ait un autre regard que celui de ma mère qui était déformateur où j'ai exprimé aussi sur le côté où ça n'allait pas, il y avait quelque chose qui n'allait pas dans le souvenir plus de l'éprouvé
et
et
je suis divertie quand je reçois des notifs, ça vibre et j'oublie où j'en étais
oh il y a un poisson qui saute
oui
et que je ne peux pas être moi-même garante de la véracité ou de ce qu'il s'est vraiment passé parce que quand j'ai exprimé des choses de ce que je pensais vivre ou que je vivais, mes parents et plus particulièrement ma mère, disaient "non ce n'est pas ça", genre tu ne vis pas ça ou tu n'as pas vécu ça ou tu ne l'as pas vécu comme ça et du coup comment faire comment faire pour avoir une image de soi correspondante à une réalité à laquelle qui suis-je blabla
mmh
qui suis-je pour l'autre
qui suis-je pour moi-même

2024-06-20%2012-43-51.m4a : dans la séance pas manquée peut-être mais on va dire la séance supplémentaire dans les trucs que j'aurai bien aimé aborder ce matin dans le nombre de sujets disponibles à la parole il y avait la question de la w parce que ça faisait bien trois mois, depuis mars, qu'on n'avait pas fumé, que je n'avais pas fumé et j'étais quand même bien bien déprimée ces derniers temps et les quelques fois où j'ai pu fumer un peu par le biais de quelqu'un d'autre ça m'avait fait du bien, notamment la soirée de dîner avec DOS
et du coup hier il y a sk qui est arrivé à la maison et qui avait de la w pour nous et direct j'ai un peu fumé et j'ai eu envie d'écrire j'ai eu envie de créer, de faire des trucs, il y avait la pensée qui se libérait un peu des blocages récents et j'ai eu des idées d'écrire sur des choses
là il y a le

je me décourage par la parole, je n'ai pas envie de parler, je n'ose pas faire des tunnels
mardi soir il y avait un bookclub sur Station Eleven et U disait "avec la fatigue et l'attention troublée je risque de faire un tunnnel" et on lui a dit "t'en fais pas nous on aime bien les tunnels, tu peux y aller" et c'était bien, c'était bien d'écouter quelqu'un dérouler des choses comme ça et qu'il ait la place et le sentiment d'être écouté en confiance
alors là c'est rigolo car je n'ai pas d'adresse donc la confiance je ne sais pas à qui je la donne
je voulais parler de quoi ? je voulais parler de mes idées d'écritures, je voulais écrire sur le covid, sur ma trajectoire, sur pourquoi je suis sensibilisée à ça, par le biais de mes réseaux sociaux, de mes bandes, de mes gangs, des personnes que je côtoie et qui comptent pour moi
oh encore un poisson qui chasse
et j'ai ouvert aussi pas mal d'onglets de mélodie faury et c'est rigolo car il y en a un c'est sur le sentir-penser et j'ai je crois c'était tout à l'heure un mail de pnls qui annonçait le futur séminaire fin août sur le thème de sentir-penser, donc voilà peut-être que j'ai des choses à écrire et à lui envoyer
j'ai envie de reprendre encore et encore mes bricolages d'internet
j'ai envie de refaire aussi poursuivre le portfolio, de mes zines et de mes îlots numériques et j'ai quand même commencé pas mal de choses je n'ai pas fini grand chose depuis un an je dirai il y a eu beaucoup de tentatives, des petites, des choses discrètes mais il y a rien qui ne va au bout ça prend la poussière je me décourage c'était quoi la phrase que j'ai pris en photo qui était dans Pessoa que j'ai recopié dans mon carnet leuchtturm
est-ce que si je navigue sur le téléphone l'audio continuer d'enregistrer ?
la phrase c'est
> Je vis d'impressions qui ne m'appartiennent pas, je me dilapide en renoncements, je suis autre dans la manière même dont je suis moi
ah oui et en dessous il y a écrit "context : weave together" à partir de la thèse dont je parlais, unsettled, et je me suis dit ça j'y ai pensé à un moment donné je ne l'ai pas dit ce matin, que justement ce flou, ce truc chronologique et temporel qui est fratcuré en fait ça permet pas de contextualiser les choses, je n'ai pas de contextualisation de mes éprouvés, des éprouvés qui sont encore présents, là ce matin à un moment donné ça m'a fait un petit peu rire et pareil je ne l'ai pas exprimé mais on parlait de la vie à la maison au foyer quand j'étais plus jeune et je me suis retrouvée toute silencieuse au bord des larmes et il n'y a pas d'explication à cet état de petite sidération émotive et pourtant c'est là, c'est ça qui revient, c'est cet éprouvé où je disparais


et oui du coup, faire des bricoles internet, écrire, prendre en photo, ramasser, déplacer la photo, prendre en photo, uploader, aller sur l'ordinateur, la télécharger, la déplacer de dossier, la renommer, écrire sur un dossier telle image, lui mettre un texte alternatif dont recopier ou décrire, publier, c'est un mouvement de ramassage de soi, de son contexte, c'est ça le site internet et toujours au début des écritures c'est toujours la contextualisation
et pour qu'il y ait plus de nuances à une vérité ou à un fait, c'est mieux d'avoir plusieurs regards

2024-06-21 » mmmh trois

je cherche de l'inspiration pour décorer le CSS, à partir de quoi je pars. je fouille dans le dossier Images, je mets de côté pour plus tard, mais rien pour démarrer le CSS.


voici quelques images et un début de CSS :


je n'avais pas débuté une liste de prévisions depuis quelques temps, je transformerai bien le carnet hypotheses en zine, pour passer à autre chose ; c'est ainsi que je fractionne des périodes de ma vie, je les classe les range les opère.
il y a eu : l'exercice de l'autobiographie raisonnée, suivie d'un rendez-vous chez le psychologue, suivie de la lecture de Loin de moi - étude sur l'identité.
Je pense que ce livre oublie les rapports de domination, d'ailleurs l'auteur, Clément Rosset, utilise la locution "les hommes" quand il parle des gens, plutôt que "les humains". Il ne peut pas comprendre, je crois, la fêlure propre à l'exploitation, aux oppressions, alors son propos tombe à côté de mon vécu.

hier j'ai enregistré des notes vocales le long d'un petit cours d'eau.


Je tente de limiter mon temps passé/perdu sur le téléphone à scroller dans l'abîme. Je ré-ouvre des liens sur le téléphone, je les lis, en voici quelques uns :
# sur Basta, sur un collectif qui lutte contre les dispositifs anti-SDF pour les JO à Paris ; je pourrai parler de quand je faisais des recherches sur ces thématiques, et que je regardais le niveau para-institutionnel, le poverty washing startupien, j'étais tombée sur la Cloche, j'ai suivi un peu leur évolution, ça n'avait pas l'air d'être les pire, mmmh.
j'ouvre pour explorer des cris des villes
je n'aime pas le mot inclusivité
cf. les bancs
cf. Organisez vous en antifa
# sur Basta, un entretien avec le sociologue Benoît Coquart sur les milieux où ça vote RN ; cela apport du savoir qui nuance, complexifie ; je n'ai jamais lu ses écrits mais j'apprécie les échos de son travail depuis quelques années.
# sur Reporterre, le surf, un remède contre les addictions, mmmh
# sur le bondyblog un reportage sur l'appel à un front antiraciste ; je cherchais des textes sur les personnes qui s'organisent non pas sur un pan électoral mais sur l'entraide concrète, maintenant, pour prévoir le pire.
# à explorer sur l'ordi : un site qui répertorie des témoignages suite à la loi Kasbarian
# sur un blog, un texte antivalidiste à propos de la loi sur fin de vie assistée et son eugénisme

survivre ne suffit pas


hier et avant hier j'ai écrit ce petit poème :

Elle me donne envie
Elle me rapproche
Elle me mets en lien
Elle me retarde
Retarde
retard
Retardée
Attardée
En avance
À l'orée
En avance sur le temps
Des prévisions
En éclairs solitaires
À côté
En décalage décalcage je suis abrutie
De déréalité
L'identité fond, en retard et avance temporel·les
Le sentiment de continuité existentielle ne tient pas, jamais à sa place

un brouillon d'être

Un être entre
sur des trajets entre
Une topobiographie nomade
Floue entre
Des chemins et rencontres buissonnières
Fractionnée
entre les regards et entre les traces
Une narration imaginaire
entre le dehors entre
L'espace décale se décalque
Indimensionné, comme un fantôme.

2024-06-22 » la fin du printemps

contre les basses du centre-ville et la fête de la musique
je bricole
puis je suis triste
c'est le printemps, ou bien l'été
les vacances
Mon corpus parfois prend forme.
Archives de la parole, des livrets d'indices
parfois des signes
entre les vacances et le silence.
survivre ne suffit pas murmure-t-on –
survivre ne suffit pas
je regarde un arbre ou un oiseau
je salue la plante de la salle de bain
j'écoute des dépôts
j'ai trouvé l'endroit pour être écrivaine public
mémorielle


	  Page de La semaine perpétuelle de Laura Vazquez
	  Dans l'esprit d'un voisin, on est un voisin. Notre visage est celui du voisin. Si le voisin nous croise à l'autre bout du monde, il croise son voisin. Il pourrait nous croiser sur la mer, dans un avion, à l'hôpital ou sur Neptune, il croiserait son voisin. Notre voisin nous croise en rêve, il croise son voisin. On est une chose dans sa pensée. Dès la naissance, on entre dans la pensée des autres. Le père avait vécu dans la pensée des autres. Il avait été regardé. Les personnes qui vivent sont regardées par les personnes qui vivent. Les enfants vivent dans la pensée de leurs parents et les parents dans la pensée de leurs enfants. Toutes les personnes ont été vues sur terre, elles ont été regardées. Qaund elles sont nées, le médecin a touché leur ventre, les infirmiers ont mesuré leur crâne et leurs pieds. Quand une personne n'est pas regardé, elle n'existe pas, elle ne peut pas exister. Les personnes aveugles regardent comme les autres, par le pouvoir de leurs mains. Toutes les personnes qu'on croise on été regardées par leurs parents, par leurs tantes, leurs cousins, par un cheval, elles ont été regardées par leur amour un soir à la lumière, par leurs amis, par un chevreuil, de haut par les oiseaux ou de côté par un lézard.
	  Les personnes ressemblent à ce qu'on leur donne et les pensées se changent en traits sur le visages, les rides, les gestes. Chaque pensée laisse un trace sur la personne et même sur les ermites retirés dans leur grotte. Ils vivent dans la pensée du mot : ERMITE, dans les images du mot : ERMITE, dans la pensée des autres. On ne sait pas comment les autres voient parce qu'on n'a pas leurs yeux, on n'a pas leurs nerfs, on n'a pas leur esprit, on n'a pas leurs veines, mais le père regardait son reflet dans la vitre et, en faisant un effort, il se voyait comme Une feuille de notes manuscrite
	  2024-06-22 vidéo conférence pnls Faire recherche en commun : Réciprocités entre la recherche et la société
	  La recherche en/avec territoire et non pas en structure institutionnelle
	  les chroniques et les coulisses
	  traversé transformé travaillé
	  par des trajectoires, les liens, les autres
	  les espaces, les corps et les mondes
	  co-existences expérimentées ; Aller-retour, liaisons
	  illusion d'étanchéité
	  des chemins et des méthodes, des rencontres
	  le désir de recherche, comment mettre en mot, la porter la défendre et ne pas être seul
	  la parole qui vient, comment ça se fabrique
	  une pratique indiciaire, attentionnée
	  Récit de vie, récit de ville (territoire - géographie)
	  analyse mutuelle égalité des savoirs
	  Une connaissance avec une part heureuse d'indécision et de vulnérabilité.
	  un outil : l'écriture (en continue et diffusée), ils ne peuvent pas dire que ça n'existe pas
	  économie temporelle
	  écrivain public

2024-06-23 » recoltes

sur formes de lutte je dévie vers Formes vives jusqu'à cette carte sensible de Montmorillon et je pense aux territoires.

dans les notules de juin, j'ai joué à Nine sols ; je chiale comme face aux exercices de mathématiques, le vide et une grande déprime fade
je regarde Takin' over the asylum et je pleurs un peu, tout flotte, des haussements d'épaules indécis, tout au sérieux.
je lis petit traité de cosmo-anarchisme, des échos de préoccupations et des pistes existentielles, à la radio Supernova ; rassembler fragmenter relier
je lis Pessoa, je recopie:

J'ai retrouvé au fond d'un tiroir un texte, beaucoup plus ancien [...]. Positivement, je ne me suis pas compris dans le déroulement de mon passé : comment ai-je pu avancer vers ce que j'étais déjà ? [...] Et tout se mêle dans un labyrinthe où je m'égare moi-même, perdu sur mes propres chemins.
[...]
Qu'est-ce donc que cet intervalle entre moi-même et moi ?

je fais des siestes

c'est presque les vacances d'été, entre l'école et la maison

j'aime bien ce portfolio

il n'y a pas de Planning Familial à Brest ? l'atelier buissonier semble remplir les mêmes missions

2024-06-24 » ecritures

j'ouvre pour plus tard Interfaces, espaces et environnements d'écriture (de la thèse)

je suis dans l'attente, pour aller boire un café au soleil ; puis ensuite aller devant la prison de Lutterbach en soutien à un prisonnier kanak. je suis allée au léopard chercher de nouveaux vêtements pour l'été, je ne possède plus beaucoup de pantalons à ma taille. j'ai acheté une jupe longue bleue foncée à petits motifs fleuris et une chemise à manches longues avec des broderies comme indiennes.

je pense aux regards, ce qui s'est déplié à la séance jeudi matin ; comment le mien se fixe sur le mur ou par la fenêtre et que je l'oublie et comment il se réveille avec mes mains qui s'ouvrent sur le visage pour demander quelque chose: avez-vous lu Grammaire pour cesser d'exister ? par exemple.

je me demande comment écrire un texte, comment l'éditer, à partir de quelles formes - consignes ; j'ai pensé au trois heures de cours que je vais dispenser à la rentrée pour des étudiantes en première année d'assistance du service social, sur le thème de la rencontre. je vais parler de la nécessite de contextualiser.

je démarre le texte sur ma trajectoire pandémique par deux ou trois rencontres, il faudrait faire leur propre trajectoire aussi.
il y a des lectures, Cabrioles
comment j'ai vécu

éloge du bug lyber

24 juin 2024 - univ-lorr

j'ouvre un nouveau carnet en juin 2024, celui donné lors du RIUESS fin mai à Metz, pour préparer l'été, les longues vacances.

Tout à l'heure je suis allée à Lutterbach devant la prison,
il y avait des drapeaux
kanak.

Je flotte en puissance
intemporelle séance
des boucles décalées
une présence sans regard.

« définir c'est fuir l'égarement »

J'attends une attestation employeur de l'école de travail social à envoyer à l'agence nationale pour l'emploi pour pouvoir percevoir le versement de mon chômage. La comptable est en arrêt maladie, je pense au covid.

Je me demande ce que je veux écrire, à qui l'écrire, jusqu'où l'écho

Tout à l'heure je suis allée dans une friperie.
puis j'ai bu une citronnade.

Je me demande quelles histoires raconter et à qui, quelles histoires entendre : hope is a muscle ; through it ; survivre ne suffit pas.

Je regarde une série en noir et blanc qui se passe en Italie, ça me rappelle un voyage en Italie, à Montelparo, et au fait que j'aurai pu aller ensuite à la fête de l'humanité.

J'écris quand je suis en voyage ; je suis souvent en voyage puisque je flotte.

Il y a des photographies floues la nuit et cette lumière jaune des lampadaires.

Je copie - colle ou je compose
l'édition de la parole

Il y a des livres qui ont des places de compagnes vivantes qui entourent, une relation moindre virtuelle ensoleillée

il est 21h53

25 juin 2024 - univ-lorr

Les choses sont ralenties
j'annule la matinée de travail prévue
je fais un peu de stepper sur la terrasse des voisins.

hier soir avant de m'endormir complétement j'ai lu ESPACES VAGABONDS de Paul Valet.
parfois j'ai envie d'apprendre par coeur des poèmes

La matinée flotte, le ciel bleu dehors indique la chaleur des rues.
Des divagations
décrochent le réel.

