j'ouvre
In Praise of Copying about nascent community, collective and multitude.
des mots doux à répandre : des verbes et des gestes
les récoltes des derniers jours
je n'écris pas beaucoup sur le téléphone, dans 2024-10.md sur Nextcloud, mais l'écriture se précise
Le 1er, 22:34
il pleut beaucoup et dans la piaule depuis le plafond sous le toit une goutte d'eau tombe ploc elle se reforme et elle tombe à nouveau sur mon bureau, elle éclabousse autour de son point de chute jusqu'à ma main posée sur la souris de l'ordinateur
je mets une petite casserole sous son point de chute et ça fait poc et ça éclabousse encore je mets un tissu dans la petite casserole elle continue de tomber en silence sans éclaboussure
je n'ai vraiment pas envie de m'occuper d'un potentiel dégât des eaux maintenant. je décale mes modules de rangement plus loin au cas où le plafond s'effondre on ne sait jamais
j'écris je compose je fabrique je lie je bricole
après je suis fatiguée, j'ai bien travaillé je crois
le tissu est tout humide, il pleut fort en continu, la goutte continue de tomber, je prends un objet pour faire un petit trou dans le plafond c'est une astuce donnée par mon père lors du dernier dégât des eaux pour vérifier si l'eau est captive je crois mais il n'y a pas d'eau qui sort du trou pas loin de l'endroit où la goutte s'échappe
je prends une bassine un peu plus grande et une serpillière plus épaisse et avec je remplace la précédente installation puis je décide d'aller me coucher
ce sont des choses simples comme ça
dans La gaité me sidère de Clarisse Michaux
j'ai pu faire une
ou deux découvertes de spécialiste et
si le désarroi des aléas
et le désoeuvrement
son désespoir et leur monotonie dans
l'enchaînement des jours
sans variété
les spleens et les contrariétés des choses [qui s'étirent et
qui nous épuisent les coeurs enfin
le cafard vous voyez
l'embarras
du fardeau de la vie du fait
qu'elle tire un peu et surtout fort sur [des temps morts
comme une
fatigue
qui se répète, qui s'épuise: mélancolique, chagrine
mélancolique, chagrine et
si la maison de Jeanne Dielman est l'architecture
de l'attente ou du cesser l'espérance
alors j'ai compté ses étages
verdict il y a huit étages pour le monde
en ce qui concerne sa lassitude
sam. 12 oct. 19:44
pourquoi toujours cet élan de ne pas garder en soi
lire deux pages de La gaité me sidère en écho et les prendre en photo et vouloir les répandre ailleurs car c'est important
se retenir car où
sur instagram je capture une publication de @yallaroza où il est écrit en gras majuscule : This grief is a radical practice of love in a world that demands we move on and forget
lun. 14 oct. 16:03
j'attends l'installation de la mise à jour de macos sequoia, je prends une jolie capture en creux dans le reflet de l'ordinateur le ciel est bleu par la fenêtrej'organise le travail d'écritures à venir, je liste les choses imprimées et à imprimer, les carnets à ré-écrire et les questions qui se posent, bientôt j'irai à la bibliothèque avec mes surligneurs et mes ciseaux
les réveils sont longs, parfois ce sont les larmes face à la cruauté du monde et tous ces cadavres, parfois c'est le petit déjeuner qui m'écoeure, parfois je me rendors un peu car tout paraît insurmontable et vain
j'ai écrit deux petites cartes postales, une lettre et un signe.
des présences éloignées
mon réflexe c'est la disparition
fuir les regards et l'embarras
je résiste, comme pour la pensée qui parfois s'effrite et à laquelle il faut s'accrocher, se tenir, pour ne pas être entièrement à la renverse renversée