j'ouvre un nouvel éditeur de texte
car je cherche comment éditer l'écrit
poursuivre l'entamé
d'abord encore ouvrir les tiroirs avec les fichiers oubliés
Commencer
Et bientôt terminer.

L'air est lourd de chaleur
Tout a du poids
Mon corps qui fait la sieste
La beauté des fleurs
Ce qui s'actualise dans le monde

L'attente offre l'ennui
Se fondre dans un temps intime infime
L'attente offre l'écoute
Se disperser dans un espace volant volé

L'attente offre aux soupirs
un repos
non maudit

L'attente offre à la disparition
un dispositif
sous-commun

L'attente se réveille par surprise
à ne point nommer
Des mouvements partout de vie
Free free P

L'attente se poursuit
inconfortablement immobile
s'y perd les impressions de soi
remarquablement s'y étire

Des portes s'ouvrent

Des fenêtres restent ouvertes
Celle-ci et une autre, easy
Des digitales des manuscrites
Des volets pour protéger
Des rideaux pour l'intimité
La Rumeur estivale arrive
Celle des nuits chaudes où
Les alcools et médicaments s'écrient
En pagaille dans le frais des nuits
chaudes


Et la pluie adoucie
Le vent se lève tournoie dans les cours dans les feuilles des arbres des places
Les fenêtres fermées sur le bruit des travaux de construction aménagement réhabilitation
Prendre l'air en dehors, en avance ou en retard cela dépend des gens et au milieu personne ne sera à la même heure, distinctement achronos
Par quels chemins ouverts sur la place viendra ce que l'attente observe ; un point de rendez-vous avec des lignes de fuites toujours examiner le territoire s'approprier le terrain, ses ombres et reflets
Un triangle de murs colorés et des arches blanches et un jardin ordonné sans broussailles, quelques bancs occupés
Ce n'est pas la bonne silhouette qui expose le déplacement et une autre est allongée dans l'herbe ordonnée


Le témoin
se tient
pour effacé


L'angoissé lui
ne se tient pas pour effacé
Il est là
anxieux pour rien
Il inonde la pièce de sa crainte du rien
Il a besoin d'une présence parlée pas d'une ombre en fuite
Il tient à ou l'angoisse le tient
Demeuré inchangé stoïque
À côté un voeu
À la recherche de
Une absence affranchie



Adèle Yon décide que sa thèse portera sur les doubles fantômes
À 25 ans à la recherche des origines les jeunes femmes peuvent devenir folles
Quand se questionne le devenir mère quel était l'enfant alors et sa propre mère et ainsi de suite jusqu'au zéro
Le double du féminin, ses monstres secrétaires, hantent les dites fragiles
Celles claires et ouvertes au bord perspicace qui ne demandent pas

Quelque part entre la danse et la neurasthénie
Le bruit des perceuses se poursuivent peu importe le lieu il y a des travaux partout tout en chantier ça perce ça troue et les mouches participent



Toute de flemme dévêtue
Le corps s'enroule somnole
Endrappé autour
du vent et de la peau
Il rêve qu'il attend
Le vent contre la peau
Ou l'inverse
En songe contre le duvet
Enroulé en oreiller
La fenêtre endrappée
Pour accueillir la pénombre
Ses reflets


Se remettre au travail toujours
plus tard encore un moment
Les rêveries travaillent rien
Le corps lourd de l'air chaud offert
Au sommeil ponctué de siestes
Roupille
L'écran clignote


Une petite brûlure bouillante
Face à la motivation anéantie

Un prélassement sans visée

Gamberger et gambader
Serait-ce pareil


La répétition habituelle d'une gestuelle mécanique sans amour
Sans irruption inattentive
Ce qui frôle l'infra quotidien ordinaire

Renoncer à




23:41 – un jour après le solstice
demain matin peut-être une fermeture
tout un processus
éviter l'adieu transformer l'au revoir
diminuer l'opacité le contenu devient décor
la Rumeur prendra la place
shivering


Cela s'arrête et on verra si ça continue autrement
Apprendre à se désengager ; faire de la place

Ou alors un lendemain sans rien
Qu'un être malhabile
Une grande inutilité en tas
Jettés

La part du cycle qui désagrège
Le vide n'est plus plein il s'éteint
En vain
En vain
Émietter