* * *

2024-06-25 » context

j'écoute de la musique, je refais la petite playlist de la radio de sknot jazzy thing d'hier soir avant le sommeil avec Mohabbat d'Arooj Aftab, Dopetivity de Roy Porter Sound Machine '94, Riff de Soft Power et Bones de The circling sun. j'avais prévu ce matin de travailler un peu sur SeC, faire de la documentation-archivage, puis finalement j'ai fait autre chose
je ne sais plus quoi tout à fait, un peu de stepper sur la terrasse des voisins, un peu d'écriture dans le nouveau carnet d'été (un petit format avec des lignes seulement horizontales, donné lors du RIUESS, avec le logo de l'université de Lorraine, derrière cinq mots : Responsabilité, Créativité, Réflexivité, Solidarité, Universalité), un peu de lecture de La semaine perpétuelle de Laura Vazquez, j'aime bien ça me rappelle un peu quand je lisais tous les livres d'Antonio Lobo Antunès.

aujourd'hui mardi j'attends : l'heure d'aller chercher le panier de légume et l'heure d'aller animer une séance d'analyse des pratiques au planning familial.
il y a deux semaines, j'ai commencé à faire des démarches en ligne pour créer un statut de micro-entreprise pour avoir un numéro Siret, une identification qui permettrait un cadre et des sous. je n'ai pas poursuivi pour le moment, c'est abscons. ce n'est pas raccord aux undercommons qui m'attirent. mes camarades syndicalistes ou trotskystes n'approuvent pas mon souhait d'être payée en troc.
je pense à écrire un mail à mes anciennes collègues pour leur donner mon cadre, sans numéro siret: des rendez-vous d'écrivaine public sur les bancs et la table basse en cagettes sur la terrasse de la maison des berges qui restera fermée en semaine cet été, pas loin du centre-ville, à l'ombre de la verdure au bord du cours d'eau.

internet se coupe, je ne suis plus connectée, la musique s'arrête, le bruit des travaux et des enfants dans la rue apparaît, je ferme la fenêtre, je redémarre la box, je regarde sous le bureau derrière la tour du pc si l'ethernet est bien branché, il n'y a toujours pas internet.

dans le dossier Projets de mon ordinateur,

Abandonné
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Notules 2023 format1.pdf
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Récoltes /captures
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The Last of Us™ Remastered 62 fichiers, jpg et mp4
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vert /notules
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il n'y a toujours pas internet alors je découpe le programme de l'Opéra National du Rhin ainsi que d'autres fascicules, je lis l'éditorial du programme, La beauté des bannis traduit en anglais par Beauty in the margins - je ne suis pas d'accord avec la traduction, le ban et la marge ne proviennent pas du même mouvement ou geste. maintenant quand je lis le mot "universalité" je plisse les yeux ; comme le mot "accessibilité" ou "inclusivité".

//

plus tard dans la journée, j'écoute maintenant Sleepy King Radio ; dans les lectures qui m'attendent, il y a le premier chapitre de The Sapling Cage de Margarett Killjoy, son prochain roman ; des courts-métrages d'animation Uncanny Alley chez Adult swim ;
dans les lectures transférées, Décrocher du réel, c'est grave ? le dernier article du super dandelion.

je me promène avec ma nouvelle acquisition, un aranet 4.

From Observatory Crest:
le bruit des oiseaux matinaux

2024-06-26 » unsettled

il est tôt, à peine 8h30, et la rue est déjà bruyante - peut-être une animation a lieu sur la place à côté, il y a de la musique.
j'ai fait 20 minutes de stepper, c'est un peu ennuyant ; peut-être je ferai une session matinale et une session en soirée.
de quoi sera faite cette journée ?
je poursuis la lecture de Unsettled, ça y parle de co-counselling, je pense à l'analyse mutuelle.

il y a du bruit dans la rue car la flamme olympique est là

je m'informe avec la brochure Kanaky Nouvelle Calédonie : une colonie en lutte pour son indépendance, un collectif se monte

aujourd'hui je suis dans l'attente de déménager mon espace dans la piaule depuis le salon, récupérer un atelier avec une porte qui peut se fermer.

//

je suis dans la piaule-atelier, je décore les murs. la lumière de la fin de journée éclaire ce nouveau coin et comble son confort.

//

Une photographie de papiers A4 pliés en deux et annotés avec des dates

la nuit venue, tentative de poursuivre un zine à base de photocopies de carnets qui prend la poussière dans un tiroir mais il y a des choses tristes inscrites dedans je n'ai pas envie d'y aller. comment fabriquer à partir d'autre chose que sa propre matière
je continue Les gisantes de Coline Fournaut

On the magic of making art, Margaret Killjoy at The Creative independent

dans les photocopies, il y a la fin du carnet exlibris début avril 2023
J'écris partout :
   [en petites majuscules : Je porte en moi des deuils
   que je n'ose pas nommer
   dont je ne peux pas parler.

j'ai regardé les 7 épisodes disponibles de RuPaul's Drag Race All Stars 9, j'adore.

26 juin 2024 - univ-lorr

Je suis dans la piaule-atelier ré-ré-aménagé pour mes bricoles estivales.
sur l'ordinateur, un entretien avec Margaret Killjoy ( https://thecreativeindependent.com/people/writer-and-musician-margaret-killjoy-on-the-magic-of-making-art/ )
Je me sens en sécurité, entourée par mes objets, artefacts, images.
j'écoute Lily par Jonquil.

à la lueur

27 juin 2024 - univ-lorr

Je suis allée quelque part
j'avais bien préparer mes affaires
minutieusement
puis arrivée presque devant l'endroit
je suis allée ailleurs.
je suis allée quelque part
mais je ne suis pas allée au bout
j'ai aperçu une figure
et elle en rappelle d'autres
ma petite paranoïa a sa propre constellation très bien ficelée
je suis allée quelque part
et l'automate qui esquive a détourné le chemin
sous la chaleur et la tête lourdes
je voulais faire du lien et il y a des menaces partout
j'ai peur d'être débusquée
la renarde à apprivoiser

2024-06-27 » recits

je range les bureaux, celui qui tient l'ordinateur et celui qui est dedans. des petites attentions

Meme de hugging wojaks Text: me and the rare esoteric wisdom that can only be gained through fucking around and finding out

je range aussi les tiroirs du navigateur web: dans l'onglet Santé communautaire, on se demande si les récits de vie peuvent-ils être des outils de changement social et de résistance aux injustices épistémiques ?, je déplace les actes d'une conférence Repenser l’institution et la désinstitutionnalisation à partir du handicap dans le dossier /Validisme pour explorer plus tard tous ces noms et instances inconnues, le pdf de Precarious life de Judith Butler se cache par là, est-ce que je le lirai un jour ? Introduction à la nécropolitique et au macabre des souverainetés contemporaines va dans le dossier Sauvegardé, il servira en références car j'apprécie le terme nécropolitique ; le Dictionnaire Politique d'Histoire de la Santé sera catégorisé comme un outil qui prendra la poussière ; je déplace l'article sur les Théories Queer et Crip dans /Validisme (on pourrait presque fusionner avec /Mad studies sous /Sanisme mmmh) ; je découvre oublié une brochure Contre l'innocence : rage, genre et politique du safe et ma curiosité s'ouvre plus qu'en ouvrant un article cairn sur syndicalisme et psychiatrie avec des militants CGT au Vinatier (années 1960-1970) ou un article sur la position intersectionnelle de chercheuses-alliées ; le pdf du bouquin d'Orlando Fals Borda Décoloniser les sciences sociales est à épingler comme grande lecture à prévoir ; le dossier de la revue inconnue Santé publique sur les recherches participatives en santé serait sans doute pertinent d'éplucher ; un papier en anglais sur le rôle des mad studies dans la décolonisation du système de santé mentale qui fait très envie ; une émission du Village 2 Santé d'Echirolles à écouter et le Centre de Recherche-Création sur les mondes sociaux à explorer.
Voici une partie de mon programme de cet été

Une photo d'une page de Capture en creux avec un extrait d'un article sur Kentucky Route Zero
	There's a strong sens in Un Pueblo de Nada that everything is bound together with duct tape, spit, and hope, and that's it's all hanging by a thread. There's an acceptance of, but not surrender to, the idea that at some point the power may go out and not come back on, the rain may destroy the roorf, the creditors and banks and landlords may devour you, and all of these machines and places may go quiet forever. And geez, isn't that just how it feels right now ? Isn't that how it's felt for moere years than you could count? KRZ has always celebrated outsiders

27/6/24 (carnet moulin)

dans la piaule-atelier, i'm back.
comment écrire ?
comment adresser ?
à qui dire ?
"Bonjour, j'aime beaucoup votre travail."
Terminer le yexye co-écrit avec S ?
pour le faire suivre.
Il faudrait l'imprimer,
c'est-à-dire trouver comment/où installer l'imprimante et ses branchements,
c'est-à-dire aller acheter du papier ; est-ce que mon livre est arrivée (1 pierre deux coups)
je me sens intimidée par le mouvement local kanak, quand j'étais devant la prison de Lutterbach je me suis souvenue quand j'étais allée à 4-5h du matin à un piquer de grève à Soléa. je suis là, présente (inutile mais pas tout à fait ; ça fait sens et c'est moins coûtant.

2024-06-29 » soupir

Une photographie avec un bout de l'écran d'ordinateur et un bout de fenêtre. Sur l'écran un jeu vidéo, 1000XResist, un lampadaire sous la pluie et une silhouette avec un bulle où le watcher dit There is a fissure and we articulate it.
Une capture d'écran téléphone ; Il me paraît naturel de ressentir une forme d'attachement émotionnel à l'égard d'objets qui, tel le smartphone ou l'ordinateur, sont devenus nos compagnons à peu près permanents, mais ça n’oblige pas à les anthropomorphiser pour autant. De même que je veux avoir un rapport animal avec les animaux, j’ai envie d’avoir un rapport informatique avec les ordinateurs. Il ne s’agit pas de les considérer comme des ersatz d’humains mais comme des outils qu’on peut respecter et apprécier pour leurs qualités propres et décidément non-humaines — infiniment patients, attentifs et compréhensifs avec nous, passant des heures à attendre silencieusement nos ordres brouillons et contradictoires, les exécutant au mieux de leurs capacités à la fois phénoménales et ridiculement limitées, tolérant l’injustice de nos colères Une capture d'écran des éditions blast avec 3 questions à Coline Fournout, A quoi bon la littérature ? Qu'on la lise ou qu'on l'écrive (ou les deux), la littérature contraint à produire des images, et s'installer en elles, à se remplir de voix informulées, à dire et écouter ce qui reste autrement engourdi dans des nimbes de silence. Elle ouvre des espaces qui se situent entre ce qu'on sent et ce qu'on pense, entre ce qu'on dit et ce qu'on ne dit pas. Ces espaces, ces images, je ne suis pas sûre de les trouver ailleurs. La littérature donne un souffle, insuffle des rythmes, berces les organes ; elle agit sur nous à des niveaux qui ne se disent pas en mots, mais qui pourtant tiennent toutes sortes de discours. Elle régénère, parfois en regorgeant d'agressivité. En fait, je ne me demande 'à quoi bon la'

//

j'écoute une playlist inspirée par KR0 Ephemera
je tente d'améliorer le padding et le margin du css et c'est un échec
tout à l'heure j'ai demandé à un moteur de recherche comment ouvrir une maison d'édition, l'océan des possibles face à la menace this world is not my home
la playlist c'est pour aller avec ce zine du même nom
par la fenêtre je vois des petites chauves-souris danser

il fait nuit maintenant, Le surmenage qu’on frôle et les petites poches de lumière

?? juin 2024 - univ-lorr

'Un disque comme rempart à la fatigue'
l'envers des ondes
dans le présent permanent
figé et inerte et pourtant c'est lui qui bouge
étourdi
un conflit d'intérêt en spectacle
ce qui vient.

30 juin 2024 - univ-lorr

Balade et atelier d'écriture avec Laura Vazquez

« La forme nous aide à nous détacher de la raison »
éclairée par la lumière
de l'écran de l'ordinateur
j'entends en plus la musique en provenance du salon
la forme vient /quelques vagues/ le texte

« quand on est seul et qu'on écrit on ne sait pas pourquoi »

J'écris dans un carnet en écouter d'un atelier
Car j'attends
les fantasmes déçus enrobent l'imaginaire de tristesse par ce qui n'aura pas lieu
J'écris dans un carnet sous la pluie grise
Car le monde tombe
J'écris dans un carnet tapotant l'écran
Car le délitement se rapproche
J'écris dans un carnets dans différentes encres
Car l'absence et le vide doivent être remplies.
J'écris dans un carnet la tête penchée
Car la formation de l'écriture ralentit le temps.

2024-06-30 » scanner

hier soir j'ai terminé Les gisantes de Coline Fournout et j'ai envie de lire son précédent livre. aujourd'hui je continue La semaine perpétuelle de Laura Vazquez, c'est plein d'entrain avec un étrange ton surréaliste théâtral mystérieux insondable. j'écris dans un carnet avec de la musique qui grésille car tout dévorer amène au vertige.
où ranger le gros scanner dans le nouvel aménagement de la piaule-atelier ?

en réhaussante une étagère et avec une rallonge, hop-là le scanner est installé, coincé, en espérant que ça ira pour la hauteur
[je supprime le lien, la timidité de la publication-exposition] un carnet de plus, encore et encore

2024-07-01 » narrativites

il pleut un peu, dans la piaule-atelier les rumeurs de la rue commerçante piétonne sont absentes, la fenêtre reste ouverte.
je vaque, je zieute ce qui est compilé dans les onglets du dossier /Scraps, il y a le site de Benjamin Roux, un article est sorti deux semaines plus tôt et renvoie à un podcast sur le "récit-barricade".
est-ce que j'ai lu le numéro 10 de la revue Agencements ?
je lance l'audio du podcast, ça fait écho à l'article de Margaret Killjoy partagé le 26 juin sur la narration comme une magie. les barricades permettent aussi des passages ; je lis l'article sur le digging, les récoltes hasardeuses et j'ai quitté Angers avant de pouvoir profiter de la librairie Myriagone
j'ai envie de lire tout le site internet (il y a même une fiche de lecture sur le bouquin de Draperi oh), zut.

à écouter et lire depuis longtemps, sur le site de l'intempestive, le Non-faire en actes avec un Groupe d'entraide mutuel.

je supprime des liens enregistrés, je supprime tout le dossier /Podcast-vidéo, hop le Tao des onglets, et je m'attarde avec les habituels fo.am Greetings fellow earthlings, and welcome.
Une illustration avec de nombreux petits élements dessinés en blancs (plantes, fleurs, rochers, planètes), certains se lient avec des traits épais verts
j'explore en survolant, il y a des jolies images et de la rêverie.

être en fraude
Dope magazine is a supporter-funded mutual aid project
The Online Publications Bridging Poetry and Code
The CP, the Sixties, the RCP, and the Crying Need for a Communist Vanguard Party Today: Summing up a century of communist leadership, organization, strategy, and practice in the United States so that we can rise to the challenges before us.
toujours le pdf de Citéen aux éditions Antisociales

1 juillet 2024 - univ-lorr

Les oiseaux sont timides
le ventre noué
toutes les particules de sentiments s’entre-choc
un condensé illisible alarmé
qu’est-ce qui sera à l’origine d’un envoi
la quotidienneté s’engouffre dans le non-faire
Encore un peu
j’expérience un morceau de néant
sous le lit le chat joue de ses griffes

Avant par la fenêtre il y avait un petit arbre, des herbes et mousses folles, maintenant ce sont des dalles de béton, un oiseau était perdu l’autre jour.

