contre les basses du centre-ville et la fête de la musique
je bricole 
puis je suis triste
c'est le printemps, ou bien l'été 
les vacances 
Mon corpus parfois prend forme.
Archives de la parole, des livrets d'indices
parfois des signes
entre les vacances et le silence.
survivre ne suffit pas murmure-t-on – 
survivre ne suffit pas 
je regarde un arbre ou un oiseau
je salue la plante de la salle de bain
j'écoute des dépôts 
j'ai trouvé l'endroit pour être écrivaine public 
mémorielle


	  Page de La semaine perpétuelle de Laura Vazquez
	  Dans l'esprit d'un voisin, on est un voisin. Notre visage est celui du voisin. Si le voisin nous croise à l'autre bout du monde, il croise son voisin. Il pourrait nous croiser sur la mer, dans un avion, à l'hôpital ou sur Neptune, il croiserait son voisin. Notre voisin nous croise en rêve, il croise son voisin. On est une chose dans sa pensée. Dès la naissance, on entre dans la pensée des autres. Le père avait vécu dans la pensée des autres. Il avait été regardé. Les personnes qui vivent sont regardées par les personnes qui vivent. Les enfants vivent dans la pensée de leurs parents et les parents dans la pensée de leurs enfants. Toutes les personnes ont été vues sur terre, elles ont été regardées. Qaund elles sont nées, le médecin a touché leur ventre, les infirmiers ont mesuré leur crâne et leurs pieds. Quand une personne n'est pas regardé, elle n'existe pas, elle ne peut pas exister. Les personnes aveugles regardent comme les autres, par le pouvoir de leurs mains. Toutes les personnes qu'on croise on été regardées par leurs parents, par leurs tantes, leurs cousins, par un cheval, elles ont été regardées par leur amour un soir à la lumière, par leurs amis, par un chevreuil, de haut par les oiseaux ou de côté par un lézard.
	  Les personnes ressemblent à ce qu'on leur donne et les pensées se changent en traits sur le visages, les rides, les gestes. Chaque pensée laisse un trace sur la personne et même sur les ermites retirés dans leur grotte. Ils vivent dans la pensée du mot : ERMITE, dans les images du mot : ERMITE, dans la pensée des autres. On ne sait pas comment les autres voient parce qu'on n'a pas leurs yeux, on n'a pas leurs nerfs, on n'a pas leur esprit, on n'a pas leurs veines, mais le père regardait son reflet dans la vitre et, en faisant un effort, il se voyait comme Une feuille de notes manuscrite
	  2024-06-22 vidéo conférence pnls Faire recherche en commun : Réciprocités entre la recherche et la société
	  La recherche en/avec territoire et non pas en structure institutionnelle
	  les chroniques et les coulisses
	  traversé transformé travaillé
	  par des trajectoires, les liens, les autres
	  les espaces, les corps et les mondes
	  co-existences expérimentées ; Aller-retour, liaisons
	  illusion d'étanchéité
	  des chemins et des méthodes, des rencontres
	  le désir de recherche, comment mettre en mot, la porter la défendre et ne pas être seul
	  la parole qui vient, comment ça se fabrique
	  une pratique indiciaire, attentionnée
	  Récit de vie, récit de ville (territoire - géographie)
	  analyse mutuelle égalité des savoirs
	  Une connaissance avec une part heureuse d'indécision et de vulnérabilité.
	  un outil : l'écriture (en continue et diffusée), ils ne peuvent pas dire que ça n'existe pas
	  économie temporelle
	  écrivain public