Une photographie en paysage d'un canal avec beaucoup de nénuphars, des arbres sur l'autre rive et au loin des constructions aux teintes rouges orange, le ciel est gris nuageux

c'est loin le dernier jour,
j'étais ailleurs

le mardi 3 septembre, dans les photographies, il y a des captures d'écran d'un mail rédigé avec application pour parler de l'animation de l'analyse de la pratique à l'hôpital. je lis Clémence en colère

Deux cases de la BD Clémence en colère, Une personne rousse fume une cigarette et dit 'Dis...' et une autre personne racisée en premier plan l'écoute, puis focus sur la personne rousse qui demande 'Tu crois que j'existe encore ?'

je lis le Research Statement de Tim Ingold

le lendemain, le 4, je retrouve dans le leuchtturm là où j'ai croisé l'auteur récemment

La date écrite en orange: 2024-08-21
Le titre de l'article en vert majuscule : Life lines, loss, loneliness and expending meshworks with urban wolk and talk group
Un commentaire en violet : c'est un pdf qui traînait dans les téléchargements le titre m'intrigue et dans l'introduction, même dès l'abstract les autrices se réfèrent à Ingold dont je souhaite explorer les écrits-pensées. je crains un peu le regard 'mental health' car les autrices écrivent depuis d'univ' de psycho. mais la citation d'entrée est mise en écho avec des groupes comme Recovery in the bin et Mental Health Resistance Network.
Des mots en bleu, le premier en gras : meshwork, lines, wayfarer, knots, threads, trail, weave
human geography

je découvre la Saint-Valentin dont vous êtes l'héroïne co-écrite et co-jouée par Amélie Durand, willow fait une sieste avec moi sous le plaid, le soir j'écris un poème et j'enregistre un meme.

le poème écriture manuscrite dans un carnet, septembre encadre
le 4, comme une petite tension continue,
quand les siestes ravivent à peine,
les dernières larmes effondrées infinies
retiennent
la détente, le repos

je lis Revenue, la thèse graphique de V. Bachand
les voyages et l'écriture.

en prenant ce carnet
dans le tiroir
le texte Commencer-copy.odt imprimé
m'attend.

je travaille beaucoup
et ensuite
je zone dans le vide
retenue
distraite
concentrée à ne pas écrouler l'emploi du temps a des trous
pourtant il manque de temps
le vide dévore le temps
me rend moins vieille
à part le squelette
et la peau.

au dernier étage de la cage d'escalier de l'immeuble d'en face par les fenêtres
une lumière clignote agitée
elle pulse
comme la lenteur de ma disparition.

je veux que tout circule
mais il n'y a pas la place pour tout
le dépôt
en soi ça fond
le meme une frise temporelle la ligne est droite avec deux premiers paliers : food is not even in my thought puis oh hm clock says it is time to eat but i feel no immediate consequences im just a little bit hungry i will keep scrolling. the future isn't real ; la ligne s'entortille en rature unknown amount of time with no consciousness of bodily sensations puis oh ough oh no aaugh stomach bad where has the time gon it's too late for me -1 damage -1 damage -1 damage

le jeudi, je fais une liste de courses, je lis le dossier des étudiantes en première année de l'école de travail social dont je suis un des jurys de l'oral plus tard et le vendredi il y a une grande après-midi à la terrase d'un café à travailler, prendre un compte rendu, animer, amender, etc. j'ai un bricoracle ensuite avec l'anguille l'introspection, la discrétion, il y a une capture d'une story insta d'_o_____ (olivia tapiero)

Le témoin tient toujours l'effacé en lui comme une étendue qui s'ouvre et se ferme à chaque instant.

le dimanche je me réveille trop tôt, je pars le long du cours d'eau à vélo sous une petite pluie, j'y lis Lambeaux de Charles Juliet, conseillé depuis longtemps par alexia, je l'ai emprunté la veille à la bibliothèque où je me suis ré-inscrite.

Une photographie portrait, la moitié basse avec le livre Lambeaux et la moitié haute avec le cours d'eau en fond flou

sur le chemin du retour je m'arrête pour prendre une photographie des canards pour Sarah car elle aimait bien s'arrêter par là au retour du travail quand elle habitait ici.

Une photographie en paysage d'un canal avec beaucoup de nénuphars, des arbres sur l'autre rive et au loin des constructions aux teintes rouges orange, le ciel est gris nuageux

le lundi 9 à 8:44 je note:

dans l'attente isolée avec les autres jurys qui papotent en petits groupes. j'ai mis mon masque noir.

je prends en photo l'échelle indicative de notation

16:59 pourquoi cela m'épuise autant les interventions à l'école de travail social, d'être face ou dans des milieux très institutionnalisés ? ce sont ces lieux qui provoquent ma fuite

et le soir des pages du leuchtturm orange avec des citations de Revenue et des Existences moindres

Un témoin peut avoir infiniment moins de réalité que ce qui le constitue témoin. (IP, 9)

mardi, willow squatte le papasan

hier, j'enregistre des memes, je vais au magasin de bricolage, je capture une story de lesateliersdecriture avec un extrait du livre La poésie n'est pas une bonne fille

après tout pourquoi pas pourquoi pas nourrir mourir un peu un pas ou plus les unes après les autres enfin quoi rien similairement à la rivalité progressive et illusoire et simple et pourtant permanente comment penser repenser que les traces les ondes les oscillations se rejoignent en un point plus que visible ou temporairement floue une construction sustémique un vertige en deux dimensions	pourquoi alors commencer

le jeudi matin, ce matin le 12, 9:24 je note:

je viens de louper le bus le prochain arrive dans 15 minutes l'arrêt provisoire était bien caché place Franklin

j'écris partout et nulle part et tout s'oublie

j'aimerai faire une note vocale mais il y a un camion bruyant qui ramasse des ordures

en attendant le bus les arbres leurs branches leurs feuilles vertes attirent mon attention, c'est joli avec le ciel bleu derrière.
Une photographie portrait d'une file d'arbre le long d'une route en centre-ville, la lumière sur les feuilles vertes avant l'automne

Une photographie portrait, de l'herbe verte devant, une barrière en bois, une route, un terrain vague verdoyant et au loin des tours d'immeuble, un grand ciel bleu avec beaucoup de nuages