La lumière est douce autour de dix-huit heures
c’est un horaire entre
puis vient la pluie
une incantation-barricade
des contours à revers
propagations et proliférations

Parfois j’envisage des choses
j’y mets de l’énergie dans la réflexion
puis je me rappelle du covid
et ça tombe à l’eau

« être étranger à soi-même
polyphonies et inachèvement
Out of place
de la fluidité du monde,
de la force d’écoulement des événements
et des aléas de la pensée.

2024-07-02 » unsettled

parfois la pensée dévie de la lecture, se perd, se confronte à un cerveau, matière organique, essoré, on a comme piétiné dessus, c'est tout froissé. dedans il y a les restes des cinq heures de supervision, trois groupes à écouter et réguler, des paroles en désordre à déplier en observant l'ambiance, réfléchir vite pour lier, élaborer, apporter quelque chose peut-être, sans doute rien car je me sens nouille, je veux tout supprimer et je persiste, parfois j'aimerai savoir ce que je fais, la pensée est rude et je retourne à la lecture et sur l'écran ça parle de la folie, avec la dissertation unsettled, est-ce que ça s'insinue

7/4 tôt (carnet moulin)

zkr - lesram - Limsa - Souffrance / Freestyle
hier matin j'ai suivi ma volonté passée même si je n'en avais plus l'envie, je suis passée saluer les anciennes collègues lors d'une permanence du camping, M m'avait prévenu qu'enfin une psychologue a été embauchée, elle était présente, on a papoté, elle m'a demandé des conseils, j'ai observé sa vibe, ça devrait aller, à part sa poignée de main avec Pascale.
il y a aussi mon psychologue qui rencontre en aller-vers Willie
quel est mon lien à cet ancien travail
où est-ce que ça me place
dans l'écosystème de la ville
vers les undercommons.

?? - univ-lorr

Tous les os grincent
bousculés
il faut détendre
détendre
le corps
arrimer le squelette et sa poussièr

2024-07-06 » insomnie

dans la nuit, bientôt deux heures - c'est le décalage des menstrues;

jeudi en fin de matinée je suis allée chez le psychologue, j'ai parlé du yoyo chaotique de mes humeurs et des circonstances atténuantes, puis ensuite c'était autour du passage par un intellect éloigné pour s'approprier un vécu, la lenteur et la recherche, quel champ quelle discipline pourquoi délimiter ainsi, en face je trouve qu'il est dans l'à côté normatif, ça lui échappe ou bien c'est le point de l'inquiétude comme quand celui d'angers disait qu'il était important que je travaille

après je suis allée à un rassemblement au coin d'un parc en soutien à la révolte kanaky et aux déportés politiques, en petit nombre mais s'est associée une marche pour la paix et contre l'extractivisme en RDC ; en cercle, des partages solidaires pour la décolonisation. je me suis retenue de verser quelques larmes derrière mes lunettes de soleil

après en début de soirée on est allée avec S à un colloque pluriprofessionnel balade gourmande trajectoire santé organisé par une instance de regroupement de professionnels de la santé sur le territoire. il faudrait en écrire un article critique, c'était dans un parc dans le quartier sur la colline hupée ; on a bien rigolé de notre consternation

ce matin je suis allée chez S pour qu'on travaille, d'abord finaliser la paperasse pour la création de l'association, puis réfléchir à notre intervention lors du colloque de l'aislf en mode sociologie clinique, puis faire l'inventaire des faits des derniers mois, entrecoupé de cafés biscuits conversations en association libre écoutée et réflexion accordée.
j'ai eu envie de prendre des photographies avec la jolie lumière aux fenêtres et toutes les plantes sur le grand rebord, c'est M qui fait pousser à merveille tout ça, il est palestinien et une partie de sa famille était à Raffah.

je suis passée imprimée les documents, je n'ai pas réussi à faire la sieste

après j'ai rejoint My à la terrasse d'un café sur une place passante du centre ville, c'était une faille temporelle de rencontres, pendant trois heures des personnes à aller et venir, à chercher dans les yeux la confiance qu'on sera là les unes pour les autres, on se prépare déjà plutôt qu'attendre

après je suis rentrée et j'ai pleuré en regardant drag race france saison 3 épisode 7 et drag race us all stars 9 épisode 9


S m'a parlé de L'atelier noir d'Annie Ernaux, j'ai débuté la lecture chez elle, je lui emprunte, ça a l'air de tomber à pic avec mes doutes éparpillés d'ouvrages en cours de fabrication - abandon

2024-07-12 » flow flow

je joue à Season - a letter to the future, on explore à vélo des espaces qui vont disparaîtres, on enregistre les bruits, on prend en photo, on arrange un carnet mémoriel

?? - univ-lorr

Avant le sommeil j’écris des poèmes importants
je suis persuadée que je m’en souviendrai au réveil pour les noter vue leur importance pour les inscrire
je les répète quelques fois en guise de
hier soir c’était six vers
la répétititon devient résonnance
est-ce là (non) qu’il gagne son importance ?
j’aurai tout de même aimé me le rappeler avant son évaporescence

?? - univ-lorr

faire communauté
conversation

2024-07-13 » bones

visual conversations between artists

pirate care

?? - univ-lorr

je n’écris pas cent jours
j’attends la mystique apaisée du hasard
je pense à
j’imagine
c’est suffisant
j’avance au rythme de ce qui ne fait pas

?? - univ-lorr

« ce que je suis, je vous l’offre »
mes fragments jetés là
les écailles vulnérables
et tous ces bruits suspects

2024-07-17 » sursaut

je m'égare en lisant Institutionnalizing Gender - Madness, the family and psychiatric power in nineteenth -century france car le nom d'un aliéniste m'amuse, c'est Esprit Blanche, et il a une pratique de vie de famille, je regarde sur Wikipédia et la page de Gérard de Nerval s'ouvre en sautant, c'est mignon de dire "crise de folie".

cette nuit je n'arrivais pas trop à m'endormir, je voulais être raisonnable et ne pas bingewatcher trop fort Mr & Ms Smith, j'avais un peu faim et je pensais à la glace au chocolat dans le congèl oublié pour le départ de q. avant sa semaine de vacances, j'ai demandé que faire au bricoracle qui a répondu : La bouche (le désir, le besoin) donc j'ai regardé la série en mangeant de la glace jusqu'à trois heures du matin, oklm, un bon remède contre la détresse des réveils de ces derniers temps

lundi matin je me suis réveillée vers 6h et j'ai regardé Ecoute les murs tomber (j'aime beaucoup la revue Contre-jour de la Friche) et après je me suis rendormie et j'ai fait un très grand rêve où le film continuait sans images, j'étais à Marseille, dans des rues ruelles bord de plage et ça discutait d'autobiographie raisonnée

?? - univ-lorr

la rumeur comme un folklore
The joy and the sorrow
au coin d’un feu de bois dans la forêt

2024-07-21 » psychogeographie

il est très tôt, il pleut et je n'ai pas beaucoup dormi,
ces derniers jours j'ai relu mes journaux lycéens, avec attention, c'est intéressant ; en terminale j'avais emprunté un bouquin de Devereux à la bibliothèque sur l'ethnopsychiatrie et j'en notais les fondements.

je suis en train de poursuivre le zine hypothèse, je crois que c'est bien si c'est lisible je ne me rends pas compte quel mystère. j'ai mal au ventre, une nausée. il y a deux jours, je suis sortie pour prendre l'air sans un but précis, j'ai flâné à la librairie bisey avant d'aller vers le monoprix et j'ai croisé M, on s'est salué puis on a continué nos chemins puis on s'est croisé à nouveau dans le supermarché ; j'ai attendu à la sortie et je lui ai proposé d'aller boire une petite bière. et hier il est venu à l'appartement et il m'a offert de la menthe fraîche qu'il a fait pousser.

2024-07-23 » psychogeopolitique

j'ai terminé une première version du zine hypothèses et l'ai déposé auprès de quelques ami-es.
j'ai lu le zine Psychiatry's role in the occupation of Palestine et j'enchaîne avec Essai de psychologie géopolitique clinique, un objet actif aux interfaces entre les mondes que j'avais trouvé dans les traces du carnet hypotheses partie archéologie et ouvert dans les onglets depuis quelques jours : "Cela requiert un grand effort de décentration, cela contraint à nous positionner en perpétuel extime, c'est-à-dire, être le dehors du dedans, de tous nos groupes d'appartenance." je ne sais pas de quand le texte date (2006), mais ça y parle de personnes transsexuelles et non transgenres. certains propos tombent à côté, surtout à la suite de zine Psychiatry & Palestine.

24? juillet 2024 - univ-lorr

« écrire pour ralentir le monde »

j’ai comme peur d’être dans l’atelier
je reste à méditer dans le papasan
dans l’ennui
je suis covidée, à quel point dois-je me reposer ?
je n’ose quasi rien faire
par crainte des lésions
parfois ce n’est pas encore tout à faire l’heure
du refuge
car l’effondrement aimerait attendre
j’ai peur
que les traces me trompent
j’ai rangé tous mes carnets ou presque dans un tiroir
j’ai peur
de ne pas trouver de traces qui éclairent
j’ai peur de rester là où je suis tombée.

2024-07-25 » outsider

j'ouvre:
interview with Benjamín Labatut on the delirium of literature, genius, epiphanies, science, etc. ; Tout est jazz ! - Lili Grün in the world of Pauline Lewis; foreword to naiveyearly last year ; a book tour simulator ; on arena: a poetic web calendar ; better call a website a nice rabbit hole like to crawlspace.

en discutant en visio téléphone avec S en travaillant sur l'article en cours de co-écriture, sur ce qui politise et le fait de créer, j'ai pensé et sorti de la bibliothèque le livre Créer de Paul Rudi, quel bouquin étrange de mon adolsecence.

good music

j'ai beaucoup d'envies de bricoles, de petits site internets pour des petites associations, mais je ne fais rien, covidée, je dois encore plus ne rien faire que d'habitude, je décide que quand je zone dans le papasan, c'est de la méditation.

je ne peux pas zoner dans le papasan car willow y fait la sieste de manière très mignonne. je suis assise à mon bureau dans la piaule-atelier et j'observe ce coin et ce qui m'entoure en lui.
comment se mettre au travail

il y a de la peur

aujourd'hui j'ai mangé le meilleur melon jusque là

2024-07-26 » commune

je rêvotte beaucoup, une somnolence méditative
les gestes en silence dans la fumée

vendredi le 26 juillet (carnet moulin)

Ce carnet est de trop pour cet été puis finalement non.
Je me sens mal à l'aise
avec l'impression d'être partie comme une voleuse
hey srry i am a weirdo
les regardes qui
s'ouvrent avec les mains
ma peau aura l'odeur
elle grésille comme des insectes

ce qui importe c'est ce qui s'écrit
à côté et plus tard

l'infraordinaire : chercher des manières d'habiter le monde.

j'ai envie de me perdre mais je ne trouve pas de chemins.

j'aime bien mon vernis orangé-rose.
> "de l'ontologie extractiviste à l'ontologie relationnelle" mmh
les attachements qui s'expriment
(le silence et le vent les fantômes)

hey
my brain is broken
where are you when you're not here ?
i'm in this space
the place to form des trucs.
my brain is broken, my wording lacks sparkles
shattering the connection

?? - univ-lorr

Je lis l’Atelier noir
le relire un jour et souligner des phrases
des capsules
je voulais une promenade
le long d’un cours d’eau
comme à l’école buissionnière être ailleurs
quelle proximité co-habiter
avec des peines / chagrins immenses ? intolérables ?
toujours
quelque chose se répare
est à réparer
se répare

quel atelier écriture ; le silence
hors d’atteinte

2024-07-27 » gestuel

j'ouvre tous les livres de la pile
ils sont tous ouverts, sur le lit, sur la table de chevet, il y a des crayons de couleur qui servent de marque pages
tous les livres de la pile sont ouverts, et ils se parlent
comme un geste qui se créer,
la narration, les histoires qu'on se raconte les yeux perdus le regard sur la lumière à travers les plantes
j'éparpille
les indices
de ma présence.

2024-07-31 » les audios ?

2024-08-06 » spiral

j'ouvre:
un workshop de Laura Vazquez dont j'ai acheté et commencé récemment le Livre du large et du long Une photo d'une page du livre du large et du long, ombragée par les feuilles d'un arbre:
	Que je passais sur les meubles dans la maison et sur les murs
	Les rues les bancs sur les écharp des gens
	Le peupl
	Je voulus me répandre

	Souvent je téléphonais à mes amis pour leur dire je n'existe pas
	Mes amis répondaient tu n'existes pas
	car je n'avais pas d'amis
	Au hasard les voix des numéros disaient qui êtes-vous
	Je répondais je n'existe pas ils répondaient oui
	Je répondais ah oui je répondais
	et dites-moi pourquoi je n'existerais pas
	Ils répondaient des paroles que je rayais
	Je les rayais
	Et je rayais les feuilles sur les arbr
	que je croisais avec une aiguille
	Méchante méchant é
	Je classais mes objets par ordre alphabétiqu
	J
	Me
	roulant à l'intérieur de me longtemps

	Et je coupais le pain de rage
	avec un tournevis
	Je taillais tout et tout

ces derniers jours ont été faits de promenades et de recomposition, je finalise des documents recueils à côté du carnet hypotheses, je les assemble sur une page itchio avec un readme, j'en dépose l'un par ci l'autre par là avant, on me rassure en écho
on me dit de poursuivre

summer is weird, always
à chaque fois différemment
là par exemple la vie m'amène à sympathiser avec un jeune gazaoui qui n'avait pas prévu de passer l'été ici, on se retrouve à discuter philosophie à la tombée du soir au milieu d'une friche au croisement de l'ill et de la doller, au loin on voit les attractions de la fête foraine,
ce sont des choses simples (étranges) comme ça

j'ai beaucoup beaucoup aimé le film Les glâneurs et la glaneuse d'Agnès Varda, j'ai eu envie de le revoir directement après l'avoir terminé.

j'ai fini La séquence Aartdman, j'ai comme dévoré ce livre. une thématique autour de la correspondance (en polysémie).

j'ai lu aussi Nos cabanes qui était dans un coin de ma tête depuis des années, je ne le croyais pas aussi petit dans son format; sans doute pour en avoir toujours un dans la poche pour l'offrir à quelqu'un, de la pop-philo-manifeste.

je poursuis Les existences moindres, les livres en chorale continuent leur conversation et confirment les prochaines pistes à explorer; mais chacun son cheminement.

2024-08-07 » levogyre

je rêve à mon livre, je dessine des spirales

D'autres spirales sont issues de l'adaptation du vivant à l'environnement. Les animaux à queue comme le caméléon ou l'hippocampe enroulent leur appendice et on retrouve alors la spirale comme on peut l'observer dans une corde enroulée posée au sol. C'est la même forme que l'on peut observer chez des myriapodes. Les plantes grimpantes dessinent des spirales quand elles s'enroulent autour d'un tuteur ou lancent des vrilles pour s'y agripper. Le spirographe déploie ses filaments en spirales pour se nourrir et respirer. Pour construire sa toile, l'araignée procède à la construction successive de deux spirales.

sur le rebord avant la fenêtre dans la coupelle-coquillage, une petite pomme de pin et une petite vrille.
Photo macro avec une petite pomme de pin et une petite branche en vrille, ainsi qu'un caillou, une bouton, un zip, des ficelles

je continue le cycle de conférences de Vinciane Despret sur enquêter avec d'autres êtres, la 4e et dernière séance sur faire une place aux mort-es : "donner à ce qui nous touche le pouvoir de nous faire penser"

?? - univ-lorr

la mésologie
un rempart face à la totalité bornée
deviner – créer
survivre – vivre, éprouver davantage
transfigurations mystiques
ou la fausse plénitude de l’indéterminé (Souriau, Lapoujade)
bercée par les illusions estivales
face au vide immense,
on-going trauma
la vie pulse déborde se défait
je viens avec les histoires dans ma tête
les sens-tu
je me déguise décore pour correspondre
l’été et ses petites créatures indolentes
tout s’étire
tout se fond
une existence liquide
tout s’étire
qu’y a-t-il dans le temps des regards ?
ne rien faire
laisser l’espace au temps vide
attendre et observer
ce qui bouge
un espace, un plan
une jâchère
un terrain de rencontres
en silence
le hors-réel ensemble
une forme brouillonne
éphémère et résistante
j’offre au néant
ma présence déliée
un geste
pour te faire exister.
j’ai envie de me perdre en permanence
plus loin, plus profond
quelles sont les limites
de cette expérience
à l’orée de

2024-08-08 » cabanes

j'ai échangé Nos cabanes contre le tome 1 des Frères Karamazov avec Omar, hier soir j'ai commencé à le lire, déjà la préface était super. j'ai lu le début à voix haute à q. et on a papoté littérature.

hier j'avais ouvert des tas d'onglets sur wikipédia, je les ai tous fermé sauf celui ci On Growth and Form

je continue doucement la conférence de Vinciane Despret [voir billet précédent], il y a beaucoup de choses que j'aimerai noter, je la garderai ouverte quelque part pour y revenir ; là elle parle de signes. et forcément, je pense à mes mort-es.

aujourd'hui je suis particulièrement fatiguée; non pas une fatigue d'une intensité forte, mais triste. le K du jeudi à 11h avec L (petit rituel qui n'avait pas eu lieu depuis quelques semaines) était sympathique (dans quel livre j'ai lu une définition intéressante de la sympathie mmmh). beaucoup de socialités ces derniers jours, un souffle est requis.

Une capture téléphone à 18:09 des notes dans Nextcloud : C'est un moment pour rêver à mon livre, que reste-il à rêver ?
	Willow vient m'aider, j'aimerai un livre félin, peut-être un peu caractériel, il ronronne et mord. Quelque chose de furtif, une bruissement dans les feuillages. Une voix moyenne qui hésite.
	Je récolte j'enregistre des liens.
	Ce qui me relie est sauvegardé.
	Tu ramasses et puis tu jettes, parfois à la figure Une photographie d'une jolie tasse de café latte au lait d'avoine et une petite tartelette avec une frambroise et quelques myrtilles, la table en bois est un peu abîmé c'est joli Une capture téléphone à 22:46 de pamwishbow, un tweet de suntzufuntzu propose : stop doomscrolling. put down your phone and take a doomwalk outside. doomdrink some water. doombreathe. Une capture téléphone à 22:45 insta-gram d'o, un poème en anglais: Revolutionnary letter #100
	Reality is no obstacle
	refuse to obey
	refuse to die
	refuse to sleep
	refuse to turn away
	refuse to close your eyes
	refuse to shut your ears
	refuse silence when you can still sing
	refuse discourse in lieu of embracement
	come to no end that is not
	a Beginning Une photographie de mon bureau, il y a le carnet aux feuilles blanches ouvert sur la carte heuristique, un flacon de vernis rose-orange, une tasse de café, un crayon violet, un briquet orange, le carnet univ-lorr, deux autres briques, l'escargot boule de neige offert par sarah, des trucs et des bidules encores fourmillent partout, sur l'écran de l'ordinateur un séminaire-conférence de Vinciane Desprets sur faire une place aux mortes Une photographie macro d'une carte heuristique, au crayon vert récolter marauder glâner, au crayon violet traces temporalités signes, au crayon vert foncé irruptions d'une subjectivité, qu'est-ce qui nous rend vivant, au crayon bleu rencontres et existences, au crayon noir les fantômes, au crayon orange je préfererait ne pas, seuil

2024-08-09 » format

the mining of the public domain

une canne, des post-it, un autre corps

Une photographie la nuit d'une façade d'immeuble, les fenêtres du deuxième étage ont des jardinières avec des fleurs et plantes, les fenêtres du premier étage ont des jardinières vides sur lesquelles est noté au marqueur noir en mascule : Fuck Flowers, No Flowers, Fuck You

?? - univ-lorr

is ok c’est l’été
demain
j’irai rien faire ailleurs
tôt le matin
parler à la rivière
en jupe les pieds peut-être dans l’eau.
ne rien faire et
ouvrir
i am a weirdo
est-ce à prévenir
depuis quand je m’absente des mondes qui ont lieu dans des regards.
ne rien faire mais ne rien savoir
deviner dans les esquisses
ce geste
qui te fait exister
interprêter une relation et son écosystème
des ficelles suspendues
faire sens du commun et ses désirs
mon bureau est ouvert sur le désarroi
le désarroi de la pensée qui tombe
aujourd’hui, je soutien l’afaissement
et le cerveau ne se fend pas en deux,
j’applique le pacing des crip ingénieuxses
une préservation
une maintenance qui roule
parfois j’écris des choses quand je ne suis pas là.
la femme allongée et la détective.

2024-08-13 » untitled

dans le dossier de l'ordinateur Projets/En-cours j'ouvre:
/un-livre/commencer.odt

est-ce que je continue à écrire ailleurs, est-ce la même écriture comment je mélange, il faudra remettre dans l'ordre, découper dater agencer coller se perdre à l'infini

maintenant je peux répondre j'écris un livre quand quelqu'un me demande ce que je fais, mais je ne peux pas encore répondre à "un livre sur quoi" si ça arrive

à quel point faut-il laisser infuser

j'ai regardé des films: The sound of metal, je recommande; Weird Al Yankovic; MaXXXine; Crimes of the future, du bon crocronenberg; d'autres dont j'ai oublié le titre
j'ai commencé Les frères Karamazov (ou Kamarazov ?), j'ai beaucoup aimé le début, l'entrée dans l'histoire, maintenant (la deuxième partie est entamée) ça me plait moins, il y a beaucoup de dialogues, beaucoup de trames et d'émois pour pas grand chose, j'attends la suite ; retrouver un peu le narrateur.

//

le soir, j'écoute do we make of this? et je pensais à l'article à écrire auquel m'ont associé S&O, sur la coopération et le mutualisme et la santé communautaire ou je ne sais quoi. malgré la journée d'étude du 30 avril avec les mutualités, je ne sais toujours pas ce qu'est le mutualisme et wikipédia me propose deux pages, je choisis celle en biologie, j'aime bien puis je jette un rapide coup d'oeil sur celle en économie

[En biologie] Le mutualisme est une interaction entre plusieurs espèces vivantes qui en retirent toutes un avantage évolutif. Cela se traduit par des avantages en matière de protection, de dispersion, d'apports nutritifs ou de pollinisation.
Le mutualisme correspond à une interaction à bénéfices réciproques. Dans une interaction de type mutualiste, l’association entre les deux individus s’installe sans que la relation soit obligatoire, ce qui veut dire que la survie des individus ne dépend pas de cette interaction.

bien sûr ça évoque le lichen

Une capture de l'ordinateur, firefox est ouvert sur la vidéo d'introduction au workshop de Laura Vazquez sur la composition d'un livre à partir de textes épars, la slide est intitulée Obstacle, il y en a trois : la différence de forme (organisation sur la page, apparence du texte au premier coup d'oeil), la différence de fond (thèmes, idées, des directions différentes), et l'évolution dans l'écriture (notre écriture change, elle bouge). Dans un onglet à côté une page wikipédia On Growth and Form. 
	Je pourrais lister les dossiers inscrits & la notification dans l'appli discord, etc. Une capture téléphone, firefox est ouvert sur piaille - mastodon, j'ai posté un message avec une photographie de mon carnet univ-lorr, il y a un post-it Une photo verticale dans le couloir du rez de chaussée de l'immeuble, avec en premier plan la couverture du livre Les existences moindres : c'est sombre et frais avec le carrelage gris et la lumière au bout du couloir vers l'extérieur

le 15, un jeudi matin tôt (vers 7h) (carnet moulin)

le dos est douloureux
le ventre est douloureux
la machine à linge tourne
j'étais attirée par ce carnet je prends ce qui vient
hier soir c'était le film I am a cyborg but i'm okay de Park Chan Woook, j'ai bien aimé, ce serait possible d'en écrire un texte sur la folie, la compagnie, créer ce qui rassure
en fin de journée j'ai travaillé des textes, je cherche une forme, un rythme s'installe dans ma tête, mes pensées prennent le rythme elles s'écrivent à l'intérieur obsesionnellement dans la mélodie versée, mes pensées sont prises dans la cadence d'énonciation de ma parole.

il y a
un document commencer.odt
un autre document composer.odt
le chat explore les toîts
je dénoue des histoires<
hier matin j'ai joué une professeure d'art atteinte d'une maladie rare, son mari partenaire riche scientifique est en exploration disparu il cherche une cure la femme marche sur ses traces sur une île énigmatique. elle arrive après et reconstitue plusieurs histoires, l'air de l'île la soigne ou la rend folle ; donner suite aux indices
je découvre une forme accueillante
elle était déjà là

le 16, vers 10h (carnet moulin)

ce matin j'aurai voulu aller à la rivière mais l'état pré-menstruel ne le permet pas à la place je bois du thé et je débute une deuxième lecture de Savoir les marges ; hier soir au bar O dit qu'il serait intéressant d'écrire sur les magres quand j'explique mon ancien boulot à son amie en visite ; il ne connait pas mon texte pour la revue Outsider, est-ce que j'ai encore des exemplaires micro-édités ?
Dans l'intro du livre ça parle de recherche-création comme une forme où déposer / inscrire / exprimer l'opacité marginalisée. Quelque chose comme ça. Pour la suite de la journée je vais peut-être écrire dans commencer.odt ou bien regarder direct la vidéo suivante.
Je poursuivrai le puzzle dans le salon si le bruit des travaux dans la rue s'estompe. Je n'ai pas envie de penser à ce que je pourrais ingérer à cause du bide en vrac. Un film ou un jeu-vidéo, j'ai installé No case should remain unsolved hier soir.

2024-08-16 » habitacle

j’ouvre
la session de divagations sur internet d’hier soir
dans le navigateur quatre chemins
il y a
un article wikipédia sur le livre On Growth and Form
publié en 1917
écrit par un mathématicien-biologiste écossais

« The book covers many topics including the effects of scale of animals and plants (…) ; the effects of surface tension in shaping soap films (…) ; the logarithmic spiral as seen in mollusc shells and ruminant horn ; the arrangement of leaves and other plant parts »

comment voir, c’est un chapitre dans Les existences moindres
il y a
l’épisode 1 de la série télévision britannique Ways of seeing
diffusé en 1972 sur la BBC
avec John Berger (qui est-ce)
il y a
un dictionnaire des combinaisons de couleurs
inspiré par le livre The Story of Color 色彩の話
publié en 1952
écrit par le costumier et peintre japonais Wada Sanzō 和田 三造
il y a
le portfolio de la photographe française Stéphanie Lacombe
et ses espaces du commun.

tout un programme

2024-08-18 » hésitations

il est vingt-deux heures on est dimanche j'hésite
je demande au bricoracle de quoi sera fait la soirée: d'une porte soutenue par le choix et la transition.
je m'extirpe du papasan et traverse la porte de la piaule-atelier,
je la ferme et ouvre la fenêtre en grand.

j'hésite encore, entre l'exploration des personnes du livre Savoir les marges ou la préparation de l'ordinateur portable pour un nouvel environnement de travail.
on pourra peut-être osciller,
commençons.

dans un fichier quelque part:

And now we have come to the nucleus of the problem we have before us at this time. Today one finally has the right and even the duty to be, above all things, a revolutionary doctor, that is to say a man who utilizes the technical knowledge of his profession in the service of the revolution and the people. But now old questions reappear: How does one actually carry out a work of social welfare? How does one unite individual endeavour with the needs of society?
[...]
We must, then, begin to erase our old concepts and begin to draw closer and closer to the people and to be increasingly aware. We must approach them not as before. You are all going to say, 'No. I like the people. I love talking to workers and peasants, and I go here or there on Sundays to see such and such.' Everybody has done it. But we have done it practising charity, and what we have to practice today is solidarity. We should not go to the people and say, 'Here we are. We come to give you the charity of our presence, to teach you our science, to show you your errors, your lack of culture, your ignorance of elementary things.' We should go instead with an inquiring mind and a humble spirit to learn at that great source of wisdom that is the people.
-- https://www.marxists.org/archive/guevara/1960/08/19.htm

https://polclarissou.com/boudoir/posts/2022-01-20-To-save-the-arts-we-must-kill-the-artist.html

choisir la musique, juste avant c'était nick cave et son OST de L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ; allons-y pour la playlist spotify de kae tempest

j'hésite, je trie mes ficelles

je garde ça je commence à lire sa thèse graphique puis j'ouvre son mémoire en création littéraire M'entends-tu., des trouvailles qui m'émerveillent, qui donnent envie de poursuivre.

You - "Is there anyone there?"
Tricentennial electrics - No one replies, but the static grows stronger like rainfall. Then a female voice speaks out, completely different from the one before. Glorious and *total* somehow. Crawling inside your head.
Shivers [Medium: Success] - for three hundred years i have been here. volatile and luminous. made of sodium and rain.

2024-08-19 » continuons

2024-08-25 » bad seed

dans mon sac à dos en ce moment:
le carnet univ-lorr
Les existences moindres
mon agenda
le leuchtturm orange 2024
Savoir les marges
un carnet spiral
Le livre du long et du large
les stylos staedtler pigment liner 0.3 (violet, bleu, vert, orange, rouge, marron) et les crayons de couleurs Winstor & Newton (azure, grass, red, orange, yellow, plum, burnt sierra, black, true blue, soft peach, lush green) et les stabilo boss original (orange, rose, bleu, vert, rose plus foncé, violet, jaunex2)
commencer - Copy.odt imprimé

j'écoute l'album de Nick Cave, l'ost de l'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. c'est le mood d'une fin d'été pas tout à fait encore la fin des longues vacances avant la rentrée mais on ne veut pas rentrer on veut continuer à aller

sur le trajet à vélo que j'ai emprunté régulièrement ces derniers jours deux choses ont attiré mon attention : un tournoi de pétanque au palais des sports et un chantier de construction pour un bassin d'orage.

/

je lis Retour sur les communs négatifs, l'article introductif du dossier sur les communs négatifs dans la revue Multitudes. je prends des notes dans le cahier leuchtturm, lentement, c'est dense et la lecture fatigue, celle entre les lignes qui s'échappe notamment car ça parle de déchet et mes échos à cet endroit sont multiples et nombreux.

/

je découvre le travail de Tiger Dingsun et c'est super.
j'aime bien dans la liste de ses travaux, kaloyan kolev met des choses fabriquées enfant, adolescent.

/

jeudi 22

Une photographie d'un rebord de petit cabanon en bois, il y a dessus une tasse, une tarte au citron meringué entamé avec le carton déchiré autour, un briquet, un tas avec deux carnets et un livre, une trousse Une photographie du livre Eloge du risque de Dufourmantelle ouvert au début du chapire Morts vivants page 91:
	Morts vivants
	<< La mort et la vie s'entre-déchirent comme
	le silence et la foudre. >>
	Georges BATAILLE, Les Mangeurs d'étoiles.
	Nous ne voulons plus mourir. D'évidente, partout présente, la mort est devenue scandaleuse. Un pied de nez insupportable à nos efforts de guérison, de jeunesse éternelle, d'instantanéité des mondes virtuels et fantasmés. La mort est cette chose qui devrait ne plus nous encombrer, qu'on cache et qu'on évite. Les morts aujourd'hui se consomment en fumées industrielles, sans cérémonie ni rituel ou si pauvrement menés qu'on se demande à quoi ça rime. Les cimetières auront bientôt disparu, trop de place inutile. L'économie de la mort est dans lesdites «assurances vie » et l'organisation mortuaire : laissez faire les professionnels, on vous accordera un deuil raisonnable, trois quatre mois pour un parent direct, plus c'est indécent, moins c'est choquant.
	Alors risquer de ne pas mourir, en quoi est-ce un risque et non pas le fantasme le plus couru de la société occidentale? Parce que morts, nous le sommes si souvent... Morts d'une petite mort bien tranquille, évidente, charmante même, une mort avec jardin et paysage, divertissements et plaisirs divers, rien de plus facile, tout vous sera accordé pourvu que vous y consentiez ; oh! on ne vous demande que votre âme, mais non, point de pacte faustien. Le diable a quitté les lieux, ça ne l'intéresse plus. Car ce qui vous tourmente, c'est la vie, rendez-vous à l'évidence, et accordez-vous enfin la paix, signez là, il n'y a plus d'enfer, nous nous chargeons du reste. Enfants, vie sous stress, sexe et amour, confiez tout cela, délestez-vous, désertez un peu votre poste, laissez-vous donc aller, la mort de votre vivant n'est pas une mauvaise affaire, vous allez voir...
	Prendre le risque de ne pas mourir, ça pourrait ressembler à des Micro Refus Minuscules Presque Indiscernables. Qu'une pilule vienne remplacer la plainte, l'avidité et l'angoisse jusqu'à exténuation de l'illusion et de l'attente - et d'un coup, grâce à cette biologie sophistiquée (antidépresseur, morphine, anxiolytique, haschich, ou autres médications de circonstance), plus d'ennui, de frustration, d'envie, d'isolement; il vous sera accordé ce que la méconnaissance de votre désir vous laissait quand même pressentir. A savoir que non, aucun objet ne viendra à bout de votre faim ou de vos pleurs. Aucun objet ne vous redonnera un corps désirant. Et qu'importe la substance avalée, puisqu'en voici un autre (d'objet, de médicament, d'artefact) et un autre encore... Vous oublierez peu à peu ce que vous attendiez, votre désir se perdra dans la trame d'un monde livré à des ready made opérants et performants... Pourquoi s'obstiner? Il suffit de rendre les armes, d'enchaîner gestes et prétextes, malentendus et excuses, de poursuivre très doucement son chemin sans fureur ni91 liberté, sans aspérités, ni ombre ni lumièr ; on ne vous demandera presque rien. Le sexe même ne sera plus un problème. Et si la douleur de vivre persiste - car enfin vous serez cliniquement vivants, d'autres somnifères vaincront vos derniers scrupules, vos angoisses persistantes, et ce sera la délivrance, plus d'attachement seulement des liens légers comme des bulles de champagne.
	Vous serez ensevelis vivants, dormant dans de tombes légères. Vous giserez là, oui, laissant le monde vous proposer les objets les plus laids, grotesques, changeants, vulgaires, les idéaux adéquats en réponse à vos appétits. Quelle importance ? Déracinés, désinvestis, vous errez sans boussole et sans territoire arrimés à une factice fixité - métier, famille, religion, y compris vos histoires clandestines, mêmes trajets, mêmes heures. Comment désembaumer des corps déjà morts, des esprits formatés, oubliant qu'on peut inventer une vie de désir et de joie ? Le risque est sérieux - chute vertige isolement, rejet voire franche hostilité; personne n'aime qu'on lui rappelle que la liberté est là, tout de suite, à portée. Pas demain, pas ailleurs, c'est ici et maintenant. Nous rappeler que nous sommes nos premiers fossoyeurs... Relire Kierkegaard. Nos migraines nous empêchent de penser qu'un linceul nous enveloppe déjà de notre vivant. Nous entrons dans l'ère de la glaciation douce, d'anesthésie continuelle et légère avec loisirs organisés, pensées dirigées et vies en miettes, plus des objets en pagaille pour nous étourdir, empêcher l'étonnement, le pas de côté, la mise à distance effective dans l'instant Tout cela, le névrosé obsessionnel nous le rappelle chaque jour. Oh! mais c'est le patient parfait, stylé comme un valet de maître qui vous fera // château de Barbe-Bleue et les chambres d'h// qu'il recèle en toute quiétude, d'une voix feutrée et d'un pas assuré. Il viendra à vous, un peu obséquieusement certes, mais sûr de son droit d'être guéri. A peine pointera une marque d'ironie, histoire de sonder à qui il a affaire. Ainsi se fera sans doute l'analyse, toujours à l'heure. Tâchant de s'emparer rationnellement du cadre et de manier le transfert, il vous désignera de loin le chaos qui l'habite, vous obligeant à témoigner de votre impuissance, et de la sienne. Horloge en apparence intacte au mécanisme déréglé, il vous invitera à regarder le temps passer en attendant la mort. La surface est lisse, infracturable et l'intérieur dévasté. Le névrosé obsessionnel a construit quelques refuges, tocs et rituels qu'il veut bien partager avec vous pourvu que vous n'y touchiez pas. Il vous dit qu'il est déjà mort et voudra que vous le sortiez du tombeau sans rien altérer à son existence. Il fera semblant d'être vivant tout le temps. Il sera parfois même excentrique, mais lui seul saura quelle crypte cache son sens de la fête et de l'amitié. Le désintriquer de la mort ne sera pas une tâche facile pour l'analyste que vous serez amené à être. Je dis amené à être, parce qu'il faudra inventer un chemin qui n'est sur aucun guide.
	L'histoire est figée, le temps aussi. Il n'y a pas de sursis, c'est maintenant ou jamais, ça ne commence pas demain. Plus les êtres le pressentent, plus ils se mélancolisent là sous nos yeux. Comme si la seule question de l'existence était d'accepter un renoncement sans sacrifice, sans héroïsme ni cause sublime, quel qu'en soit le prix. La névrose obsessionnelle encercle d'un étau de surveillance constante l'élan vital qui menace93

Une capture d'écran téléphone du début de la page wikipédia sur l'anaphore en grammaire : En grammaire, une anaphore (du grec ἀναφορά, reprise, rapport) est un mot ou un syntagme qui, dans un énoncé, assure une reprise sémantique d'un précédent segment appelé antécédent. Sans cet antécédent, l'anaphore perd son sens1. C’est pourquoi elle doit toujours être liée avec un autre élément dans la phrase. Les anaphores permettent des interprétations principalement locales1. On retrouve cependant des preuves d'anaphore ayant un référent plus éloigné dans l'ouvrage de Koster et Reuland (1991)2. On utilise le terme chaîne anaphorique lorsque l’on
Une photographie du livre Les existences moindres ouvert à une page : l'équilibre qui fait tenir ensemble les couleurs et les lignes qui le composent. Les existences acquièrent une arma- ture formelle qui les institue davantage encore qu'elle ne les constitue.
	On le voit à travers un exemple tiré de l'œuvre d'Eugène Dupréel, dont la pensée est très proche de Souriau sur ce point. Dupréel analyse la notion de convention dans le champ social pour répondre à la question: comment se constitue un groupe social? Il décrit un premier moment où des individus quelconques forment un groupe en raison d'une inclination commune. C'est un groupe encore assez fragile où les individus ne peuvent pas compter les uns sur les autres avec assurance. Aucune habitude acquise, aucun rituel, aucune règle, seulement la répétition d'une même nouveauté. L'accord reste implicite et peu «< consolidé ». Vient le moment de la convention proprement dit où le groupe devient «< formellement accusé, muni d'une règle explicite [2]». On contracte des habitudes, on crée des rituels, on dicte des règles. Dupréel définit ainsi la convention comme un consolidé ou un système de consolidés. Or ce qui donne à la convention sa solidité, c'est son caractère forme [3]. En un sens, la convention ne crée rien -
	2. E. Dupréel, Essais pluralistes, PUF, 1949, p. 257. Aujourd'hui oublié, le philosophe belge Dupréel (1879-1967) est la figure centrale de l'école dite 'de Bruxelles'. Ses travaux les plus importants portent sur la notion de convention, de consolidation et d'intervalle.
	3. Dupréel insiste nettement sur ce point puisqu'il s'agit de retrouver 'dans la convention les caractères de ce qui est retenu comme formel. La convention est une forme ou un système de formes, quelque chose de distinct et de relativement indé- pendant du fonds continu d'actes, d'objets et de circonstances sur lequel on la trouve insérée. Une philosophie qui donne à la notion de convention une puissance explicative dans les questions fondamentales est un formalisme' (ibid., p. 14).

jeudi soir après avoir entamé la lecture d'un livre sur les Chats, je suis allée sur la page wikipedia de William James c'était fort distrayant.

James finally earned his MD degree in June 1869 but he never practiced medicine. What he called his "soul-sickness" would only be resolved in 1872, after an extended period of philosophical searching.
The last ancestor to arrive in America was William James's paternal grandfather also named William James. He came to America from Ballyjamesduff, County Cavan, Ireland in 1789 when he was 18 years old. There is suspicion that he fled to America because his family tried to force him into the ministry. After traveling to America with no money left, he found a job at a store as a clerk. After continuously working, he was able to own the store himself. As he traveled west to find more job opportunities, he was involved in various jobs such as the salt industry and the Erie Canal project. After being a significant worker in the Erie Canal project and helping Albany become a major center of trade, he then became the first vice-president of the Albany Savings Bank.
William James (grandfather) went from being a poor Irish immigrant to one of the richest men in New York. After his death, his son Henry James inherited his fortune and lived in Europe and the United States searching for the meaning of life.[citation needed]

le lendemain,
Une photographie verticale, au premier plan sur la moitié un texte imprimé et derrière un cours d'eau. Sur le texte on peut lire :
	Je suis 
	suivre et être
	un workshop de Laura Vazquez sur « commencer et écrire un livre », n’import
	il faut maintenant prendre tout ce qui vient et tout absorber
	comment n’est-ce pas possible de prendre tout ce qui vient et tout absorber, 
	monde
	tout à l’heure j’ai accompagné le chat dans la chasse d’une mouche
	alors c’est flou, quelle différence effectuer pour écrire un livre et ce que je
	le plan est une spirale en reflet qui descend vers le passé pour revenir vers le présent
	il n’y a pas de futur
	nos futures
	pleine page et paysage

	je peux démarrer par la notice autobiographique 
	je suis née en mai 1991, c’était un mercredi


le 19

j'ai écouté un talk de Jackie Wang, Oceanic feeling and communist affect et je reprends des notes dans le leuchtturm orangé

2024-09-01 » septembre

ce matin j'ouvre mes mails, il y a de très beaux poèmes de Margaret Killjoy et une conversation podcast de sluggish sur l'instabilité neuroqueer et le temps et la créativité et ça rejoint certaines de mes préoccupations actuelles et j'aimerai l'énergie d'écouter ou de lire mais j'enregistre pour plus tard.

ces derniers jours j'étais à Paris.

2024-09-02 » instaurer

c'est un long lundi de rentrée, à peu près disponible pour travailler ; je refais un brin de déco-css car j'ai retrouvé une jolie image d'un sloth. je regarde quelles sont les autres récoltes, par exemple le 26 août j'ai envoyé des captures à q. d'un livre d'estampe inuit, il a fait un sticker ensuite :
un petit carré blanc recouvert de quelques traits noirs, on reconnaît à peine un visage d'ours blanc

le 4, (carnet moulin)

comme une petite tension continue,
quand les siestes ravivent à peine,
les dernières larmes effondrées infinies
retiennent
la détente, le repos

je lie Revenue, la thèse graphique de V. Bachand
les voyages et l'écriture

en prenant ce carnet
dans le tiroir
le texte Commencer-copy.odt imprimé
m'attend.

je travaille beaucoup
et ensuite
eje zone dans le vide
retenue
distraite
concentrée à ne pas écrouler

l'emploi du temps a des trous
pourtant il manque de temps
le vide dévore le temps
me rend moins vieille
à part le squelette
et la peau.

au dernier étage de la cage d'escalier de l'immeuble d'en face par les fenêtres
une lumière clignote agitée
elle pulse
comme la lenteur de ma disparition.

je veux que tout circule
mais il n'y a pas la place pour tout
le dépôt
en soi ça fond

8 septembre - univ-lorr

je suis assise sur un livre
car le rocher est froid
le ciel est gris
le tumulte craque
le réveil imposé de l'extérieur
on m'attend et ça me dérange.
je ne suis pas assez couverte
je tremble de tout
le bruit continu du cours d'eau pour recouvrir
le bruit continue le livre
celui qui est absent
je me nourris
un muffin carotte-noix
Lambeaux de Charles Juliet
je discute avec quelqu'un au bord de l'océan
une photographie de carelettes
il est question de se souvenir, de ne rien oublier d'important, de ce qu'il faut jeter
la voix, par dessus le bruit, continue ailleurs
elle enrobe les objets et les absences
elle dessine là où les traits s'arrêtent
les confidences ne peuvent être adressées qu'à une seule personne
il faut ouvrir ou partir

le 8, un week-end compliqué (carnet moulin)

une semaine de rentrée au chômage =
des matinées administratives, les APP à l'hôpital qui ne conviennent pas, je sors des arguments de lenteur sous un langage psychanalytique. une APP au PF, la coordinatrice-cheffe absente ; les régulations affectives dans un cadre salarié militant. Je lis et prête Clémence en colère de Mirion Malle. une réunion accueil présentation à l'ARRA. une relecture attentive qui améliore l'article en cours de co-écriture avec S, un café long au K qui rassemble, c'est aussi du travail. une réunion "danse macabre" et la finition d'une brochure, d'un bulletin, un café marche à deux au retour vidé, une grande session SeC préparé animé par mes soins en parti, ça m'épuise puis après on m'attend et je n'ai pas envie.

Derrière je ferme les écoutilles aux violences politiques déshumanisantes et ça me rattrape.

dispersée
des petits éclats vagues
la ville dehors est trop festive, elle attaque;
tout flotte
le temps l'espace l'être fluides
le ciel est gris
ce matin je me suis rendormie
la forêt encore sur mes joues.

j'envoie et je ré-écoute
les paroles du 20 juin
quand j'ai fait l'école buissionnière
j'entends en écho vers l'arrière
les paroles d'il y a 6-7 ans
quelque chose qui se déplie
toujours et jamais ou presque

il y a un mail que je ne reçois pas.
ce matin dans et sur le carnet univ-lorr
la lumière immobile
des soupirs

peut-être un loup.

10-09-24 - fragment d'équinoxe

J’ai un nouvel outil, il met des majuscules en début de phrase, c’est un nouvel outil au sein d’un nouvel outil, une nouvelle interface
Une nouvelle interface entre moi et l’écriture
Un MacBook Air qui se met des majuscules à lui-tout seul dans Pages.

Je suis à côté du papasan occupé par Willow, sur le Fatboy bleu foncé, le Mac posé sur le table basse où trône encore le puzzle au fond jaune.

Quentin regarde les RLCS devant moi.

Je n’ai pas retrouvé le mot de passe pour Firefox, je suis sans onglets enregistrés, sans connexions à des comptes en ligne ; je ne peux pas transférer le contenu du disque dur car l’USB ne correspond pas. Il y a un dossier « valise » vide sur le bureau.

C’est bien ainsi. C’est un nouvel outil de travail neuf et léger.

J’étais préoccupée et et triste de ne pas retrouver l’énergie, l’élan de retourner au livre ; depuis la micro résidence d’écriture chez Françoise qui n’a pas eu lieu, les imprévus déstabilisent rapidement mes humeurs.

Ce matin je suis allée chez le psychologue,
quelques larmes face à la banalité du mal

Cet après-midi, je suis allée animer de l’analyse de la pratique,
les professionnelles rigolent s’amusent ou se moquent
pas toutes mais presque
le hors-norme les dépassent, elles s’en défendent, elles érigent en psychopathie facilement pour se dégager d’une possible singularité commune
chaque geste devient suspect

Hier je suis allée travailler à l’école de travail social,
jury d'un oral
sur un dossier à propos d'"élèves aux comportements hautement perturbateurs" (terme de l'Agence régionale de santé)
hier j’ai décidé de ne pas poursuivre les interventions à l’école de travail social

((cette décision du 10 septembre 2024 n'a pas été honorée, j'ai changé d'avis et j'ai accepté le 19 septembre la proposition pour co-guider l'atelier de recherche des 2e années - notamment suite à des pensées autour d'une économie sociale et solidaire concrète, communautaire ; j'ai toujours préféré travailler si mes sous servaient à d'autres))

Ce matin, le psychologue m’a donné rendez-vous la semaine prochaine,
la séance était dense
on a terminé à propos de l’éducation nationale, de l’école
alors je pense à ouvrir la prochaine séance sur le brouillon pour outsider numéro 2 sur les monstres.

((la séance a été ouverte par un long silence, je n'ai rien lu))


//
je décale les onglets ouverts dans le téléphone sur l’ordi, un par un
comment je les enregistre ?
je les inscris ici
hotelpasteur.fr le site est joli mais fouilli, le fond en ciel coloré est superbe ; ça donne envie d’explorer, de creuser le projet.
Mes dernières méandres sur le philosophy wikipedia m’a laissé à la page de l’Ego death, je la dépose ici comme mémorial non lu entièrement Ego_death
un article de Zoë Dubus sur Anaïs Nin et le vocabulaire des expériences psychédéliques
j’avais lu une BD sur Anaïs Nin chez Sarah à Vienne, et je croise régulièrement son nom ; un des chemins à prendre un jour ou une nuit

11-09-24 - fragment d'équinoxe

Mercredi 11 septembre après-midi dans le vague du ciel gris 15:27
j’ai tout de même réussi à aller à weldom pour acheter des tuteurs et autres petites choses pour m’occuper un peu des plantes de l’appartement
depuis hier je regarde ricochets-ninja et je liste les modifications à faire, retirer les carnets par exemple, pour ne plus craindre l’ouverture permanente

une note en .txt de 2019 sur la zone

[...] je rencontre cette ambivalence avec mon travail, c'est si peu de choses à l'échelle planétaire que d'essuyer les larmes des pauvres, des drogué-es, des malfrats ou des voyous, des gens de la rue ; ça ne permet pas de renverser le capitalisme et ensuite je suis épuisée pour être réellement militante, je suis épuisée et je me prélasse dans mon petit confort aisé, les jeux vidéo m'absorbent et le temps s'échappe.
et pourtant, quand je m'asseois par terre
quand j'entends des histoires,
qu'on regrette notre départ,
quand on me propose un joint que je refuse à contre coeur,
et pourtant, quand je m'asseois par terre et que je prends le temps d'écouter ceux qui n'osent plus rien demander, j'ai l'impression de porter quelque chose d’important.

ça fait écho à la citation des Existences moindres que j’ai recopié dans le leuchtturm orange
sentir l’importance de ce dont on a été témoin

j’ai préparé un gâteau étrange
j’ai mis à tremper des haricots goût noisette (blancs tachetés de rouge)
j’attends le départ pour paris, le week-end à la fête de l’humanité (quelle humanité), j’appréhende les rencontres, le bruit, le sentiment d’être mal à l’aise, la douleur dans le dos, le bruit, j’appréhende le fait qu’on me regarde bizarre

il faudrait que je retourne au livre, à sa rêverie pour m’y relier de nouveau
dans l’architecture de ricochets-ninja il y a des thématiques qui rejoignent celles inscrites dans le carnet avec la carte heuristique
j’ai peur de me lancer et d’être de nouveau interrompue
c’est cela qui créé des fragments, mes effondrements
entre le dehors et le dedans

il y a le livre de l’autobiographie raisonnée, non
il y a le livre sur la recomposition de l’éparpillée
il y a le livre flou qui n’est pas un livre, un document qui contient des livres qui pourraient s’écrire

est-ce que les écrivaines sont une espèce à part
parfois on dirait quand on en lit certains (comme dans Lambeaux de Charles Juliet terminé tout à l’heure)

il y a le livre sur l’adresse rassurante, celui qui a le plus de matière qui traîne depuis longtemps dans les pensées et les paroles et les notes

je ne dis plus « je prends des notes » je dis « j’écris ».

l’adresse rassurante,
comment construire un livre autour, par où commencer, quelle forme
cela pourrait être un petit livre comme ceux de Marielle Macé
un cheminement fluide qui prend des détours
pas très précis néanmoins référencé (ça il me manque)
du très au concret à du conceptuel spirituel (la prière)

j’enquête sur l’adresse rassurante
retrouver les traces et le contexte où j’en ai déjà parlé, où l’idée est revenue

c’est du travail, est-ce celui dont j’ai envie
je ne sais pas car le vide mange tout en ce moment
il faut tout de même poursuivre quelque part

le bricoracle m’indique de nouveau l’anguille, la discrétion, l’introspection
ça me donne une excuse pour ne pas envoyer de messages à des amies pour prendre des nouvelles, pour ne pas demander à M comment s’est déroulé la rentrée à l’université tandis que les actualités palestiniennes sont toujours aussi effroyables, le vide c’est la sidération continue, la sidération c’est un mur non réfléchi non réfractaire




j’enquête, la femme détective
j’échoue, la femme allongée
est-ce que le livre s’hache en deux

je lis des recettes à base de haricots borletti, c’est calme
je vais aller goûter le gâteau bizarre (au lait d’amanda chocolat et à la banane)
après j’aurai envie de lire

/

il est 20:24 je suis dans le papasan
j’ai pris le carnet de notes des workshops, le carnet des livres
j’ouvre La composition d’un livre à partir de textes épars, je relis les extraits partagés, L’Ordre du jour de Benoît Casas m’accueille forcément, et les Caisses de Christophe Tarkos me donne envie d’en découvrir d’autres.
le chat capte mon attention, puis la lumière
j’ouvre le Module 2 : le rythme et son mouvement, la récurrence dans le texte

les éléments, les motifs, un fil communique à travers
ce sont des choses simples, comme ça
un écho, une réverbération
malgré l’éloignement

Le moment merveilleux : tout se met en place. C’est extraordinaire, tout se répond, c’est presque magique.

un petit élément qui rythme
une batterie presque éteinte
le fil et la forme
délicat et moins ordonné
des équilibres
depuis des blogs

Tao Lin, aux éditions le diable vauvert, romancier poète essayiste
représentant de l’alt-lit aux us
courant très internet
les symboles de clavier
Thérapie cognitive du comportement
un jeu en rebond
presqu’anodin

>p>dans le carnet, les choses griffonnées aux crayons de couleur ne sont pas lisibles avec la lumière faible de début de soirée sous la pluie
au bic bleu, une page à propos du plan : Quel plan ?

je prends le plan de Commencer tandis que je regarde les modules de Composer, je mélange tout ou tout se mélange willow dort.

il y a encore des passages aux crayons de couleur je n’ai pas envie d’abîmer mes yeux pour déchiffrer
et les deux dernières pages sont ce que j’ai recopié du livre sur les Chats chez Françoise, c’est un peu drôle.

je crois qu’il y a des pistes intriguantes pour poursuivre l’ouvrage, cela me rassure, j’oublie que souvent je travaille bien, sérieusement.

12-09-24 - fragment d'équinoxe

Jeu. 12 sept. 14:53
dans le papasan
je suis allée à Décathlon ce matin, il y a quelques notes dans Nextcloud/Notes/2024-09.md

Nextcloud/Notes/2024-09.md

le jeudi matin, 9:24 je viens de louper le bus le prochain arrive dans 15 minutes l'arrêt provisoire était bien caché place Franklin
j'écris partout et nulle part et tout s'oublie
j'aimerai faire une note vocale mais il y a un camion bruyant qui ramasse des ordures
en attendant le bus les arbres leurs branches leurs feuilles vertes attirent mon attention, c'est joli avec le ciel bleu derrière.

au retour je suis allée au supermarché j’ai pris une petite bouteille de vin blanc, du pain et un tube de concentré de tomates
j’ai cuisiné un tuscan stew avec les haricots borletti, une recette conseillée par chiara, c’était très bon et j’ai pris plaisir à tout préparer.
un peu de ménage en parallèle pour accueillir sknot tout à l’heure
les notifications sont silencieuses
ma mère a essayé de me joindre hier, je l’ai rappelé dans la rue, elle a regardé une ou deux conférences de vinciane despret, elle aime bien

il fait jour et le carnet du livre était sur l’ordinateur, je peux reprendre son recopiage numérique, peut-être tester un logiciel de mind-map mmmh.
j’attends de recevoir un adaptateur pour brancher le disque dur et récupérer des choses et poursuivre encore autrement.
c’est la rentrée, c’est l’heure des nouveaux outils
à quoi va ressembler mon agenda pour 2025

je n’arrive pas à faire assez des flèches avec SimpleMind, ça ne va pas, et puis les choses s’enchevêtrent
Dans la thématique Récolter tout peut entrer, les traces, les rencontres, être témoin.
Il faudrait que je découpe les mots, et que je joue à les combiner, les lier, que je trouve comment les narrer au plus proche Est-ce que les récoltes c’est la même chose que récolter ?
L’action de récolter, le résultat de la récolte, les prémisses avant, où a-t-elle lieu, qu’est-ce qui permet la récolte, qu’est-ce qu’elle ouvre
Dans les récoltes, il reste des traces, ce sont des indices pour l’enquête énigme de l’adresse rassurante / à rassurer. La temporalité est toujours inachevée. Quelles intrigues pour le rien, le refus ? Les fantômes et l’irruption du sujet umwelt. Depuis où, contre quoi ou pour quoi, les affects de colère, de révolte qui militent et demandent l’organisation collective.

2024-09-12 » suffire

c'est loin le dernier jour,
j'étais ailleurs

le mardi 3 septembre, dans les photographies, il y a des captures d'écran d'un mail rédigé avec application pour parler de l'animation de l'analyse de la pratique à l'hôpital. je lis Clémence en colère

Deux cases de la BD Clémence en colère, Une personne rousse fume une cigarette et dit 'Dis...' et une autre personne racisée en premier plan l'écoute, puis focus sur la personne rousse qui demande 'Tu crois que j'existe encore ?'

je lis le Research Statement de Tim Ingold

le lendemain, le 4, je retrouve dans le leuchtturm là où j'ai croisé l'auteur récemment

La date écrite en orange: 2024-08-21
	Le titre de l'article en vert majuscule : Life lines, loss, loneliness and expending meshworks with urban wolk and talk group
	Un commentaire en violet : c'est un pdf qui traînait dans les téléchargements le titre m'intrigue et dans l'introduction, même dès l'abstract les autrices se réfèrent à Ingold dont je souhaite explorer les écrits-pensées. je crains un peu le regard 'mental health' car les autrices écrivent depuis d'univ' de psycho. mais la citation d'entrée est mise en écho avec des groupes comme Recovery in the bin et Mental Health Resistance Network.
	Des mots en bleu, le premier en gras : meshwork, lines, wayfarer, knots, threads, trail, weave
	human geography

je découvre la Saint-Valentin dont vous êtes l'héroïne co-écrite et co-jouée par Amélie Durand, willow fait une sieste avec moi sous le plaid, le soir j'écris un poème et j'enregistre un meme.

le poème écriture manuscrite dans un carnet, septembre encadre
	le 4, comme une petite tension continue,
	quand les siestes ravivent à peine,
	les dernières larmes effondrées infinies
	retiennent
	la détente, le repos

	je lis Revenue, la thèse graphique de V. Bachand
	les voyages et l'écriture.

	en prenant ce carnet
	dans le tiroir
	le texte Commencer-copy.odt imprimé
	m'attend.

	je travaille beaucoup
	et ensuite
	je zone dans le vide
	retenue
	distraite
	concentrée à ne pas écrouler l'emploi du temps a des trous
	pourtant il manque de temps
	le vide dévore le temps
	me rend moins vieille
	à part le squelette
	et la peau.

	au dernier étage de la cage d'escalier de l'immeuble d'en face par les fenêtres
	une lumière clignote agitée
	elle pulse
	comme la lenteur de ma disparition.

	je veux que tout circule
	mais il n'y a pas la place pour tout
	le dépôt
	en soi ça fond
le meme une frise temporelle la ligne est droite avec deux premiers paliers : food is not even in my thought puis oh hm clock says it is time to eat but i feel no immediate consequences im just a little bit hungry i will keep scrolling. the future isn't real ; la ligne s'entortille en rature unknown amount of time with no consciousness of bodily sensations puis oh ough oh no aaugh stomach bad where has the time gon it's too late for me -1 damage -1 damage -1 damage

le jeudi, je fais une liste de courses, je lis le dossier des étudiantes en première année de l'école de travail social dont je suis un des jurys de l'oral plus tard et le vendredi il y a une grande après-midi à la terrase d'un café à travailler, prendre un compte rendu, animer, amender, etc. j'ai un bricoracle ensuite avec l'anguille l'introspection, la discrétion, il y a une capture d'une story insta d'_o_____ (olivia tapiero)

Le témoin tient toujours l'effacé en lui comme une étendue qui s'ouvre et se ferme à chaque instant.

le dimanche je me réveille trop tôt, je pars le long du cours d'eau à vélo sous une petite pluie, j'y lis Lambeaux de Charles Juliet, conseillé depuis longtemps par alexia, je l'ai emprunté la veille à la bibliothèque où je me suis ré-inscrite.

Une photographie portrait, la moitié basse avec le livre Lambeaux et la moitié haute avec le cours d'eau en fond flou

sur le chemin du retour je m'arrête pour prendre une photographie des canards pour Sarah car elle aimait bien s'arrêter par là au retour du travail quand elle habitait ici.

Une photographie en paysage d'un canal avec beaucoup de nénuphars, des arbres sur l'autre rive et au loin des constructions aux teintes rouges orange, le ciel est gris nuageux

le lundi 9 à 8:44 je note:

dans l'attente isolée avec les autres jurys qui papotent en petits groupes. j'ai mis mon masque noir.

je prends en photo l'échelle indicative de notation

16:59 pourquoi cela m'épuise autant les interventions à l'école de travail social, d'être face ou dans des milieux très institutionnalisés ? ce sont ces lieux qui provoquent ma fuite

et le soir des pages du leuchtturm orange avec des citations de Revenue et des Existences moindres

Un témoin peut avoir infiniment moins de réalité que ce qui le constitue témoin. (IP, 9)

mardi, willow squatte le papasan

hier, j'enregistre des memes, je vais au magasin de bricolage, je capture une story de lesateliersdecriture avec un extrait du livre La poésie n'est pas une bonne fille

après tout pourquoi pas pourquoi pas nourrir mourir un peu un pas ou plus les unes après les autres enfin quoi rien similairement à la rivalité progressive et illusoire et simple et pourtant permanente comment penser repenser que les traces les ondes les oscillations se rejoignent en un point plus que visible ou temporairement floue une construction sustémique un vertige en deux dimensions	pourquoi alors commencer

le jeudi matin, ce matin le 12, 9:24 je note:

je viens de louper le bus le prochain arrive dans 15 minutes l'arrêt provisoire était bien caché place Franklin

j'écris partout et nulle part et tout s'oublie

j'aimerai faire une note vocale mais il y a un camion bruyant qui ramasse des ordures

en attendant le bus les arbres leurs branches leurs feuilles vertes attirent mon attention, c'est joli avec le ciel bleu derrière.
Une photographie portrait d'une file d'arbre le long d'une route en centre-ville, la lumière sur les feuilles vertes avant l'automne

Une photographie portrait, de l'herbe verte devant, une barrière en bois, une route, un terrain vague verdoyant et au loin des tours d'immeuble, un grand ciel bleu avec beaucoup de nuages

16-09-24 - fragment d'équinoxe

lundi dans la nuit de dimanche 00:56
allongée dans le lit le ventre tiraille
je regarde la finale des rlcs


j’écris beaucoup dans ma tête depuis que je suis rentrée
je suis allée à la fête de l’humanité
laquelle
je peux préparer une planification d’écritures la semaine à venir pour en causer, décanter déplier
prévoir dans l’agenda l’atelier du samedi matin moth-moss-moose
et la microsieste le vendredi après-midi
à la moitié du mois, fouiller les enregistrements des réseaux
à la fin, fouiller les enregistrements écrits/paroles
ou pas







mon enquête est allongée
le livre réclame de la nourriture
le livre hésite,
le chat aussi avant de s’installer, il tâtonne
le chat hésite
le livre hésite
il s’enroule sous la couette en demandant de l’attention
des rêves
après parfois il appose sa patte contre ma peau
il prend contact doucement
après souvent il s’enfuit d’un sursaut
une interruption













je me perds
dans la temporalité discontinue du quotidien
je ne sais pas où je suis
à quel moment
j’ai oublié

par où reprendre poursuivre
la densité de chaque élément
a une ampleur inconcevable et là

j’éparpille les notes les traces
un .mp3 sur github de 2021 pour un zine abandonné
les formes se confondent dans les carnets
les fragments sont la contrainte instable et là

j’accède seulement à la fatigue qui flotte

le chat aussi disparaît parfois toute une journée


je ne lis plus rien
une opacité demeure entre mes yeux et les terminaisons nerveuses associées derrière et les mots d’un livre d’un article, rien ne vibre, ça ne circule pas tout plat
les assistantes sociales de l’hôpital mardi matin évoquant des patients disent « troubles cognitifs » à plusieurs reprises, je ne questionne pas ce qu’elles entendent derrière dedans



je n’arrive pas
à correspondre
les messages ne s’envoient pas
répondre signifie recevoir
et répondre encore
et répondre

je n’arrive pas à correspondre
à cette image attendue
à cette attente déplacée
à cette assignation essentielle
etc


le cerveau est plat comme la planète étendue
tout est allongé
tout dort
allongé pour éprouver le sol
je m’enfonce allongée loin de la douleur
ici, il n’y a pas
de recherche
il n’y a pas
la possibilité d’une enquête
ici ça résonne on me dit de faire le vide mais c’est le vide qui me fait
il n’y a pas une position confortable
il faudrait couper le bras
ou l’oreille
ou la jambe
quelque chose pour être confortable et là

2024-09-18 » crafts

(invidious) Weird game manifesto Part 1 ou (youtube) Weird game manifesto Part 1 et
la contrebande p.19

dj mehdi : made in france

finished : caravan sandwitch

20-09-24 - fragment d'équinoxe

c’est un début de vendredi après-midi avec du soleil
ce matin je suis allée chez le psy,
j’étais loin
des blancs sans rien qui vient
avant le déroulé de la mère,
quelle relation possible avec cette femme qui est ma mère
cette femme dont je suis la fille
sur le chemin au ciel bleu vers un banc herboisé
un peu de verdure pour accompagner
la suite
l’adresse rassurante et l’adresse à rassurer

aussi, il me faut encore réduire mon champ d’existence
m’épargner

le 19, un jeudi après-midi (carnet moulin)

en fin de matinée j'ai vu Guillaume au parc. là je reviens d'un café avec L. je suis essouflée, tous mes symptômes peuvent être la fumée ou le covid, je préfère ne pas savoir. entre les deux (Guillaume puis L) grande discussion autodéfense sanitaire avec nor, je termine par l'origine
l'inquiétude qui pleure.
je récupère difficilement
j'oublie où j'en suis
la contrainte de l'instabilité oublieuse
je me perds dans le quotidien discontinue
des pagers explosent au Liban
en explorant les vieux dossiers html, j'ai retrouvé une note d'intention en vocal de 2021 quand je débutais le zine abandonné depuis mon compte insta-gram ; c'était très mignon.

2024-09-21 » allongée

tout commence par un soupir
la pause avant l'élan

je suis divertie de ma lecture par la fenêtre
ouverte
dehors j'entends le bruit de la rue
en bas de l'immeuble un sans-abri est installé depuis quelques temps
depuis la fermeture de la bijouterie du rez-de-chaussée
il n'y a plus de caméra dans les communs qui surveille l'arrière-boutique
dehors il y a du passage
ce soir la maraude de la croix-rouge débarque avec son petit camion,
parfois le bruit des camions poubelles recouvrent le son des voix
une bénévole sort du camion arrêté là et demande si max et damien sont là
elle connaît seulement des prénoms, pas des visages
en face, cela ne répond pas, même s'ils se nomment ainsi
le camion est arrêté, les portes arrière ouvertes pour servir du café
ils ne veulent pas de café, mais l'un, le plus jeune, finit par accepter un chocolat chaud
d'autres habitués de la rue viennent là, devant les portes ouvertes du camion de la maraude de la croix-rouge
l'autre soir, c'était la maraude de l'association où je travaillais avant
l'autre fois j'ai dit chez le psy que la maraude ne me lâchera pas, alors autant s'y faire

je lis Sociotopie : institutions géographiques de la subjectivité, le début demande de la patience et un effort et ensuite j'ouvre mon carnet leuchtturm pour recopier des passages

En considérant la persistance des identités dans des contextes de changement, tels ceux que nous vivons actuellement à des échelles multiples, je ferai tout de suite une déclaration forte : après tout ce que les philosophes, psychologues, anthropologues ont dit sur ce thème et en tant que géographe, je suis porté à concevoir l'identité comme une entreprise narrative.
(...)
Le flux narratif, qui définit le sujet comme protagoniste d'une histoire et le dote par là même d'une identité, s'alimente à une pratique relationnelle : ma vie est vécue au présent, comme ensemble de rapports que j'ai avec le monde, c'est-à-dire avec les autres humains, avec les artefacts matériels et symboliques, avec la nature. Cette pratique, qui produit et en même temps assimile sans cesse des données empiriques, se lie dans le récit à deux autres types de pratiques : la première, que l'on peut dire mémorielle, chargée de restituer le passé par séquences d'événements, par épisodes singuliers, mais aussi par de simples évocations (de faits, de sensations, d'odeurs, de sons, de visions), réfractions fragmentaires, rappels elliptiques; la deuxième, que l'on peut dire projectuelle, chargée non seulement de préfigurer un programme, mais aussi, et peut-être surtout, de composer en un ordre, si provisoire soit-il, le magma immense des attentes que nous mûrissons sans cesse et, en somme, de donner une forme au désir.

je termine la lecture et j'explore la bibliographie, j'ouvre la page wikipédia du géographe Yi-Fu Tuan

Instead, he sees humanist geography as a way to reveal how geographical activities and phenomena reveal the quality of human awareness and to show human experience in its ambiguity, ambivalence, and complexity.[9] To do so requires empathy, and for this he seeks assistance from literature, the arts, history, biography, social science, philosophy, and theology. Tuan's approach is qualitative, but more narrative and descriptive than philosophical, in light of his concern that a philosophical theory can become so highly structured that it seems to exist in its own right, to be almost 'solid,' and thus able to cast (paradoxically) a shadow over the phenomena it is intended to illuminate whereas he prefers for theories to hover supportively in the background.

je cherche des traces sur la rencontre dans les leuchtturm, je me perds et je commence à relire l'entretien avec Jacques Lesage de La Haye dans le numéro 2 de la revue Parades, le sommeil n'est pas loin il est bientôt minuit

2024-09-22 » eparpillée

je me perds dans les fichiers en lien avec les workshops d'écriture de Laura Vazquez, entre ceux sur l'ordinateur fixe, ceux sur nextcloud, ceux sur le nouvel ordi portable qui est un mac et dont j'apprivoise lentement l'interface

j'attends le week-end prochain pour décider des futurs outils propices à mes envies, les échanges aux rencontres de PrePostPrint seront très certainement des guides

le format du logiciel Pages m'ennuie, alors j'envisage d'ouvrir un dossier dans les fragments pour y déposer des notes volantes pour les livres en concoction ; allons-y.

/

je viens de regarder le module II. 4. du workshop "Commencer et finir - tout le processus d'un livre" de Laura Vazquez
un travail de finesse
par la fenêtre grande ouverte sur la rue
la musique forte du charmant mancheur
c'était son pseudo dans le logiciel de la maraude
j'ai oublié son prénom, je suis triste quand j'oublie des prénoms, maintenant je n'en retiens plus aucun ou presque

j'ai publié le fragment de Sans-titre.pages, un texte du 10 au 22 septembre
je crois que j'ai envie de scanner le carnet des livres

2024-09-23 » well, there is your problem

que venais-je dire
que venais-je ouvrir
distraitement

Aujourd'hui, je suis allée à l'école pour co-animer une journée thématique sur le travail social communautaire à destination des étudiantes d'assistance de service sociale. Un grand blanc devant la volonté d'un paragraphe.

En rentrant, je me suis assise au bureau du salon et j'ai lancé un jeu, Closer the distance. Après plus tard, on a regardé deux épisodes de la saison trois d'Abbott Elementary, cela arrive rarement : je ris franchement devant cette série.

il y a
des jeunes filles blanches
qui n'appartiennent à aucune communauté
ce n'est pas vrai
mais elles ne le savent pas.

il y a
de la distance qui normalise au loin la misère
on ne parle pas de la guerre

Cet après-midi, le Liban est sous les bombes.

* * *

qu'est-ce que j'adresse à la menace ?

2024-09-26 » la bouche

je suis un peu désoeuvrée en fin de journée cette semaine, il pleut.

l'après-midi Sciences, prévention et mobilisations face à la pandémie encourage à donner suite. je ré-écoute des notes vocales du 17 septembre, dans les pistes pour écrire à côté de l'adresse rassurante il y a les textes pandémiques, de trajectoire, des techniques de Rdr de schlag - des idées sans doute trop ambitieuses comme d'habitude et pourtant c'est l'élan ainsi

alors j'ouvre le module 3 de Composer, sur le motif

le motif ou l'artiste gravite
est-ce un alibi ?

c'est ridicule ici
Laura Vazquez parle de la bouche de Francis Bacon
je n'arrivais plus trop à manger
car la texture des aliments amène parfois du dégoût
l'appétit vaincu par une sensorialité qui exagère

je peux reprendre l'entreprise de cet été avec le zine hypothèses
le motif est là quelque part
je peux encore agrémenter et agrémenter du contenu, des strates
le projet de thèse abandonné pour aller voir où porter un masque sera moins coûteux
le travail social en écho ailleurs avec les interventions à l'école
et la poursuite avec la santé communautaire
les nourritures terrestres intellectuelles avant les restes

anne carson, poésie récit essai
le vent souffle
Verre, Ironie et Dieu, un livre dans par avec la rupture

TROIS

	Trois femmes silencieuses à table dans la cuisine.
	La cuisine de ma mère est petite et sombre mais par la feneêtre on voit la lande, figée par la glace.
	Elle s'étend à perte de vue

	dans la plaine jusqu'à un ciel blanc compact et sans lumière.
	Mère et moi mâchons avec application de la laitue.
	L'horloge au mur émet un faible bourdonnement chaotique

	qui saute à chaque minute sur le douze.
	J'ai devant moi Emily p.216 appuyée contre le sucrier
	mais en secret j'observe ma mère.

	Mille questions frappent mes yeux de l'intérieur.
	Ma mère examine sa laitue.
	Je passe à la p. 217.

les écritures comme des vertiges

2024-09-28 » ppp

j'ouvre car je suis ici avant le geste d'écrire et je me souviens du folk web,

je suis à strasbourg à un gathering prepostprint, il est 23h41. poursuivre en silence des conversations qui s'entament.
ça clignote, tout ce qui se trouve à l'orée de

2024-10-01 » pluie

de retour sur le pc fixe dans la piaule, la dernière entrée de ce carnet sur l'ordinateur est celle du 2 sept. celles ensuite ont été écrites sur le mac nouvellement acquis. je ne trouve pas encore écrire exactement, c'est un peu pertubant.

je suis allée à Strasbourg ce weekend, à un PPPermapublishing workshop - gathering. il y a beaucoup de choses ouvertes à poursuivre, c'est grand. je me demande comment allier ce que j'apprends avec les workshops de Laura Vazquez et ces histoires de web2print qui sont dans un coin depuis longtemps.

je me demande aussi où écrire car ma nebulous shape a un prénom et un visage maintenant ; avant de partir j'ai fouillé dans les traces et les tiroirs et j'ai pris dans mon sac le zine change/log.html ainsi que le petit livre-objet Function. Ce dernier contient une impression de ma contribution à la Manifesto Jam 2022 sur itchio poem (words in a shape) qui est un recueil de citations (une capture en creux) inscrites sur des pages publiées au moment de ricochet-ninja et d'autres impressions de ces pages web de l'époque 2021-2022 par là.
j'y parle de ma découverte enthousiaste du html to print, des zines et de la rouille.

je pense à la lenteur et à l'oubli, à tout ce qui s'insère depuis ces traces jusqu'à aujourd'hui où je re-découvre cet univers, ce milieu, ces outils et enfin les personnes derrière.
c'est rigolo car à mon retour je relis ce que je fabriquais au début de l'été avec mon projet de transformer le carnet hypothèses, j'étais bloquée avec la mise en page avec mes faibles compétences avec LibreOffice, dedans il y a le projet de thèse écrit au printemps je crois et je redécouvre ce que j'y ai écrit :

En 2020, (...) je m’inscris en licence 3 de sociologie en enseignement à distance (...). Mais cela m’amuse moins qu’une autre activité commencée en même temps : la fabrication artisanale d’un site internet personnel et des expérimentations de « html to print » pour transformer facilement des pages web en zine.²

² En s’inspirant par exemple des travaux de https://prepostprint.org/, de la zine machine https://zine-machine.glitch.me/ ou la roulade de Julien Bidoret https://ateliers.esad-pyrenees.fr/web/pages/exemples/roulade/

jeter en avant

Une capture d'écran de la page web girl-moss.itch.io/au-milieu ; l'accès est restreint. L'entête est une capture d'écran fin juin de LibreOffice ouvert sur un document texte intitulé zine-hypothese.odt et il y a des feuillets d'écriture avec quelques images. Le fond de la page est vert foncé. Il y a un texte :
		j'ai bricolé ceci cet été, ce n'est pas fini mais je dépose tout ça là
		dans une note vocale enregistrée pour personne, j'imagine envoyer un mail groupé aux gens avec qui je converse, j'essaie de suivre les rêveries estivales
		pour cèls qui souhaitent y répondre d'une manière ou d'une autre
		voici mon mail : slowpress at protonmail dot ch
		peut-être apparaîtra un assemblage des échos
		donner suite et le prochain recueil sera une conversation plus collective ?
(il faut envoyer un mail pour demander le mot de passe pour le moment)

Mer. 2 oct. 11:45 - feuille volante

dans mon agenda est écrit au crayon violet tout le long de la journée à travers les heures écritures écritures.

ce matin, je n'écris pas, je débute des lectures, je recopie des morceaux dans le carnet leuchtturm orange, qu'il me faudra reparcourir et scanner bientôt.


je suis allée au rassemblement gathering de PrePostPrint, une communautée de pratiques autour du web2print - des expérimentations ; j'ai pris le train tôt le matin et j'ai marché jusqu'à la Hear. Une première rencontre devant un portail fermé, plus tard je lui donnerai le nom de domaine de ricochets-ninja et plus tard il me dira y avoir jeté un oeil et pensera le montrer à ses étudiants (lesquels ? je ne sais pas). L'entrée était par la petite porte en face.

J'aimerai m'y connaître en architecture pour décrire le bâtiment de la Hear où nous étions, l'ambiance de déménagement avait son charme. Il fallait traverser une petite cour, ouvrir une porte, monter un grand escalier pour accéder aux trois-quatres salles qui accueillent la cinquantaine de participantxs du week-end.

ça fourmille, j'arrive alors que le café coule pour la 2e fois de la matinée [j'apprends à ne pas être en avance], j'attends et j'observe, un autre solitaire vient me parler, plus tard j'apprendrai qu'il s'intéresse à ce qui fait écrire et au processus de documentation. je suis rassurée de voir le soleil bleu et les fenêtres ouvertes et le nombre de masques portés ; c'est ainsi plus facile que les endroits seule avec son masques pour entamer des premiers petits échanges et dehors autour de cigarettes. un gars de bruxelles est venu à vélo dans la semaine, il fait parti des maintainers, je regarde plus tard et je me souviens de son site internet étrange. plus tard, il fera une demo avec l'impression d'une banderole. il y a aussi Nicolas Taffin qui demande si j'ai quelque chose à montré en démo, les rencontres de lure cette année "avis aux amateurices". [décrire ici quand le souffle s'estompe]

ensuite, il est 11h et c'est l'heure du panel table ronde sur le permapublishing, on traverse la rue et on va là où c'était fermé ce matin, un petit parc avant un beau bâtiment arts décoratifs, une des premières fois que j'étais venue à Strasbourg je l'avais pris en photo.

je vais récupérer les clés de l'appart où je loge avant la fin de la table ronde, c'est vraiment juste à côté et je suis de retour, une photograpie de groupe est prise puis c'est l'heure d'aller manger. je récupère mon sac laissé dans l'autre bâtiment et je retourne déposer des affaires à l'appart, je ressors et en allant vers les quais, une troupe attend devant un petit restau, alors je m'insère là.

des petits échanges, je parle beaucoup car on me questionne, je parle du site devenu monstre ; c'est étrange de parler de ce que je trafique en solitaire presque en secret, dans mon entourage habituel personne ne capte ce qui se trame dans la construction-écriture de pages web.

on va s'installer dans la cour de la Manufacture et je rencontre Antoine Fauchié.

en début d'après-midi je ne sais plus trop, j'erre un peu sans doute, j'assiste à une discussion sur l'accessibilité des pdf, je vois sur le tableau blanc une proposition d'entretien "histoire des usages" par zeste et je me souviens avoir aimé découvrir son site internet, l'avoir gardé pour explorer plus tard, alors je demande à Benjamin (dont je ne connais pas encore le prénom) s'il le connait, oui mais il est parti se promener, il me le décrit, puis après c'est l'heure des demos de l'après-midi : voir le pad.

après les démo je ne sais plus, mmmh. à un moment je rentre à l'appart me reposer, et j'envoie un mail à zeste pour lui dire que j'étais dispo si jamais et plus tard on se retrouve à la terrasse d'un petit bar pour discuter, par exemple de l'adressse html.

après on retrouve le grand groupe à la grande terrasse d'un autre bar,

[je suis très fatiguée d'écrire le cerveau tombe je perd l'envie ça devient triste et mou]

dans mes lectures de ce matin: bricoles ; en fait je me souviens que ce texte m'avait beaucoup plu car il avait donné un mot à ce que je fais sans savoir ce que je fais, un mot et une direction, cela rassure. oui, je bricole, merci.


en fait c'est étrange de lire un texte qui nous marque et qui influence nos pratiques nos humeurs notre existence, qui nous fait découvrir tout un monde derrière, une de ces lectures couvées, c'est étrange de suivre en ligne son auteur sur les réseaux et qu'il nous suive en retour et qu'il remarque notre travail et qu'il l'apprécie et c'est étrange quelques années plus tard qu'il y ait une occasion collective pour se rencontrer et qu'il soit surpris et heureux de cette rencontre et qu'on se retrouve à déjeuner et boire un café au soleil tous les deux à se raconter doucement, le dernier échange sur internet était à propos de Tim Ingold et des lignes (pas loin des cartographies sensibles), nous sommes à la même hauteur d'impressions peut-être, émues, puis c'est étrange de retourner à ce texte et de remarquer plus précisément cette influence, ce geste d'aller par là, vers les bricoles.

2024-10-03 » untitled

je m'éparpille, sur l'air je procrastine de la canaille

je traverse des tas d'endroits, de petits mondes ; je suis traversée par ce qui y fourmille, tout est dense et prend du temps à éprouver déjà ailleurs

tous les éléments qui composent ma fatigue, que j'oublie comme aujourd'hui, toute la journée on parle à l'atelier de recherche sur la thématique "travail social et migration", dans mon sac j'ai pris On ne peut pas accueillir toute la misère du monde - Pour en finir avec une sentence de mort, devant un documentaire historique je retiens quelques larmes

j'ouvre j'écris que j'ouvre, je dis que j'ouvre, tout est ouvert les fenêtres les livres les chemins et après je formate des textes pour passer du temps avec et dans l'un d'eux il y a cette image
Un plan de la série The OA, sur le visage de Brit Marling les yeux fermés qui dit It's too painful to stay open
et cette citation:

You've shown compassion for your fellow humans, and open-mindedness to the point that your brains might fall out.

comment contourner la disparition

* * *

j'ai beaucoup écrit cet été, ici notamment ; peut-être qu'un bout de mon livre est là

je commence à transposer des choses dans le dossier fragments/livres, des feuillets imprimés attendent pas loin les surligneurs colorés ; quelque chose se forme,
faut-il arrêter d'écrire un moment pour assembler dans le silence

2024-10-05 » adresse

ma pensée toute effritée a fait peur au psychologue, à moins que ce soit parce que j'ai enfin réussi à porter le masque dans ce bureau dans lequel je me sens en sécurité (mais l'aranet m'a indiqué autrement) ; dans les méandres de ma parole à cette séance j'ai parlé de l'adresse rassurante et de celle à rassurer, le transfert-contre-transfert l'emmène encore à devenir comme ma mère, maintenant une adresse à rassurer.

je lui dis que ça va car j'arrive à écrire. alors après j'imagine venir avec mes textes imprimés et mes carnets, chaque feuillet sous son carnet correspondant, voilà c'est ainsi que je contiens ma folie.

2024-10-14 » nascent

Une capture d'écran du dossier 2022 avec une liste de pdf:
		Art-typing.pdf
		Brochure_on travaille a la main
		Building a Caring World Beyond Growth Full Report Commons Network-2021
		capsule living web
		Critical Care_ Architecture and Urbanism f - Angelika Fitz
		Ephemera Zine 
		fantomes issue 1 fall 2021 free-version.pdf
		In Praise of Copying by Marcus Boon HUP free full text
		jamais vu
		la-cervelle-molle.doc
		memoire oriane ligne de commande v2.pdf
		NUNATAK6 complet.pdf
		pickingfigs complete
		Software for People Collected Writings 19 - Pauline Oliveros
		Tag-tree
		The Cloiser double_pages.pdf
		WAREZ

j'ouvre
The art of copying about nascent community, collective and multitude.
des mots doux à répandre : des verbes et des gestes

les récoltes des derniers jours

je n'écris pas beaucoup sur le téléphone, dans 2024-10.md sur Nextcloud, mais l'écriture se précise

Le 1er, 22:34

il pleut beaucoup et dans la piaule depuis le plafond sous le toit une goutte d'eau tombe ploc elle se reforme et elle tombe à nouveau sur mon bureau, elle éclabousse autour de son point de chute jusqu'à ma main posée sur la souris de l'ordinateur
je mets une petite casserole sous son point de chute et ça fait poc et ça éclabousse encore je mets un tissu dans la petite casserole elle continue de tomber en silence sans éclaboussure
je n'ai vraiment pas envie de m'occuper d'un potentiel dégât des eaux maintenant. je décale mes modules de rangement plus loin au cas où le plafond s'effondre on ne sait jamais

j'écris je compose je fabrique je lie je bricole
après je suis fatiguée, j'ai bien travaillé je crois

le tissu est tout humide, il pleut fort en continu, la goutte continue de tomber, je prends un objet pour faire un petit trou dans le plafond c'est une astuce donnée par mon père lors du dernier dégât des eaux pour vérifier si l'eau est captive je crois mais il n'y a pas d'eau qui sort du trou pas loin de l'endroit où la goutte s'échappe
je prends une bassine un peu plus grande et une serpillière plus épaisse et avec je remplace la précédente installation puis je décide d'aller me coucher

ce sont des choses simples comme ça


dans La gaité me sidère de Clarisse Michaux

j'ai pu faire une
ou deux découvertes de spécialiste et

si le désarroi des aléas

et le désoeuvrement
son désespoir et leur monotonie dans
l'enchaînement des jours

sans variété

les spleens et les contrariétés des choses [qui s'étirent et
qui nous épuisent les coeurs enfin
le cafard vous voyez
l'embarras

du fardeau de la vie du fait
qu'elle tire un peu et surtout fort sur [des temps morts
comme une
fatigue
qui se répète, qui s'épuise: mélancolique, chagrine
mélancolique, chagrine et

si la maison de Jeanne Dielman est l'architecture
de l'attente ou du cesser l'espérance
alors j'ai compté ses étages

verdict il y a huit étages pour le monde
en ce qui concerne sa lassitude


sam. 12 oct. 19:44
pourquoi toujours cet élan de ne pas garder en soi
lire deux pages de La gaité me sidère en écho et les prendre en photo et vouloir les répandre ailleurs car c'est important
se retenir car où


sur instagram je capture une publication de @yallaroza où il est écrit en gras majuscule : This grief is a radical practice of love in a world that demands we move on and forget


lun. 14 oct. 16:03
j'attends l'installation de la mise à jour de macos sequoia, je prends une jolie capture en creux dans le reflet de l'ordinateur le ciel est bleu par la fenêtre

j'organise le travail d'écritures à venir, je liste les choses imprimées et à imprimer, les carnets à ré-écrire et les questions qui se posent, bientôt j'irai à la bibliothèque avec mes surligneurs et mes ciseaux

les réveils sont longs, parfois ce sont les larmes face à la cruauté du monde et tous ces cadavres, parfois c'est le petit déjeuner qui m'écoeure, parfois je me rendors un peu car tout paraît insurmontable et vain

j'ai écrit deux petites cartes postales, une lettre et un signe.
des présences éloignées
mon réflexe c'est la disparition
fuir les regards et l'embarras
je résiste, comme pour la pensée qui parfois s'effrite et à laquelle il faut s'accrocher, se tenir, pour ne pas être entièrement à la renverse renversée

2024-10-15 » attendre

dans une heure je vais à une réunion à laquelle je n'ai pas envie d'assister mébon, c'est un bilan, il faut terminer certaines choses.

j'ouvre car j'attends

aujourd'hui écritures, deux heures à la bibliothèque, sous la pluie, en faisant les cent pas, en envoyant des messages, dans un carnet dans un fichier sur une feuille imprimée, i feel something forming

il pleut, j'emprunte le parapluie oublié par Sarah, je deviens une autre personne ou presque, je porte les vieilles très vieilles kickers marron, des chausettes grises, le jean vert très clair un peu rapiécé et le joli pull bleu

the Art of copying : du copier-coller à la composition et de retour à la copie - le mimétisme. dans les autres onglets et dans le carnet leuchtturm scanné hier, composer et fabriquer, une lecture en reflets.

Bout de la page 67 du leuchtturm 2024, à l'encre orange : 2024-10-02 Octobre! le weekend PPP était très chouette je n'ai rien noté car j'ai préféré écouter et converser.
	à l'encre verte un titre Fabriquer des éditions, éditer des fabriques d'Antoine Fauchié
	à l'encre bleue, on cite C'est pourtant en étudiant des pratiques originales et parfois marginales que nous sommes en mesure de dévoiler et de partager l'agencement de nouvelles modélisations créatrices de sens.
	politiques et poétiques
	objet ou artefact       quelles relations ?
	modularité, ouverture, originalité et hybridation

Page 68 du leuchtturm 2024, le titre à l'encre verte vert Fabriquer des éditions, éditer des fabriques, suite
	à l'encre bleue trace énonciatrice
	le livre porte ses conditions d'existence dans ses formes
	à l'encre marron Tim Ingold ici aussi !
	à l'encre orange entouré de crayont violet, un paragraphe qui aggrandit son épaisseur au fil des lignes : 
	sur Phauneradio plus tard dans la journée
	Ch. 1. p. 26 1.1, ça parle d'impremerie, je repense à mes trous de mémoire lors de l'entretien sur les petites histoires des usages de l'écriture avec les ordis je ne me souviens pas des logiciels de traitement de texte, je pense écrire directement sur internet, dans le navigateur ; mais cela est sans doute faux. Par contre je me souviens de l'immense imprimante aux bureaux de mon père, ingénieur en bâtiment qui fait des plans. Un jour pour un exposé en primaire, on y imprime une grande tour eiffel. il y a sans doute d'autres souvenirs cachés à redécouvrir. Bien sûr je me rappelle aussi du petit boulot l'été adolescente aux bureaux de mon père jusqu'à l'imprimeur, un bâtiment indusctriel dont j'ai encore l'architecture en tête avec son balcon-coursive intérieure et beaucoup de vitres et les grandes machines pour imprimer des plans encore plus grands et les plies. Après il fallait retourner au bureau et mettre les plans dans des enveloppes, coller les bonnes étiquettes d'adresses dessus puis emmener tout ça à la Poste.

	Page 69, le titre à l'encre verte : Composer avec les technologies du web. Genèses instrumentales collectives pour le développement d'une communauté de pratiques de designers graphie de Julie Blanc
	à l'encre violette : en écho, les thèses se parlent
	à l'encre bleue : une recherche inscrite dans le 'champ des théories de l'activité' (souligné) -> outillages théoriques et méthodologies pour appréhender et analyser l'activité déployée dans un contexte (souligné vers weave together à l'encre violette) une structure une pratique -> composition
	à l'encre marron Pierre Rabardel ? Yrgö Engeström ?
	à l'encre bleue, une citation 'the world is made and remade in practice, using tools, discourse, and our bodies' d'E.D. Adamides
	intentionnalité de l'agentivité humaine
	outils <-> individues et entre, la relation de médiation vers le monde

il est 21:30 je mets à jour ce carnet, folder_name, le billet d'hier, les photographies, le petit tinkering pour décorer, je crée même un nouveau dossier /font.

j'ai fait de mon mieux aujourd'hui pour travailler, ça a été.

dans le carnet à spirales, la dernière entrée avant hier:
au crayon vert: 2024-09-12 ce sont des choses simples comme ça
et il y a un dessin raté du chat,
j'y note ce matin ce que j'ai ramassé avant de m'installer, des prospectus et deux livres : Ils étaient sur mon chemin (je ne les ai pas cherché). L'infini turbulent m'enchante dès ses premières pages et ses marges qui s'autorisent des murmures ou autres. j'y note que j'ai oublié les ciseaux. sur une autre page, à l'encre verte j'écris comme un début de poème sur l'adresse rassurante.

l'autre fois j'ai terminé l'écoute de l'épisode 2 du Bookmakers avec Laura Vazquez, il reste l'épisode 3, j'aime bien, puis ça aide à mieux appréhender les workshops ; elle ne compose jamais à partir de sa propre matière d'histoires personnelles, elle évite le travail d'autofiction ; c'est à prendre en considération quand j'applique ses pistes à mon corpus et ses fragments.

2024-10-20 » opaque

« Tu sais réparer des vélos, elle bidouille l’informatique, vous faites pousser des légumes qu’on échangera contre de la lessive en copeaux et moi, j’ai la tête pleine de livres. Longtemps j’ai pu me demander « à quoi ça sert ? » et voilà que dans notre urgence je trouve, non pas une réponse mais cette autre question, qui instantanément sonne plus juste : « qu’est-ce que ça peut ? ».
[...]
Ce livre est intégralement tramé de choses vues, lues, entendues, glanées ici et là, chez d’autres, ailleurs. La pratique de la citation constitue ici une forme de collecte qui vise à mettre en rapport et en circulation, c’est une invitation à se mettre en résonance.»
dans L'horizon est ici de Myriam Suchet

peut-être si je n'arrive pas trop à lire c'est qu'il faut d'abord écrire

hier matin j'ai fait une conférence (performance ?) à propos de recherche création indisciplinée et profane et communautaire, c'était bien. j'avais préparé avec soin la présentation, avec des diapos en html-css inachevée et des extraits de mes écrits poétiques. ça parle de récoltes et des Undercommons. je ne pense pas que je metterai en ligne les diapos toute seules car elles doivent être accompagnées d'une présence, alors j'imagine sous quelle forme poursuivre.
il y a eu de très beaux retours, comme le mot vaporeux, le sentiment d'avoir assister à une expérience, et que ça puisse réparer quelque chose lointain
il y a aussi eu des retours sur la densité de la matière que j'apporte que je propose qui peut intimider, en écho la phrase de mon psy "vous dîtes beaucoup de choses" - et je pense à ce qui m'inspire, aux formats des conférences d'everest pipkin qui sont des poèmes ou à celles d'olivia tapiero aussi, et je repense à son éthique de l'opacité : la densité comme éthique de l'opacité.

je m'octroie le plaisir de me sentir au bon endroit, cela repose.

je commence Correspondances de Tim Ingold, j'apprends que le mot compliqué vient de plier ensemble. il y a beaucoup de plis dans mon travail.